Alors que les législateurs et les témoins se mobilisent pour soutenir les projets de loi du Sénat visant à freiner la pratique des prélèvements forcés d’organes en Chine, l’urgence de résoudre cette crise des droits humains est une fois de plus sous le feu des projecteurs.
Au Texas, la sénatrice Lois Kolkhorst (R-Brenham) a défendu un projet de loi visant à garantir que les régimes de santé de l’État ne couvrent pas les transplantations d’organes provenant de pays où les gouvernements parrainent ou tolèrent les prélèvements forcés d’organes. Souvent qualifiée de « tourisme de transplantation », cette pratique sinistre implique le prélèvement d’organes sur des donneurs non consentants, notamment les groupes marginalisés et persécutés comme les adeptes du Falun Gong et les musulmans ouïghours.
La loi SB 1040 vise également à mettre en place des mesures concrètes pour empêcher les Texans de participer ou de financer involontairement ces « viles pratiques ».
Bien que le projet de loi ait été officiellement promulgué par le gouverneur du Texas, Greg Abbott, en juin 2023, le mouvement contre les prélèvements forcés d’organes est loin d’être terminé. Plusieurs autres États sont sur le point de suivre l’exemple du Texas, tel que le Missouri, l’Ohio et la Caroline du Nord qui vont proposer une législation similaire dans les semaines à venir.
Que font les États-Unis contre le prélèvement forcé d’organes ?
- Le Texas prend position contre les prélèvements d'organes en Chine avec une législation révolutionnaire.
- Une nouvelle loi de l'Utah vise les atrocités des prélèvements d'organes en Chine communiste.
- La Chambre des Représentants adopte la Loi mettant fin aux prélèvements forcés d’organes.
- Le 14 mars, le gouverneur de l'Utah, Spencer Cox, a promulgué une loi similaire qui a été adoptée pour la première fois le 1er mars par le Sénat et la Chambre des représentants de l'État. Le projet de loi interdit également aux prestataires de soins de santé américains de couvrir ou de fournir des soins post-chirurgicaux pour une transplantation d'organe réalisée en Chine. L’État de l’Idaho a également adopté un projet de loi similaire qui entrera en vigueur le 1er juillet 2024.
La voix des victimes
Lors d’une audience au Capitole de l’État du Texas en mai 2023, des témoins ont fourni des témoignages poignants sur les réalités brutales des prélèvements forcés d’organes en Chine. Ces récits dressent un tableau saisissant des violations des droits humains qui se produisent discrètement dans les camps de travail et les prisons chinois.
« J’ai été stérilisée de force, accompagnée de nombreuses autres femmes », se souvient une femme qui purgeait une peine dans un camp de travail chinois en mai 2019. La survivante a également mis en lumière l’ampleur et le caractère systématique des abus.
Étaient également présents à l'audience le représentant de l’État Tom Oliverson (R-Cypress) et le représentant de l’État Salman Bhojani (D-Euless), qui ont exprimé leur ferme soutien au projet de loi. Monsieur Oliverson a détaillé ses observations directes, il a cité des hôpitaux chinois qui présentent sur leurs sites Internet des organes en anglais et en mandarin. « Des cœurs disponibles, des donneurs prêts à intervenir », il ajoute : « ces personnes sont sacrifiées à des fins financières par un gouvernement qui ne les considère pas comme des êtres humains. »
Une préoccupation mondiale
Depuis des années maintenant, le Parti communiste chinois (PCC) est critiqué pour son implication dans les pratiques de prélèvement forcé d’organes. Des preuves et des témoignages ont révélé que le PCC cible systématiquement les groupes marginalisés, tels que les pratiquants de Falun Gong, les musulmans ouïghours, les Tibétains et d’autres minorités religieuses et ethniques, en les détenant dans des camps de travail où ils sont soumis à des tests médicaux invasifs.
Il est choquant de constater que le PCC a également été accusé de faire de la publicité pour la vente d’organes humains vivants en listant les cœurs, les foies et les reins disponibles comme s’il s’agissait d’articles sur une liste de courses. Cette horrible marchandisation de vies humaines à des fins lucratives souligne la nécessité urgente d’une condamnation internationale et d’une action législative pour mettre fin à ces atrocités.
« Avec cette loi, nous envoyons un message fort à Pékin selon lequel toute vie humaine est précieuse et mérite d’être protégée », a déclaré monsieur Oliverson à Epoch Times en 2023. Il a également ajouté qu’il était « absolument horrifié » en apprenant comment certaines victimes étaient encore conscientes au moment où leurs organes ont été prélevés.
Dynamique législative
Alors que le Texas, l’Utah et l’Idaho font un pas dans la bonne direction, ils rejoignent une coalition d’États prenant position contre les prélèvements forcés d’organes. L’adoption du projet de loi empêcherait non seulement les résidents de ces États de soutenir indirectement ces pratiques, mais enverrait également un message fort à la communauté internationale sur la position américaine face aux violations des droits de l'homme.
Au-delà des actions au niveau de l’État, le Congrès américain prend également des mesures pour remédier aux violations des droits de l’homme en Chine. Des actions récentes du Congrès ont ciblé des entreprises comme l’Institut de génomique de Pékin et Wuxi AppTec pour leur rôle dans la collecte illégale de matériel génétique et le suivi des minorités ethniques en Chine, en particulier dans la région du Xinjiang, où le PCC mène ce que beaucoup décrivent comme un génocide contre le peuple ouïghour.
Ces entreprises sont déjà soumises à des restrictions américaines en matière de contrôle des exportations, mais les efforts législatifs visent à restreindre davantage leurs activités et à les tenir responsables de leur implication dans des violations des droits de l'homme.
Plusieurs rapports du Council on Foreign Relations ont également mis en lumière un réseau de camps de concentration où sont détenus environ un million de musulmans ouïghours. Ces camps font partie d’un effort systématique visant à assimiler de force les Ouïghours à la culture dominante chinoise Han. Les détenus sont soumis à un endoctrinement intense, au cours duquel ils sont contraints d'abandonner leurs croyances religieuses, leur langue et leurs pratiques culturelles.
Les rapports font également état de violations généralisées des droits de l'homme, notamment du travail forcé, de la torture et des abus sexuels.
Rédacteur Catherine Keller
Source : Texas, Utah Lead Charge Against Forced Organ Harvesting in China, But Bill Needs Momentum
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