Le sujet « Un homme à Pékin a mis 1,4 milliard de personnes sous contrôle à long terme » est devenu viral sur Internet en Chine. (Photo de synthèse Vision Times : Capture d’écran Twitter & Capture d’écran Secret China)
La politique du « zéro Covid » du Parti communiste chinois (PCC) et les confinements forcés ont provoqué une montée du mécontentement de la population. Récemment, un média officiel du PCC a lancé une discussion publique sur une Pékinoise poursuivie pénalement pour avoir enfreint les règles anti épidémiques chinoises. Ce qui a inopinément provoqué une volte-face inattendue de l’opinion publique. L’un des commentaires sous cette annonce officielle, « Un homme à Pékin a mis 1,4 milliard de personnes sous contrôle à long terme », est devenu viral sur internet en un temps record. En réponse, les autorités du PCC ont dû lancer d’urgence un blocus.
Le 2 novembre, le compte officiel de Beijing Toutiao (La Une de Pékin) sur Sina Weibo a publié un message concernant une certaine Madame Liu à Pékin qui avait enfreint les règles de prévention des épidémies en sortant faire du shopping et dîner après avoir été informée qu’elle devait se mettre en quarantaine à son domicile. Par la suite, sept personnes ont été diagnostiquées et plus de 2 700 personnes ont été placées sous contrôle épidémique temporaire. Le bureau de la sécurité publique du district de Pinggu, à Pékin, a ouvert une enquête pénale contre Mme Liu pour «entrave présumée à la prévention et au contrôle des maladies infectieuses ».
Ce même compte a également lancé le sujet de discussion intitulé « Une femme de Pékin place plus de 2 700 personnes sous contrôle temporaire » afin d’attirer l’attention des Chinois. Cependant, la plupart des internautes ont critiqué la politique du gouvernement au lieu de blâmer cette dame, estimant qu’il s’agissait de « tuer la poule pour dissuader le singe » comme le dit un vieux dicton chinois, « humilier cette dame devant le grand public », ou « pousser à l'extrême le conflit interne du peuple ».
L’un des comptes d’utilisateurs de Sina Weibo intitulé « le parent éloigné de Pythagore », a parodié le thème de discussion lancé par la Une de Pékin en affirmant qu’« un homme à Pékin a placé 1,4 milliard de personnes sous contrôle à long terme ». Le sujet a immédiatement attiré un grand nombre de likes et de partages de la part des internautes chinois. Certains d’entre eux lui ont répondu : « C’est tellement vrai, si ce n’était pas à cause de lui, comment 1,4 milliard de personnes pourraient-elles être sous contrôle à long terme ? » Il s’agit d’une critique implicite de la politique sévère de zéro Covid de Xi Jinping.
Voyant la volte-face inattendue des commentaires, le webmaster a dû fermer la fonction de commentaires sur le compte Sina Weibo de La Une de Pékin et supprimer les deux sujets lancés par ce compte : « Une femme à Pékin a provoqué le contrôle temporaire de plus de 2 700 personnes » et « Une patiente à Pinggu a fait l’objet d’une enquête pénale pour sa sortie illégale ».
Le contenu lié au sujet ne peut plus être trouvé sous le compte Sina Weibo du « parent éloigné de Pythagore », qui semble être bloqué désormais.
En outre, les internautes chinois ont souligné que tous les commentaires contenant les mots « un homme à Pékin » sur Sina Weibo pouvaient entraîner une fermeture du compte et la suppression de tout le contenu de ce dernier.
Des internautes chinois ont maintenant partagé cet incident sur Twitter : « Deux histoires sont devenues virales parmi les Chinois : " Une femme à Pékin a mis plus de 2 700 personnes sous contrôle temporaire " et " Un homme à Pékin a placé 1,4 milliard de personnes sous contrôle à long terme ". » Il y a eu depuis de multiples versions : « Un homme à Pékin a commis des violations des droits de l’homme entraînant le contrôle à long terme de 1,4 milliard de personnes et en prélevant illégalement des échantillons biologiques », « Un homme à Pékin a fait exploser les comptes Sina Weibo de 1,4 million d’utilisateurs ». Même si «un homme à Pékin» est devenu un mot sensible en Chine maintenant, ces discussions n’ont pas cessé de se propager.
Rédacteur Yi Ming
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