Après que les manifestations de 2022 en Chine ont contraint Xi Jinping à retirer sa politique de zéro-Covid, la fin du confinement désordonné du gouvernement chinois a déclenché une catastrophe humaine, suivie par une révolution des feux d’artifice la nuit du nouvel an qui a réussi une nouvelle fois à défier les autorités en Chine. Après la révolution des feux d’artifice, différentes villes chinoises ont annoncé l’assouplissement de certaines interdictions de feux d’artifice pour le Nouvel An chinois. Plus récemment, les médias ont rapporté que le gouvernement de Xi’an avait donné l’ordre à la police d’appliquer la loi de manière respectueuse et raisonnable. Tout indique que le régime totalitaire de l’État communiste chinois a atteint le point critique d’un effondrement imminent.
Le gouvernement chinois concède, Xi’an exige soudainement que la police soit raisonnable avec la population
Quand la police chinoise a-t-elle déjà été raisonnable avec le peuple ? La police pense que ce qu’elle dit est raisonnable. Sans parler de la police, pendant le confinement drastique qui a duré trois ans, les hommes vêtus de blanc ont arrêté et battu des Chinois, détruit des biens privés et agressé publiquement des femmes et des personnes âgées en groupe, quand ont-ils été raisonnables avec le peuple chinois ?
Pourquoi le gouvernement demande-t-il soudainement à la police d’être raisonnable ? C’est parce que tous les officiers de police sont déraisonnables. Dans le passé, lorsque la police était dominatrice, personne n’osait dire « non ». Aujourd’hui, la situation a changé et si la police est déraisonnable, cela provoquera la colère d’un plus grand nombre de personnes. Si un plus grand nombre de personnes sont en colère contre le gouvernement, une plus grande protestation publique suivra et plus d’ennuis pour le gouvernement local.
Afin d’éviter des troubles civils encore plus forts et plus effrayants, le gouvernement a finalement « concédé » et renoncé volontairement à son autorité, faisant preuve de bonne volonté envers le peuple afin de demander sa compréhension. La raison la plus importante pour laquelle le gouvernement cède une partie de son autorité en échange de la bonne volonté du peuple est qu’il se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond.
Dans le passé, le gouvernement était au-dessus du peuple, et s’il y avait la moindre désobéissance, le gouvernement utilisait le bâton pour mettre le peuple à genoux. Maintenant le vent a tourné et le peuple déteste tellement le gouvernement. Ainsi, quelle que soit l’indulgence du gouvernement, quelles que soient les paroles qu’il prononce pour acheter le cœur du peuple, celui-ci ne les acceptera pas, sera cynique et critique envers le gouvernement. Dans une telle situation, le gouvernement ne peut plus être fort.
Le héros Peng Zaizhou fait plier le gouvernement chinois devant le peuple
Le gouvernement local a cédé parce que Xi Jinping a également cédé. S’il ne cède pas, pourquoi annulerait-il sa politique de « zéro-Covid » visant à éliminer l’épidémie ? Non seulement la politique n’existe plus, mais le gouvernement encourage tout le monde à être « positif », provoquant ainsi d’innombrables tragédies humaines. Si Xi Jinping a cédé, alors comment les gouvernements locaux peuvent-ils avoir le cran de se battre avec le peuple ?
Les gouvernements locaux ont fléchi parce qu’ils n’ont plus de ressources financières non plus. Les ressources financières du gouvernement se sont taries et il ne peut pas étendre indéfiniment sa force de maintien de la stabilité (force de police). Pour les gouvernements locaux, il n’est pas facile de maintenir les forces de police existantes, mais d’où viendra l’argent pour les augmenter afin de faire face au mécontentement de la population partout ? Sans argent, comment le gouvernement peut-il soutenir les énormes dépenses liées au maintien de la stabilité ? Il y a deux solutions. L’une consiste à réprimer le mécontentement de la population avec plus de force, et l’autre à céder à l’opinion publique dans l’espoir de réduire les conflits. La première solution peut conduire à des troubles civils de plus grande ampleur, et la seconde peut faire perdre au régime son effet dissuasif. Mais dans la balance des avantages et des inconvénients, le gouvernement commence à apprendre à s’incliner devant le peuple.
Xi Jinping s’est incliné, et le gouvernement local a suivi. Quand tout cela a-t-il commencé ? Tout a commencé avec Peng Zaizhou. Le 13 octobre 2022, Peng Zaizhou a accroché deux banderoles et fait jouer un dispositif d’amplification du son sur le pont Sithong à Pékin, s’opposant ouvertement à Xi Jinping, le principal dirigeant actuel de la Chine, le qualifiant de « traître dictatorial ». Il exige la destitution de Xi de son poste de secrétaire général du Comité central du PCC, l’élection du président au suffrage universel et l’arrêt de la politique du zéro-Covid, tout en brûlant des pneus qui dégagent de la fumée pour attirer l’attention des passants. Peng laissera son nom dans l’histoire contemporaine de la Chine, vivant ou mort.
