Outre la rupture de stock des chrysanthèmes sur le marché des fleurs avant le Nouvel An, les informations du service local des affaires civiles montrent également qu’au cours du premier trimestre de l’année dernière, plus de 150 000 personnes âgées de la province de Hubei ont soudainement disparu du registre des allocations. L’autorité locale a non seulement refusé d’expliquer ce phénomène, mais elle a aussi strictement interdit aux médias et aux particuliers de réaliser des statistiques sur les informations relatives aux funérailles. Cette situation a une fois de plus soulevé des questions sur le nombre de personnes qui sont réellement mortes à Wuhan l’année dernière.
Le 15 février, Radio Free Asia a rapporté que le phénomène du vieillissement s’aggrave de plus en plus, tant au niveau national qu’à Wuhan, mais les informations du service des affaires civiles de la province de Hubei montrent un déclin brutal. Selon les données, la province a incinéré près de 410 000 corps au cours des trois premiers trimestres de l’année dernière, contre 374 000 en 2019 et 360 000 en 2018. Ce phénomène peut être lié à la gravité de l’épidémie à Wuhan l’année dernière.
Un universitaire, qui a souhaité rester anonyme, a fait remarquer que les chiffres ci-dessus ne concernent que la situation des personnes âgées de 80 ans ou plus, et que la ventilation des statistiques est strictement confidentielle, de sorte que le monde extérieur ne dispose pas encore d’un tableau complet de l’épidémie à Wuhan.
Liu Jun, membre d’une ONG préoccupée par le sujet, a également souligné qu’il avait auparavant estimé que le nombre de morts était au moins cinq fois supérieur au chiffre officiel, mais il semble maintenant bien plus élevé que son estimation. Cependant, toute personne qui tente de découvrir la vérité risque d’être arrêtée par les autorités.
Liu Jun a également déclaré que les informations sur l’allocation de service des affaires civiles pourraient servir de référence importante et confirmer indirectement l’ampleur réelle de la pandémie. À noter que l’année dernière, la Grande-Bretagne avait formulé de vives critiques à l’encontre du parti communiste pour avoir caché la pandémie.
Liu Jun estime que les informations publiées par le service des affaires civiles sur l’allocation vieillesse et le rapport des médias de Wuhan sur le marché des fleurs peuvent être interprétés comme une forme de résistance silencieuse face à la forte pression des autorités.
Selon lui, le rapport sur le marché des fleurs peut être une stratégie. Ce n’est pas que les médias locaux de Hubei ne savaient pas que les gens achetaient des fleurs pour les morts, mais ils ne pouvaient pas l’écrire clairement, alors le média a délibérément fait un reportage « positif » sur le phénomène, espérant que les auto-médias puissent l’expliquer aux lecteurs à leur place.
Cependant, le service des affaires civiles de la province de Hubei n’a pas répondu à cette question : les numéros de téléphone de nombreux services concernés sont restés sans réponse.
Selon les informations publiques, l’épidémie de pneumonie de Wuhan en Chine début 2020 s’est rapidement propagée dans le monde entier, causant de graves problèmes dans 192 pays et régions jusqu’à aujourd’hui. Au début de l’épidémie, des pays comme les États-Unis et l’Australie avaient demandé à l’OMS d’envoyer des experts sur le terrain pour enquêter sur l’origine du virus de la pneumonie de Wuhan. Les États-Unis ont même proposé à la Chine d’envoyer des épidémiologistes et des experts en virus pour aider à l’enquête, mais Pékin a refusé et a reporté l’enquête pour diverses raisons.
Ce n’est que le 14 janvier de cette année qu’une équipe d’experts de l’OMS est arrivée à Wuhan, en Chine, pour mener une enquête sur la pandémie, mais tout n’allait pas aussi bien que prévu. En date du 15 février 2021, plus de 2,4 millions de personnes dans le monde sont mortes à cause du Coronavirus.
Rédacteur Yi Ming
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.