Le second tour des élections législatives françaises s’est terminé ce dimanche 19 juin. Le Parti au pouvoir du président Macron Ensemble ! n’a pas obtenu la majorité absolue. La figure d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a conduit la coalition des parties de gauche NUPES qui est devenue le plus grand parti d’opposition. De son côté, le Rassemblement national, RN, d’extrême droite de Marine Le Pen a effectué une percée historique.
M. Macron a subi une défaite aux élections législatives françaises
Selon les résultats du second tour des élections législatives annoncés par le ministère de l’Intérieur, le Parti centriste du président français Macron, Ensemble ! reste le plus grand parti de la chambre basse du Parlement. Mais il n’a pas obtenu la majorité absolue : il a remporté 245 sièges, à 44 sièges des 289 qui représentent la majorité absolue.
M. Macron et son Parti centriste Ensemble ont établi le record de la plus petite majorité de sièges au gouvernement depuis la création de la cinquième République en 1958. M. Macron est également devenu le premier président français à ne pas obtenir la majorité absolue au Parlement depuis la réforme électorale française de 2000.
Le résultat des élections législatives françaises de 2022 est considéré comme une défaite pour le parti de M. Macron et soulève des questions quant à la capacité du président à tenir ses promesses de réforme, notamment en matière de retraites, lors de l’élection présidentielle.
Entre l’extrême droite et la coalition mise en place par l’extrême gauche
La Nouvelle Union pour l’Écologie et la Société (NUPES), une coalition pan-gauche dirigée par Jean-Luc Mélenchon, leader de la coalition d’extrême gauche française, a remporté 131 sièges, ce qui en fait la première coalition d’opposition.
Le 19 juin au soir, Jean-Luc Mélenchon a déclaré à propos des résultats préliminaires du second tour des élections législatives : « Le parti du président s’est complètement effondré ». « Le parti du président a été complètement défait, sans majorité absolue au parlement ». « En moins d’un mois, nous avons atteint les objectifs politiques que nous nous étions fixés. »
Le parti de l’extrême droite français a fait une percée majeure lors des élections législatives de cette année. Le rassemblement national RN de Marine Le Pen a remporté un nombre record de 89 sièges : ce qui en fait le troisième parti le plus important de la chambre basse du Parlement français. À titre de comparaison, la coalition n’avait obtenu que huit sièges lors des dernières élections législatives.
Dans la perspective des élections législatives françaises de 2022, le RN visait 15 sièges, le minimum requis pour former un groupe de partis au Parlement français. Auparavant, à l’exception d’une brève période de proportionnalité en 1987, les partis d’extrême droite n’avaient jamais obtenu plus de 15 sièges.
Après avoir été réélue au Parlement, Marine Le Pen a déclaré à la presse : « Nous avons atteint trois objectifs : faire de Macron le président minoritaire du Parlement, incapable de prendre le contrôle du pouvoir, et aussi poursuivre une réorganisation politique qui concerne la rénovation de la démocratie ».
Le Parti traditionnel de la droite française, le Parti républicain (LR), a obtenu 64 sièges, soit une baisse de 72 sièges par rapport aux 136 sièges du mandat précédent. On s’attend à ce que le président français Macron et son parti donnent la priorité à une coalition gouvernementale avec les républicains.
Comme pour le premier tour des élections législatives françaises début juin, la participation au second tour du 19 juin a été faible. Plus de 50% des électeurs ne se sont pas rendus aux urnes lors du second tour des élections législatives françaises. Selon l’IFOP, le pourcentage d’abstentions au second tour des élections législatives françaises de cette année a atteint 54 %.
Pas de projet de dissolution du Parlement pour le gouvernement
Selon Reuters, bien que le Parti au pouvoir du président français Emmanuel Macron n’ait pas obtenu la majorité absolue au second tour des élections législatives françaises, la porte-parole du gouvernement français, Olivia Grégoire, a déclaré le 20 juin que la dissolution de l’Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement, n’était pas une question actuellement débattue par le gouvernement français.
Interrogée par la station de radio française France Inter sur la question de savoir si le Premier ministre Elisabeth Borne resterait en fonction, Mme Grégoire a répondu : « Le succès de la campagne de réélection de Mme Borne n’est pas un problème pour le gouvernement, nous verrons dans les prochaines heures, mais ce n’est pas un problème maintenant ».
Rédacteur Jean-Baptiste Adrien-Clotaire
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