Nakhon Pathom, Thaïlande : le 17 juillet, les pratiquants de Falun Gong ont organisé une veillée aux chandelles commémorant le 23ème anniversaire de la persécution par Jiang Zemin et le Parti communiste chinois. (Image: via Minghui.org)
Le site d’information Minghui, qui recueille et publie des informations de première main sur la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC), a récemment signalé une tendance du PCC visant à prendre pour cible des pratiquants âgés.
Les prisonniers de conscience qui refusent de renoncer à leur foi en dépit de l’oppression et des tortures infligées par le PCC, sont surveillés, détenus, torturés, et condamnés à de longues peines de prison.
Dans un cas, Liang Shuzhi, une résidente de 85 ans de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été arrêtée par la police locale en juin 2021.
Son crime ? La police a prétendu qu'une caméra de surveillance l'avait filmée en train de placer sur des voitures, en mars, des prospectus dénonçant la persécution de la pratique par le PCC.
Les agents du PCC ont aussi déclaré que d'autres pratiquants avaient utilisé son domicile pour imprimer des documents.
Lors de l'arrestation, la police a saisi l'ordinateur de Liang Shuzhi, son imprimante et ses livres sur le Falun Gong.
Bien qu’elle ait été libérée le jour même après que sa famille ait fait pression sur la police, le harcèlement a continué. Le 9 mai, un policier non identifié a appelé la famille de Liang Shuzhi, la menaçant de porter l'affaire devant le tribunal du district de Liaoning.
La famille de Liang Shuzhi a déclaré à Minghui que le procureur avait renvoyé l'affaire à la police le 6 juin en raison de preuves insuffisantes. Néanmoins, les fonctionnaires ont décidé de soumettre à nouveau l'affaire le 17 juillet.
Liang Shuzhi a été inculpée d'une infraction pénale et attend son procès.
En 2002, Liang Shuzhi avait été condamnée à trois ans de prison par le PCC pour n’avoir pas abandonné sa pratique.
Dans un autre cas survenu dans la province du Yunnan, Mme Gao Qiongxian, âgée de 82 ans, et Mme Wang Jin, âgée de 60 ans, ont été arrêtées en octobre 2020 par des fonctionnaires du PCC du bureau de la sécurité intérieure de la ville d'Anning.
Gao Qiongxian a été libérée le même jour en raison d’un souci de santé, moyennant une caution de 1 000 yuans. Wang Jin, en revanche, est toujours emprisonnée à ce jour.
Le rapport indique que la mère de Wang Jin, âgée de 89 ans, qui a subi un stress énorme à la suite de l’arrestation de sa fille, a été victime d'une attaque cérébrale un soir et s'est effondrée.
Bien qu’elle ait pu être réanimée, elle est restée paralysée et est décédée quelques mois plus tard, en avril 2021.
Après cela, Wang Jin et Gao Qiongxian ont été formellement inculpées par le parquet du district de Xishan.
En août 2021, Gao Qiongxian est tombée à son domicile et s'est cassé les deux jambes, ce qui a retardé son procès. Le tribunal a alors tenté de forcer Gao Qiongxian à installer une webcam pour assister à la procédure à distance, mais devant le refus de la famille, il a été contraint d'ajourner le procès jusqu'en décembre.
Le procureur, Zhang Li, a renouvelé les charges contre Gao Qiongxian le 20 décembre 2021.
En ce qui concerne Wang Jin, le PCC s’est emparé de son ordinateur, de son imprimante, de son téléphone portable et de ses livres de Falun Gong. Elle a de plus été condamnée à une amende de 5 000 yuans et à trois ans d’emprisonnement.
Selon Minghui, le juge impliqué dans l'affaire est Zhang Linmin. Les juges Hua Liqiong et Zhu Yueyuan ont aussi participé à la persécution. Tous font partie du tribunal du district de Xishan.
Dans un autre cas, Mme Zhao Zhaoquan, une pratiquante de 83 ans de la ville de Luzhou dans la province du Sichuan, a été enlevée par des membres du PCC du tribunal de district de Jiangyang en novembre 2021 pour subir un « examen physique ».
Selon Minghui, sa famille qui n'était pas au courant de l'endroit où elle avait été emmenée, ne l'a découvert que lorsqu'elle a reçu une lettre de Zhao Qiongxian disant qu'elle avait été emmenée au centre de détention de Hejiang et condamnée à deux ans de prison.
