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Chine. Après les Instituts Confucius, le régime chinois exporte ses Ateliers Luban pour tenter de dominer le monde

ACTUALITÉ > Chine

L’Institut Confucius ayant été largement boycotté par la communauté internationale, le Parti communiste chinois (PCC) a commencé à promouvoir son pseudo centre de formation professionnelle et technique, l’Atelier Luban*(Luban Workshop), auprès des pays participant au projet de la Nouvelle route de la soie. Cependant, il est évident que cette approche, tout comme la promotion de l’Institut Confucius, vise à colporter l’idéologie du PCC et dominer le monde.

Le PCC exporte ses centres de formation professionnelle et technique peu compétents

Ces dernières années, l’Institut Confucius a été remis en question au niveau international et il a été révélé que le Parti communiste chinois exporte son idéologie sous couvert de promouvoir la langue chinoise au nom de Confucius. En conséquence, de nombreux pays des États-Unis et d’Europe ont cessé de coopérer avec eux. Toutefois, le PCC a désormais trouvé une nouvelle tactique : promouvoir les Ateliers Luban auprès des pays participant au projet de la Nouvelle route de la soie, et continuer à infiltrer les pays du monde entier par le biais de ses centres de formation professionnelle et technique.

Selon la Voix de l’Amérique, depuis que le PCC a mis en place son premier Atelier Luban en Thaïlande en 2016, il a désormais ouvert discrètement 25 sites dans 19 pays du monde.

En Asie du Sud, des élèves thaïlandais apprennent la technologie électronique appliquée avec des enseignants du Tianjin Bohai Vocational and Technical College. Au Mali, en Afrique, des élèves étudient la médecine chinoise avec des professeurs de l’Institut supérieur des sciences médicales de Tianjin. À Djibouti, toujours en Afrique, des enseignants du Tianjin Railway Vocational College enseignent le commerce et l’industrie aux élèves locaux. En Europe, des chefs chinois ont débarqué au Royaume-Uni pour apprendre aux élèves à préparer des plats chinois authentiques.

Le rapport détaille également que l’Atelier Luban en Thaïlande a proposé deux cours sur la technologie de maintenance des chemins de fer à grande vitesse et sur le contrôle automatique de la signalisation ferroviaire, afin d’assister le projet de chemin de fer à grande vitesse dans le cadre de l’initiative Nouvelle route de la soie de la Chine, d’une valeur de 7 milliards de dollars. L’Atelier Luban de Djibouti est spécialisé dans la gestion des opérations ferroviaires, notamment pour la ligne de Addis Abeba à Djibouti, qui est construite par une entreprise chinoise dans le cadre du projet la Nouvelle route de la soie.

En outre, pour soutenir les projets dans le cadre de l’initiative Nouvelle route de la soie, tels que la ligne de chemin de fer à voix normale de Mombasa à Nairobi et la ligne de chemin de fer Belgrade-Budapest, les Ateliers Luban du PCC proposent des cours d’automatisation, de robotique industrielle, de nouvelles énergies, de chemins de fer, de maintenance des rames automotrices, d’automobile, de mécanique et d’informatique dans les pays participants.

Mais en réalité, la plupart de ces cours proposés par le régime chinois ont un faible contenu technique, et son vrai objectif est d’utiliser cette forme pour exercer une infiltration politique et économique. Lorsqu’il deviendra plus puissant, il va influencer la politique et l’économie locales dans tous leurs aspects : tel est l’objectif caché du PCC derrière les Ateliers Luban.

Le Parti communiste chinois se sert des Ateliers Luban pour exporter son idéologie

L’institution responsable des Ateliers de Luban serait le gouvernement de Tianjin, bien que le président chinois Xi Jinping ait personnellement mentionné la promotion et la publicité à plusieurs occasions internationales. Par exemple, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum 2018 sur la coopération sino-africaine, Xi Jinping a proposé la création de 10 Ateliers Luban en Afrique. Tout comme en 2022, Xi Jinping a également évoqué la construction d’Ateliers Luban à l’étranger lors de sa rencontre avec les dirigeants de plusieurs pays d’Asie centrale. Il est clair que ces Ateliers sont planifiés directement par les échelons supérieurs du PCC, et superficiellement par le gouvernement local de Tianjin.

En réalité, l’Atelier Luban utilise fondamentalement le même modèle que l’Institut Confucius : les écoles professionnelles et techniques chinoises recherchent des partenaires locaux, débarquent dans les écoles locales et y enseignent des cours dans les locaux de ces dernières. Ces centres de formation enseignent des techniques aux normes chinoises, et les étudiants servent des projets locaux après avoir obtenu leur diplôme.

