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Chine. Des manifestations de Hong Kong à l’asile aux États-Unis, le défi de Chen Weijie envers le Parti communiste chinois (1/2)

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Chen Weijie, originaire du comté de Fenyi, dans la province de Jiangxi, et ancien entraîneur de fitness de Shenzhen, a émigré aux États-Unis en mai 2023. Il a déclaré qu’il ne retournerait jamais en Chine à moins que le Parti communiste chinois ne cesse de gouverner.

Les débuts de Chen Weijie ont été marqués par des épreuves. Sa mère est décédée pendant son enfance et il a quitté le collège pour subvenir à ses besoins. En tenant un étal dans la rue et en vendant des marchandises dans les trains, il a économisé suffisamment d’argent pour poursuivre ses études dans une école secondaire professionnelle. En 1999, alors qu’il venait d’obtenir son diplôme, son père succombe tragiquement à une hémorragie cérébrale.

Par la suite, les épreuves se sont encore aggravées. La famille de son frère aîné a été persécutée sans relâche par le Parti communiste chinois (PCC) en raison de ses convictions religieuses, ce qui a entraîné la mort de son frère et de sa belle-sœur et rendu leurs deux enfants orphelins. Ses deux cousines, les filles de son oncle, ont été incarcérées à de multiples reprises. Leurs expériences les ont terrorisées au point de ne plus vouloir rentrer chez elles.

L’ombre de la politique de l’enfant unique du Parti communiste chinois

Chen Weijie se souvient parfaitement d’un incident survenu dans son enfance en 1988. La famille de son oncle, qui avait été jugée pour violation de la politique de l’enfant unique, est devenue la cible du bureau local du planning familial. Les fonctionnaires ont démoli leur nouvelle maison en brique, une belle structure que le père et l’oncle de Chen avaient construite en mettant leurs ressources en commun. L’intrusion ne s’est pas arrêtée là : le bureau du planning familial a saisi leur bétail, emportant les porcs que la famille de Chen élevait pour le festin du Nouvel An.

La famille de son oncle, qui a été jugée pour violation de la politique chinoise de l’enfant unique, est devenue la cible du bureau local du planning familial. (Image : Sylvie DELOGE / Pixabay)

La mémoire de Chen Weijie est chargée d’événements encore plus sombres. Chen Weijie a appris qu’une femme enceinte de son village, qui en était à son septième ou huitième mois, avait été traitée sans ménagement. Le bureau du planning familial, appliquant sa politique brutale, a donné un coup de pied dans le ventre de la femme pour tuer l’enfant à naître dans l’utérus, un acte odieux qui a hanté Chen. « En entendant, pendant mon enfance, que le bureau du planning familial pouvait faire de telles choses, j’ai pensé que (vivant dans un tel environnement) je souffrirais certainement de dépression dans les années suivantes », a raconté Chen en se remémorant l’atmosphère terrifiante de sa vie d’enfant.

Découverte du fitness et des arts martiaux

L’enfance de Chen Weijie n’a cependant pas été sans lumière. Son père s’est arrangé pour qu’un maître d’arts martiaux lui donne des cours, ce qui a fait naître chez lui un amour de la forme physique qui l’a accompagné toute sa vie. Son dévouement aux arts martiaux et au fitness lui a permis d’acquérir une silhouette et un poids bien proportionnés, qu’il a conservé au fil des ans. En 2018, il a quitté Nanning, dans le Guangxi, pour s’installer à Shenzhen et y travailler comme entraîneur de fitness. Ce déménagement lui a donné l’occasion de se rendre à Hong Kong et de donner des cours de rééducation, en partageant ses connaissances sur le maintien musculaire et les exercices pour les épaules et le cou.