Une autre lettre indiquait que les membres du PCC qui avaient enlevé Zhao Qiongxian étaient Li et Fang. Au cours de l'enlèvement, ils ont convaincu Zhao Qiongxian de les suivre après lui avoir dit que si les résultats de l'examen étaient bons, ils la laisseraient tranquille à l'avenir.
Selon l'article, Zhao Qiongxian aurait souffert d'un problème médical inconnu pendant sa détention, un fait dont ils n'ont pas été informés. Ils l'ont découvert après avoir reçu un tuyau d'un pratiquant de la prison.
Cependant, parce que Zhao Qiongxian est une pratiquante du Falun Gong, le PCC refuse de la libérer.
Les détails entourant la persécution à long terme de Zhao Qiongxian sont curieux. En juin 2021, des membres du PCC du tribunal du district de Jingyang avaient emmené Zhao Qiongxian pour un examen physique.
La famille affirme que lorsqu'elle est rentrée chez elle, c'était avec « toutes sortes de tubes sur le corps, dont un qui surveillait les battements de son cœur. »
Zhao Qiongxian est détenue au centre de détention de la ville de Luzhou. Elle pratique le Falun Gong depuis 1996 et a fait face à une série de persécutions de la part du PCC depuis le début de la campagne.
Le cas suivant concerne Zhang Jiagang, un résident de 80 ans de la ville de Guangzhou. Il a fait l’objet d’une arrestation en juillet 2019, et est en détention depuis fin 2021.
Zeng Jiageng été arrêté après avoir été accusé de configurer des téléphones portables afin d’aider les gens à contourner le célèbre blocus Internet « Great Firewall » du PCC pour avoir accès à des informations véridiques sur le Falun Gong et la persécution.
En septembre 2021, Zeng Jiageng a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 5 000 yuans.
Pendant sa détention provisoire, Zeng Jiageng a développé une hypertension artérielle et un problème cardiaque mettant sa vie en danger, mais les autorités ont refusé de le libérer.
Au cours de sa longue période de détention, Zeng Jiageng a en outre souffert d'une perte d'audition et de vision, de vertiges et d'insomnie.
Après que les appels de Zeng Jiageng aient été entièrement rejetés, il a été envoyé à la prison de Sihui, qui, selon Minghui, est « notoire pour son utilisation de la force et de la violence dans sa tentative de forcer les pratiquants de Falun Gong à renoncer à leur foi. »
Minghui précise : « ceux qui se sont accrochés à leur foi ont été torturés au-delà des limites de l'endurance humaine. Ils ont été privés de sommeil pendant de longues périodes, privés d'accès aux toilettes, interdits de parler, forcés de s'asseoir sur un petit tabouret et battus. »
À propos du Falun Gong
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa est une pratique de méditation de qigong comportant quatre exercices simples debout et en mouvement et une méditation assise de style classique.
Enseignée en Chine en 1992 par M. Li Hongzhi, à une époque où le qigong et la culture traditionnelle connaissaient un regain de popularité en Chine, cette pratique met l'accent sur la culture morale selon les principes universels de vérité, de bienveillance et de tolérance.
L'apprentissage et l'étude du Falun Gong sont entièrement gratuits. Toutes les vidéos et tous les livres d'instruction sont traduits dans des dizaines de langues et peuvent être téléchargés gratuitement sur le site Web.
Parce que le Falun Dafa met l'accent sur la vertu et les valeurs morales traditionnelles dans la vie de tous les jours, en plus de son régime d'exercices très efficace, la pratique a rencontré une très grande popularité, attirant 100 millions de pratiquants, selon les estimations des autorités chinoises en 1999.
Cette année-là, le dirigeant du PCC, Jiang Zemin, jaloux de la popularité du Falun Gong, a profité de sa position pour lancer une campagne nationale de répression contre le Falun Gong, à l'échelle de la Révolution culturelle, et qui se poursuit encore aujourd’hui.
Cependant, des millions de pratiquants de Falun Gong restent actifs en Chine, sensibilisant les Chinois à la persécution et les encourageant à renoncer à leur adhésion au Parti communisme chinois.
Même si la répression du Falun Gong reste inscrite dans les livres comme une nécessité idéologique pour le PCC, de nombreux responsables politiques associés à la faction de Jiang Zemin, ayant un intérêt à perpétuer la persécution, ont été purgés à la suite de luttes politiques intestines avec le dirigeant chinois en exercice Xi Jinping.