Mais le PCC utilise souvent de manière subliminale la formation pour diffuser son idéologie, ce qui est, en réalité, l’exportation d’un autre type d’Institut Confucius. C’est la façon dont le PCC s’infiltre sans changer de nature.

En ce qui concerne la création de l’Atelier Luban, certains experts et chercheurs de la communauté internationale ont rapidement compris ce que le Parti communiste chinois avait en tête. Dirk van der Kley, chercheur à l’école de réglementation et de gouvernance mondiale de l’Australian National University, affirme que l’Atelier Luban peut donner à la Chine plus d’espace politique en lui permettant de « raconter l’histoire de la Chine » dans le pays d’accueil.

Selon Dirk van der Kley, il s’agit d’une stratégie géo-économique destinée à rendre les projets chinois plus attrayants. Au fil du temps, la Chine deviendra naturellement le partenaire de premier choix dans ces pays d’accueil, et les élèves locaux se familiariseront davantage avec la technologie chinoise.

L’Occident doit reconnaître les tactiques trompeuses du Parti communiste chinois

Dans une interview accordée à The Epoch Times, le professeur Feng Chongyi de l’Université technologique de Sydney en Australie a dit que le PCC dispose d’un budget énorme pour la propagande à l’étranger, et que l’Atelier Luban est en fait un grand projet de propagande à l’étranger, donnant la technologie aux pays dans le but de corrompre les gouvernements et habitants locaux, et permettant à certains groupes d’intérêt de s’enrichir grâce à ces projets.

Selon le professeur Feng Chongyi, dans le passé, lorsque les pays étrangers mentionnaient la culture chinoise, ils pensaient à « Confucius » et beaucoup de gens avaient un bon sentiment à l’égard de Confucius, c’est pourquoi le Parti communiste chinois a utilisé le nom « Institut Confucius ». Mais ces dernières années, ils ont été boycottés par de nombreux pays, et (le Parti communiste chinois) a dû changer ses outils d’infiltration.

Il a expliqué que pour développer ses projets de propagande à l’étranger, le PCC corrompt directement les dignitaires des pays hôtes et pollue le monde avec des méthodes corrompues . « Les enfants des dignitaires de nombreux pays sont envoyés en Chine pour étudier avec des bourses très élevées et sont embauchés dans leur pays après l’obtention de leur diplôme avec des salaires élevés pour se spécialiser dans l’investissement des projets. »

Jonathan Sullivan, professeur associé à l’école d’études chinoises contemporaines de l’université de Nottingham, au Royaume-Uni, affirme que la Chine ne peut être blâmée et que, si la demande pour ces programmes est nulle dans les pays en développement, personne ne s’y inscrira et ils disparaîtront lentement.

En fait, cette perception est un manque de compréhension du PCC, qui est très malin pour utiliser les astuces trompeuses. Il réfléchit encore à cette question avec la pensée normale de la communauté internationale. Le PCC est très rusé, et ceux qui ne le connaissent pas assez bien seront facilement trompés par lui. La communauté internationale doit y être attentive.

Taïwan pourra fournir de meilleures ressources que le Parti communiste chinois

Jonathan Sullivan a également souligné que l’on ne peut reprocher aux pays en développement de recevoir ces ressources, et que si la Chine est le seul prestataire, ils accepteront naturellement les ressources de la Chine.

En fait, Taïwan dispose de meilleures ressources culturelles et technologiques pour rivaliser avec celles du PCC. La législatrice de la République de Chine (Taïwan), Ma Wenjun, estime que le Conseil des affaires des compatriotes d’outre-mer de la République de Chine est mal orienté dans son approche visant à attirer les étudiants à étudier à Taïwan.

Le 7 novembre, elle a demandé, lors de la commission des affaires étrangères et de la défense nationale du Yuan législatif, si le Conseil des affaires des compatriotes d’outre-mer de la République de Chine pourrait améliorer ses méthodes d’enseignement et promouvoir l’enseignement des langues chinoises aux pays étrangers.

* Lu Ban (Ve siècle av. J.-C.) est un charpentier, architecte et stratège chinois au temps des Royaumes combattants. Lu Ban est né dans le Royaume de Lu, la légende de sa contribution aux métiers du bâtiment et de la charpenterie est bien connue en Chine, où il est considéré comme un maître artisan.

Rédacteur Yi Ming

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