Après avoir vécu dans la crainte d’un sentiment anticommuniste, Wei Yihan a mieux compris le fonctionnement du Parti communiste chinois (PCC) pour finalement le défier ouvertement et prendre position contre lui. Elle a progressivement pris conscience de ce qu’est réellement le Parti communiste chinois : un parti fait d’intimidations et de mensonges.
Originaire de Pékin, Wei Yihan est partie étudier à l’étranger pendant ses études secondaires et a obtenu son diplôme dans une université canadienne il y a peu de temps. Ayant passé son enfance en Chine, sous le contrôle du Parti communiste chinois, et vivant maintenant au Canada, elle a pu voir les choses sous un autre angle.
Wei Yihan a récemment manifesté devant le consulat de Chine à Toronto pour soutenir le « mouvement du livre blanc » du peuple chinois. Haut-parleur en main, elle s’est jointe à des centaines d’autres étudiants étrangers qui scandaient : « Démissionnez du PCC ! ». Selon Wei Yihan, « il s’agit d’un processus où la justice l’emporte sur la peur et où des citoyens se battent pour leurs droits légitimes ».
Le réveil du Mouvement contre l’amendement de la loi d’extradition par le gouvernement de Hong Kong
Wei Yihan est née dans une famille ordinaire de Pékin, de parents qui n’étaient pas membres actifs du Parti communiste chinois. C’est dans une telle atmosphère familiale qu’elle a pu s’informer sur le fonctionnement du Parti communiste chinois. Cependant, le fait de voir et d’entendre diverses histoires sur les actions du PCC l’a mise en colère et l’a rendue confuse. Elle s’interrogeait : « Pourquoi y a-t-il tant de choses injustes et malhonnêtes ? ».
Après être entrée au collège, Wei Yihan n’a pas apprécié l’approche autoritaire du PCC en matière d’éducation et a commencé à s’interroger encore plus. « Pourquoi tout le monde doit-il étudier si rigoureusement ? Pourquoi les étudiants ne peuvent-ils pas prendre en main leur propre vie ? ».
Après avoir déménagé au Canada pour ses études secondaires, Wei Yihan a constaté de grandes différences entre les deux pays. Le fait de retourner en Chine chaque été pour rendre visite à sa famille a mis en évidence les différences entre les systèmes éducatifs, les environnements sociaux et politiques et les valeurs humaines des deux pays.
Au cours de l’été 2019, alors que Wei Yihan était en vacances d’été en Chine, le Mouvement contre l’amendement de la loi d’extradition par le gouvernement de Hong Kong a éclaté à Hong Kong. Les médias nationaux ont décrit ce mouvement comme un complot des forces anti chinoises d’outre-mer visant à renverser le gouvernement chinois, et les manifestants ont été décrits comme des voyous et des fauteurs de troubles.
Ce n’est qu’en septembre, lorsqu’elle est retournée à l’école au Canada, que Wei Yihan a découvert que le mouvement n’était pas tel que les médias chinois le décrivaient. Au contraire, il s’agissait d’une tentative du Parti communiste chinois de priver les habitants de Hong Kong de leur liberté et de faire de Hong Kong une ville semblable à celles du continent chinois.
Le mouvement a complètement réveillé Wei Yihan. Elle a compris : « Le Parti communiste chinois est une brute qui ment. Il est autoritaire, violent et c’est un fléau pour l’humanité ».
Sous le Parti communiste chinois, il n’y a plus de bienveillance
Wei Yihan l’a constaté : « Le PCC peut tout faire. Il ne se soucie pas des gens et ne les traite pas comme des citoyens, mais comme une ressource à exploiter ».
L’expression « ressources humaines » est récemment devenue populaire et résume la situation actuelle de la vie des Chinois. Le système éducatif est le premier à opprimer les Chinois : ils vont à l’école dès leur plus jeune âge, puis passent péniblement des examens, et doivent rivaliser les uns contre les autres pour obtenir ne serait-ce qu’un peu d’avance.
Quand ils vont au travail, les Chinois sont sous le contrôle et la contrainte du système étatique. L’Etat essaie d’obtenir le maximum des gens, tout en leur inculquant le mensonge et la lutte les uns contre les autres. Ensuite, lorsqu’ils vieillissent, ils sont sous la pression du système médical lorsqu’ils doivent faire face à des problèmes de santé. Et lorsqu’ils meurent, ils sont conditionnés par le système funéraire.
La vie des chinois est une vie constamment réprimée. Pourtant, face à une oppression sociale, un contrôle et une injustice aussi importants, le peuple ne peut pas s’y opposer.