Les forces de maintien de la stabilité de la Chine ne suffisent plus pour protéger les autorités et réprimer le peuple
L’armée de libération du peuple chinois (APL), qui compte environ deux millions de personnes, est principalement utilisée pour répondre aux besoins de la défense et le gouvernement ne peut pas facilement utiliser l’armée contre le peuple. Lors du Mouvement de la place Tiananmen en 1989, le Parti communiste chinois a déployé la 38ème armée et en a payé le prix fort. La police armée chinoise, au nombre de 660 000, n’est pas déployée en temps normal. Elle n’est mobilisée qu’en cas de manifestation d’ampleur qui ne peut être gérée par la police.
Le nombre total de policiers en Chine est de 1,7 million, ce qui constitue la force locale conventionnelle pour le maintien de la stabilité. Le personnel du Bureau de l’administration d’affaires urbaines n’est pas considéré comme force armée, il s’agit simplement de personnel gouvernemental autorisé à maintenir l’ordre sur le marché. Dans des conditions normales, le personnel du Bureau de l’administration d’affaires urbaines pourrait facilement intimider les colporteurs, mais en cas de troubles sociaux, ils se cachent en premier.
Ainsi, la police armée, avec la police de sécurité publique, compte environ 2,4 millions de personnes dans tout le pays et constitue la principale force armée chargée de maintenir la stabilité en Chine. Chacune des trente et une provinces, villes et régions autonomes du pays se voient attribuer une moyenne de 70 000 à 80 000 personnes. Ces 70 000 à 80 000 personnes se trouvent principalement dans les chefs-lieux provinciaux et les grandes villes de la région, avec la police de sécurité publique stationnée aussi longtemps que nécessaire et la police armée en attente. Si les 660 000 policiers armés sont répartis entre les 31 provinces, villes et régions autonomes, chacune d’entre elles en recevra environ 20 000, ce qui est indispensable pour faire face à toute résistance civile de grande ampleur dans une province ou une ville.
Nous constatons généralement que lorsque le peuple se rassemble, la police armée arrive. Il y avait une longue file de voitures de police et les policiers étaient lourdement armés, comme s’ils voulaient intimider. En fait, seuls quelques centaines et un millier des 20 000 policiers armés de chaque province ont été mobilisés. Si dix endroits étaient en émoi, quelques milliers ou dix milliers seraient utilisés. Cela dépend aussi de l’ampleur des troubles : si les gens sont rassemblés par 10 000, quel est l’intérêt d’envoyer seulement 1 000 policiers ? Si le nombre de participants du rassemblement est de 10 000, il faut déployer au moins 10 000 policiers. Les 20 000 policiers armés de la province peuvent-ils résister à des troubles qui surviennent simultanément dans plusieurs endroits ?
Dans des circonstances normales, si l’agitation est de faible amplitude, un recours occasionnel à la police armée pourra la contenir. Après la répression, la sécurité publique arrêtera quelques leaders et l’agitation sera étouffée. Mais aujourd’hui, la situation est différente, il y a trop de mécontentement et de colère au sein de la population, et les gens vont se rassembler par milliers. À ce moment-là, c’est un grand problème de savoir s’il faut utiliser la police armée ou non.
Si la police n’est pas utilisée, la foule se rassemblera et se révoltera. Si une personne se rebelle, de nombreuses personnes se rebelleront, et si un lieu se rebelle, de nombreux lieux se rebelleront. Si la police armée est utilisée, un conflit armé s’ensuivra et un bain de sang est inévitable.
Le totalitarisme chinois a atteint un point critique et le peuple n’a plus peur
C’est pourquoi nous avons assisté à la révolution des feux d’artifice, où quelques policiers se tenaient là au milieu d’une mer de gens et ne bougeaient pas. La police se tenait derrière les gens qui s’apprêtaient à tirer les feux d’artifice, mais elle ne pouvait rien faire. Pourquoi ? Les gens étaient tellement nombreux qu’ils ne se souciaient pas de la police. Ils n’avaient même pas peur de renverser une voiture de police, alors auraient-ils craint un ou deux policiers ?
En cas de troubles de grande ampleur, la police armée ne suffit tout simplement pas. La Chine compte 1,3 milliard d’habitants, mais seulement 660 000 policiers armés. Xi Jinping peut-il s’asseoir à Zhongnanhai et rester vraiment tranquille ?
En conséquence, la Chine a atteint un point critique où le peuple comprend soudain que le gouvernement n’est pas si effrayant, et tant qu’il y a suffisamment de gens qui se rebellent, le gouvernement est désavantagé.
Récemment, des informations ont circulé sur Internet en Chine, selon lesquelles un nouveau virus provoquerait des vomissements et des diarrhées intenses, et qu’une deuxième vague de pandémie serait à venir. En cette fin d’année, on assiste à une avalanche de revendications salariales collectives de la part de travailleurs à qui l’on doit de l’argent, le chômage atteint des records et les entreprises font faillite par effet domino. Il n’y a aucun espoir de reprise économique et les gens sont confrontés à des difficultés insurmontables. On peut s’attendre à d’interminables incidents de masse au cours de la nouvelle année, les forces armées et la sécurité publique seront débordées, c’est un fait indiscutable que la Chine sera dans le chaos et le régime ébranlé.
Rédacteur Yi Ming
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