Les manifestations de Hong Kong : l’expérience de la vraie liberté

L’année suivante a marqué le début du mouvement contre l’extradition à Hong Kong. Chen Weijie se rendait en ville une fois par semaine, se joignant à tous les rassemblements qu’il rencontrait à Victoria Garden ou à Kowloon. « À l’époque, je n’avais qu’une seule intention : faire tout ce que le PCC ne voulait pas que je fasse », a-t-il affirmé avec défi.

C’est à Hong Kong que Chen Weijie a découvert ce qu’il considérait comme la véritable liberté et la démocratie, une société régie par l’État de droit. Contrastant avec ce qu’on lui avait enseigné en Chine continentale, il a eu l’impression de vivre dans une réalité déformée. Déterminé à découvrir la vérité, Chen Weijie a commencé à utiliser un VPN en 2018 pour contourner le pare-feu chinois.

Lors des rassemblements, il a été témoin de l’aversion des habitants de Hong Kong à l’égard des Chinois continentaux parlant le mandarin. Sans se laisser décourager, Chen Weijie a exprimé sa position haut et fort, en criant des slogans tels que « Le PCC est une organisation maléfique » et « Le Ciel aide à éliminer le PCC ». Sa participation aux manifestations de Hong Kong l’a profondément ému. En entendant l’hymne Glory to Hong Kong, il avait souvent les larmes aux yeux, car il se souvenait des scènes troublantes de violence et de répression, notamment des jeunes filles qui tombaient d’un immeuble et mouraient.

La participation de Chen Weijie aux manifestations de Hong Kong l’a profondément ému. (Image : wikimedia / Wpcpey / CC BY-SA 4.0)

Chen Weijie a participé à la parade du Nouvel An le 1er janvier 2020, entre autres manifestations. L’esprit d’unité et de soutien qui régnait dans les rues de Hong Kong, où les habitants offraient des parapluies, des masques, de vieux vêtements et de l’eau à tous ceux qui en avaient besoin, a laissé une impression durable de chaleur dans son cœur.

Une vie dans la tourmente et la recherche de la justice

En janvier 2020, Chen Weijie retourne à Jiangxi et s’associe à un ami pour ouvrir un hôtel dans la ville de Xinyu. Cependant, les années suivantes, la pandémie fait des ravages dans leur entreprise, entraînant d’importantes pertes financières.

En août 2022, Chen Weijie se retrouve à travailler comme agent d’entretien dans une entreprise de Hezhou, dans le Guangxi. La tragédie survient lorsqu’il tombe d’une grande hauteur alors qu’il soude, ce qui lui cause une fracture comminutive de la cuisse droite et un séjour épuisant de 15 jours aux soins intensifs.

Chen Weijie, qui se déplace désormais avec des béquilles, a demandé à être indemnisé pour son traitement, mais il a été ignoré par des fonctionnaires qui se renvoyaient la responsabilité d’un service à l’autre. La quête de ses droits l’a conduit au gouvernement du district de Hezhou. Après une longue lutte, l’entreprise a finalement accepté une indemnisation unique de 180 000 yuans (25 000 dollars). Mais la victoire a été entachée lorsque Chen Weijie a été détenu pendant une nuit par le Bureau de la sécurité publique, contraint de laisser enregistrer son image de l’iris, son ADN, sa démarche et une empreinte vocale de trois minutes.

Quitter la Chine pour l’Amérique, une décision qui va changer sa vie

Au cours de cette période, Chen Weijie est tombé sur la possibilité de demander l’asile en ligne via YouTube. Décidant de s’enfuir aux États-Unis, il suit les conseils de ses amis. Il réussit un voyage complexe, qui l’a mené de Shenzhen à Pékin, puis en Turquie et en Équateur. De là, il a traversé la forêt tropicale panaméenne, le Costa Rica, le Honduras, le Guatemala et le Mexique.

Rédacteur Albert Thyme

Source : From Hong Kong Protests to U.S. Asylum: Chen Weijie’s Defiance Against the CCP (Part 1)
www.nspirement.com

À suivre...

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