Wei Yihan a expliqué que, selon la pensée chinoise, les gens ont sept émotions et six désirs. Ils ont des besoins et des désirs variés, des recherches émotionnelles et intellectuelles, et veulent s’exprimer librement. Mais en grandissant, Wei Yihan a constaté que la nature humaine est totalement réprimée dans la société chinoise et que les individus n’ont aucune marge de manœuvre pour se défendre.
« L’une des choses les plus effrayantes à propos du Parti communiste chinois est qu’il veut supprimer la bonté qui existe dans la nature humaine ». « Dans une société comme la Chine, il y a des gens qui ne sont pas dignes de confiance, dans une société comme la Chine, il est impossible d’être quelqu’un de bien, et si vous essayez d’être quelqu’un de bien, vous pouvez alors être opprimé, harcelé et contraint par des personnes de toutes sortes », a-t-elle ajouté.
Wei Yihan a fait l’expérience d’agents et de propriétaires d’entreprises qui trompent et contraignent les demandeurs d’emploi pour obtenir tout ce qu’ils peuvent. « Sous couvert de recrutement, ces entreprises font payer 300 yuans aux demandeurs d’emploi. Ensuite, elles continuent à piéger les gens, à collecter de l’argent et, au bout du compte, les gens se retrouvent sans rien ».
« Chaque fois que je retourne en Chine, j’ai l’impression qu’il est impossible d’être quelqu’un de bien dans ce pays. Être une bonne personne ne fait que renforcer les brimades et l’oppression et intensifier l’exploitation par les autres ».
Le Parti communiste chinois gouverne par le mensonge, mais nous n’avons pas le droit de rester silencieux
« Sous l’influence du PCC, les Chinois sont prêts à faire n’importe quoi pour de l’argent, il n’y a rien qu’ils ne puissent faire. Ils mentent, nuisent aux gens et font toutes sortes de falsifications. Mais il n’y a pas de loi pour les gouverner. Voilà la société dirigée par le Parti communiste chinois », a expliqué Wei Yihan.
Wei Yihan a vu cela : « Le Parti communiste chinois gouverne par le mensonge. Mais selon elle, la propagande du PCC ne fonctionne plus ».
Dans les rues et les ruelles de Chine, toutes sortes de slogans sur la démocratie, la richesse et la liberté sont affichés sur les murs. Mais en réalité, le Parti communiste chinois essaie simplement de raconter une belle histoire, en utilisant ses slogans rouges pour tromper les gens. Que croient donc les Chinois ? Wei Yihan affirme que peu de gens réfléchissent encore à ce que dit le PCC. Mais d’un autre côté, ses mensonges sont profondément ancrés dans la société et agissent comme un lavage de cerveau pour certaines personnes.
Wei Yihan a expliqué que le Parti communiste chinois contrôle la liberté d’expression et de pensée des citoyens. Il se livre à une forte censure afin que les gens ne puissent pas voir la vérité, et il prive complètement les gens de leurs droits humains, étouffant ainsi leur humanité. « Parfois, je suis désolée pour le peuple chinois, qui n’a pas le droit d’être en colère et de pleurer. Lorsqu’il y a de nombreuses victimes, le PCC n’autorise même pas les gens à pleurer publiquement ».
Wei Yihan a lu l’article de l’écrivain taïwanais Lung Yingtai intitulé Chinese People, Why Don’t You Get Angry (Peuple chinois, pourquoi ne vous mettez-vous pas en colère) lorsqu’il a été publié. Elle a déclaré qu’elle avait été incroyablement touchée après l’avoir lu et qu’elle s’était sentie encore plus exaspérée et préoccupée par les injustices. Mais, « nous n’avons pas le droit de rester silencieux. Nous devons faire quelque chose pour changer les choses », a-t-elle ajouté.
Le 4 juin 2021 a marqué une première pour Wei Yihan : elle a participé à une manifestation, à l’université de Toronto, pour la commémoration du 4 juin du mouvement des étudiants de la place Tian An Men à Pékin. À l’époque, elle a porté un masque tout au long de la manifestation, le cœur serré par la peur et l’anxiété que ses actions aient des répercussions négatives sur ses proches en Chine.
Plus tard, Wei Yihan a décidé qu’il n’y avait pas lieu d’avoir peur : « Je fais ce qu’il faut, alors pourquoi aurais-je peur ? Je suis de plein droit citoyenne d’un pays, alors pourquoi devrais-je m’inquiéter ? Pourquoi ne pourrais-je pas exprimer mes pensées en toute légalité et de manière raisonnable ? C’est mon droit légitime ».
Rédacteur Albert Thyme
Source : Overcoming Fear and Taking a Stand Against the Chinese Communist Party — Part 1
www.nspirement.com
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