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Chine. Un militaire à la retraite réalise une vidéo anti-PCC

ACTUALITÉ > Chine

Zhao Hu, un sergent de la marine chinoise à la retraite, a contourné la censure d’Internet en Chine pour mettre en ligne une vidéo critiquant le Parti communiste chinois. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Récemment, Zhao Hu, un sergent à la retraite de la flotte de la mer de Chine orientale, a contourné la censure chinoise sur Internet pour mettre en ligne une vidéo qu’il a réalisée, où il critique le Parti communiste chinois (PCC).

Les autorités du PCC ont inventé une excuse pour démolir la maison de sa mère. Ils ont arrêté et incarcéré Zhao Hu dans le but de forcer sa mère à accepter. Il a condamné le PCC : « Est-ce cela que l’on appelle les droits de l’homme et l’État de droit en Chine » ?

Dans la vidéo, Zhao, qui vivait à Changde, dans le Hunan, a d’abord montré son « certificat de retraite de sergent » délivré par le PCC, puis a annoncé son numéro de certificat « Haitui No. 032254 » pour afficher clairement son identité.

Il a montré son « certificat de retraite de sergent » et a annoncé son numéro de certificat « Haitui No. 032254 » pour afficher clairement son identité. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Il a montré son « certificat de retraite de sergent » et a annoncé son numéro de certificat « Haitui No. 032254 » pour afficher clairement son identité. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Zhao a affirmé qu’en 2013, le gouvernement du district de Wuling de la ville de Changde, province du Hunan, avait initialement alloué un petit terrain pour la « rénovation des cabanes », un projet national lancé par le gouvernement chinois pour rénover les anciennes habitations urbaines et améliorer les conditions de logement des familles en situation difficile.

Seuls quelque 300 ménages ont participé à ce projet dans le district de Wuling. Mais en 2015, le gouvernement local a décidé d’étendre le champ des expropriations à presque 1 Ha de terres voisines, et le nombre de ménages concernés a augmenté de plus de 440.

Sa mère, Zhao Weiai, vivait dans le périmètre élargi d’expropriation. Zhao a déclaré que le certificat immobilier et le certificat foncier indiquaient clairement que la maison de sa mère avait été construite entre 2002 et 2003, mais que les registres avaient été modifiés à titre privé et falsifiés par le gouvernement local pour faire croire qu’il s’agissait d’une maison délabrée des années 1980 et qu’elle pouvait donc être expropriée de force.

Le gouvernement a engagé des truands pour harceler violemment les résidents qui refusaient de déménager. Ils sont allés de maison en maison et ont brisé des vitres, coupé des fils, déterré des conduites d’eau, cassé des serrures et démantelé des portes et des fenêtres. De nombreuses personnes n’ont pas pu le supporter et ont été obligées de déménager.

Récemment, Zhao Hu, un sergent à la retraite de la flotte de la mer de Chine orientale, a contourné la censure chinoise sur Internet pour mettre en ligne une vidéo qu’il a réalisée, où il critique le Parti communiste chinois (PCC).
Le gouvernement a engagé des truands pour faire pression sur les habitants afin de les forcer à quitter leur domicile, de façon à les exproprier et à démolir les logements. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Après que la maison ait été prise de force, Zhao et sa mère ont continué à signaler cette activité illégale à tous les niveaux du gouvernement. Le tribunal a non seulement favorisé le gouvernement et les a aidés à trouver des « preuves » défectueuses, mais il a également tendu un piège à Zhao pour le détenir. Ils ont fait du chantage à sa mère, afin de lui faire signer l’accord de démolition, menaçant de placer Zhao en détention et la forçant à remettre ses certificats pour les biens immobiliers et le terrain qui les accompagne.

Le 6 décembre 2019, le gouvernement et le tribunal de district de Wuling ont amené l’équipe de démolition à l’unité de travail de Zhao pour lui remettre les documents légaux. Zhao a souligné qu’il  n’était ni la partie désignée dans les documents, ni le propriétaire des biens, ni la cible de l’exécution prononcée par le tribunal. Ainsi, lorsque le personnel du tribunal est venu lui remettre les documents, il a expressément sollicité la présence d’un officier supérieur comme témoin de l’interaction et a demandé à ses collègues militaires d’enregistrer l’ensemble du processus. Cependant, après que des photos des documents qu’il avait signés aient été prises, le personnel du tribunal l’a arrêté selon un ordre préparé au préalable, accusant Zhao d’« entraver le personnel judiciaire dans l’exercice de ses fonctions par la violence, les menaces ou d’autres méthodes » et l’a condamné à une détention de 15 jours.

Zhao a déclaré dans la vidéo : « Où et qui ai-je menacé ? Quand suis-je intervenu dans les affaires publiques ? En Chine, le tribunal peut-il voler des documents juridiques » qui ont été délivrés, malgré les photos et les vidéos ? Le gouvernement et le tribunal peuvent-ils arrêter un citoyen légitime à volonté et le placer ensuite en détention sur la base d’accusations fictives pour menacer ses proches et procéder à une expropriation foncière ? Est-ce là ce que vous appelez les « droits de l’homme » et le « système juridique » de la Chine ?

Zhao a demandé aux gens de diffuser sa vidéo. Il a dit que le PCC totalitaire considérait les lois comme si elles ne représentaient rien. Si un vétéran comme lui a pu être traité de cette façon par le Parti communiste chinois, vous pouvez imaginer comment ils traitent les civils. Zhao , par son action, a tenu à informer les tribunaux et le gouvernement de Changde qu’il ne s’inclinerait jamais devant la corruption et le pouvoir. « Même si ce n’est pas pour moi, je me battrai pour les autres personnes du civil afin de les aider à éviter une telle persécution.»

On rapporte qu’après l’arrestation de Zhao Hu, sa mère, Zhao Weiai, a été envoyée à l’hôpital après avoir été victime d’une crise cardiaque, et le gouvernement local a démoli de force leur maison alors qu’ils étaient tous deux absents.
 

Rédacteur Fetty Adler

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