Dimanche 20 janvier a eu lieu à Paris la treizième Marche pour la vie. Plusieurs milliers de manifestants (30 à 50 000 selon les organisateurs) ont défilé dans la capitale pour réclamer une société plus humaine qui protège la vie de l’être humain depuis sa conception à sa mort naturelle.
Alors que chaque année en France, environ 220 000 avortements sont pratiqués, pour les Marcheurs, ce sont autant d’enfants privés du droit de naître. On pouvait lire sur les différentes pancartes les slogans suivants : « Vivre est un droit », « IVG : dire la vérité, c’est dissuader », « Protéger le faible, ça c’est fort ».
L’année 2019 verra la révision de la loi de bioéthique, les Marcheurs ont ainsi mis en avant dans leur défilé la liberté de conscience des professionnels de santé qui serait menacée selon eux par les déclarations de certaines personnalités politiques.
Mais au-delà de l’avortement, c’est toute la question du rapport qu’ont nos sociétés avec la vie et la mort qui est posée par le mouvement. Dans le « contexte » du mouvement des gilets jaunes, Nicolas Sévillia, délégué général de la Marche, a expliqué qu’« au-delà de la " détresse sociale ", c’est " aussi une souffrance immatérielle " qui s’exprime .»
Le maintien de l’interdiction de l’euthanasie, la révision de la législation sur la procréation médicalement assistée (PMA) qui conduit à la sélection des embryons et à leur destruction massive, faisaient également partie des revendications des manifestants.
Signe des temps, alors que cette manifestation ne bénéficiait d’aucune couverture médiatique lors de ses premières versions, pas même de la part de l’AFP, il semble cette fois-ci qu’une « loi du silence » a été brisée. Plusieurs dizaines d’articles ont été publiés dans la presse nationale, soulignant même souvent le nombre et la jeunesse des manifestants.
Parmi ces derniers, un sénateur argentin, Mario Fiad, a pris la parole en début de rassemblement pour « soutenir » la marche. « Le Sénat argentin a voté en août contre la légalisation de l’avortement, après des débats marqués selon lui par de " très fortes pressions " venant d’organisations internationales. »
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