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Chine. L’infiltration du monde par deux millions de communistes chinois

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Infiltration du monde par 2 millions de communistes chinois. (Photo d’origine : : 该图片由 / OpenClipart-Vectors / 在 / Pixabay /上发布)

L’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) regroupe une centaine de parlementaires d’une quinzaine de pays (principalement européens mais également d’Amérique du Nord, du Japon ou encore d’Australie). Elle suit de près les activités et l’influence du gouvernement communiste chinois. L’IPAC a déclaré avoir reçu de la part de dissidents chinois une liste des 1,95 million de membres enregistrés du Parti communiste chinois (PCC). Après vérification, les médias étrangers ont déclaré que de nombreuses institutions et entreprises étrangères avaient été infiltrées par le PCC et ses membres. Le PCC a fermement réfuté ces affirmations et les médias officiels communistes ont critiqué avec colère l’alliance occidentale de renseignement « Five Eyes ». Ses réactions ont provoqué un tollé dans la communauté internationale.

A Shanghai les consulats de 10 pays occidentaux exposés à l’infiltration communiste

Le 12 décembre dernier, le média britannique The Mail on Sunday a rapporté que les 1,95 million de membres enregistrés du PCC ont été déployés dans plus de 79.000 branches du Parti et ont prêté serment de « défendre les secrets du Parti, être loyal envers le Parti, lutter pour le communisme et ne jamais trahir le Parti » lorsqu’ils ont rejoint le Parti.

Selon The Mail on Sunday, des centaines de membres du PCC sont recrutés par des entreprises étrangères dans le secteur de l’industrie de la défense, dont Airbus, Boeing et Rolls-Royce, et plus de 100 membres du PCC travaillent chez les géants pharmaceutiques comme Pfizer et Astellicom, qui participent au développement de vaccins contre le Covid-19. En 2016, plus de 600 des employés des 19 succursales de HSBC et de la Standard Chartered Bank étaient membres du Parti communiste chinois.

Le journal australien The Australian a découvert que certains membres du PCC étaient ou sont actuellement employés par les bureaux de représentants australien, américain, britannique, suisse, allemand, indien, néo-zélandais, italien et sud-africain à Shanghai, et qu’au moins dix consulats à Shanghai emploient des membres du Parti communiste chinois en tant que commissaires principaux aux affaires politiques et gouvernementales, secrétaires, conseillers économiques et assistants administratifs.

Le PCC critique les réactions des sociétés occidentales comme un « loup guerrier »

Face à cette information qui a choqué la communauté internationale, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré le 15 décembre que cette annonce était « une diffamation hystérique du PCC par des individus anti-chinois ».

Le média officiel du PCC - The Global Times - a publié un éditorial le 14 décembre, affirmant que « le PCC compte plus de 90 millions de membres et que les organisations étrangères rencontreront certainement des membres du PCC s’ils augmentent leurs effectifs en Chine. Il n’est pas nécessaire que la Chine les infiltre ». Hu Xijin, son rédacteur en chef s’est moqué des médias occidentaux : « Comme c’est ridicule. Quand un grand consulat embauche des dizaines, voire des centaines d’employés chinois titulaires de diplômes au niveau licence ou master, ce serait étrange qu’il n’y ait pas un seul membre du Parti communiste ».

Un autre média chinois Guancha Syndicate (观察者网) a souligné le 15 décembre que si cette liste est vraie, la fuite viendrait du piratage ou des « traîtres chinois » qui collaborent avec les forces extérieures. Guancha Syndicate a d’ailleurs traité l’IPAC de « club anti-Chine formé par les politiciens du monde occidental qui détestent le plus la Chine » et critiqué sa préoccupation sur les sujets liés au Tibet.

L’opinion du peuple chinois diffère de la version officielle

Certains internautes chinois s’étonnent de la réaction du gouvernement et pensent que « cela prouve au contraire l’authenticité de cette liste ». Certains s’étonnent qu’être membre du PCC est un secret à ne pas dévoiler et se demandent pourquoi c’est honteux d’en parler.

D’autres ont analysé la méthode d’infiltration du PCC : « D’abord ils s’engagent dans un métier que les autres ne veulent pas faire et le font bien pour satisfaire, ensuite ils attendent l’occasion de résoudre les difficultés mineures de leurs supérieurs pour gagner leur confiance. Puis, ils commencent à nuire en semant des désaccords afin de gagner toujours plus la confiance de leur hiérarchie. Ils sont très forts pour la dissimulation et savent profiter des faiblesses humaines. Ils sont très malins et très doués pour les conspirations et les manigances. »

Experts britanniques des affaires chinoises : Nous dansons avec les loups

Matthew Henderson, ancien diplomate britannique et expert des affaires chinoises, a déploré que ce soit là une preuve supplémentaire de la manière dont la Chine a infiltré les institutions britanniques. Le Parti communiste chinois est en train de faire une percée en divisant la Grande-Bretagne et les Etats-Unis pour renverser les démocraties et déstabiliser l’Occident. Nous dansons avec les loups.

Iain Duncan Smith, un politicien britannique senior et ancien chef du Parti conservateur, écrit que l’enquête prouve que les membres du PCC se sont maintenant répandus dans le monde entier, infiltrant les plus importantes multinationales, les institutions universitaires et les bureaux diplomatiques. Il a appelé le gouvernement britannique à prendre des mesures immédiates pour expulser les communistes des consulats britanniques.

Rédacteur Yi Ming

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