Ce samedi 17 juillet, dans de nombreuses villes de France et départements d’Outre-Mer, des associations se sont exprimées contre la persécution des pratiquants de Falun Gong, mise en place par l’ancien président chinois, Jiang Zemin, le 20 juillet 1999. Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Nantes, … mais aussi en Guadeloupe, à la Réunion et en Martinique, des associations ont exposé et précisé les faits au public venu nombreux.
Retour sur le 20 juillet 1999
Le 20 juillet 1999, Jiang Zemin a lancé la plus grande campagne de répression, après celles de la Révolution culturelle chinoise, contre le groupe de pratiquants de Falun Gong, une pratique spirituelle de tradition bouddhiste, reposant sur l’Authenticité, la Bonté et la Patience. Cette persécution intervient à la suite de l’appel pacifique qui avait été lancé le 25 avril 1999, par les pratiquants de Falun Gong en Chine, après l’incarcération arbitraire de certains d’entre eux qui voulaient simplement faire rectifier des faits mensongers. Selon le Centre d’Information sur le Falun Gong : « Le déclenchement de la répression a été la suite de plusieurs années d’intimidations croissantes ».« En 1999, Falun Gong est devenu une cible " naturelle " puisqu’il était le plus grand groupe spirituel – et celui à la croissance la plus rapide – de Chine. Le gouvernement chinois estimait à l’époque que près de 100 millions de personnes le pratiquaient », explique le Centre d’Information.
Pour mettre en œuvre cette répression, le Bureau 610 a été mis en place par Jiang Zemin : « un système bien organisé et indépendant. Il s’étend du gouvernement central aux gouvernements locaux. Il jouit d’une puissance absolue (…). Le " bureau 610 " orchestre la persécution du Falun Gong et de ses pratiquants. Il a contraint chaque branche politique et judiciaire et tous les niveaux de gouvernement de mettre en application des ordres secrets émis par Jiang Zemin : " Discréditez le Falun Gong, coupez toutes ses ressources financières, détruisez physiquement les pratiquants de Falun Gong " », comme le précise le Centre d’Information sur le Falun Gong.
C’est ainsi que la persécution à grande échelle des pratiquants de Falun Gong a été appliquée sur l’ensemble du territoire chinois. Le rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Manfred Nowak,avait déjà fait savoir en 2005, que « deux-tiers des cas de torture rapportés en Chine ont pour victimes des pratiquants du Falun Gong. Les autorités en maintiendraient encore en détention, plusieurs centaines de milliers ».
Des manifestations contre une persécution qui dure depuis 22 ans
À la veille du 20 juillet 2021, qui va marquer les 22 ans de mise en place de cette persécution en Chine, des associations ont souhaité à nouveau attirer l’attention du public et du monde politique.
Ces associations ont rappelé les faits sur cette situation où, pour les amener à renoncer à leur liberté spirituelle, des pratiquants sont incarcérés, privés de droits et torturés, voire tués. En effet, le régime communiste a organisé un vaste réseau de trafic d’organes prélevés de force sur les prisonniers de conscience.
À Paris, outre des démonstrations sur les moyens de torture mis en place par le Parti communiste chinois (PCC), Monsieur Alain Tong, président de l’Association Falun Dafa France, a exposé les faits sur la réalité en Chine. Des témoignages sur la vie des personnes pratiquant le Falun Dafa en Chine ont été énoncés, dont les arrestations, le transfert vers des camp de travail forcé, ou laogaï, les tortures quotidiennes et l’insécurité permanente qui règnent sous ce régime. Ce dernier maintient le peuple chinois sous vidéo-surveillance et censure de l’internet.
Dans les autres villes françaises, les associations ont expliqué la réalité de la persécution en Chine. Le public nombreux s’est arrêté près des stands. De nombreuses questions ont été posées aux bénévoles sur place. Dans toutes les villes, des personnes ont signé des pétitions pour mettre fin, aux abus pratiqués par le régime communiste.
À Nantes, Michel Aubert, Vice-président de l’association Tibet, les enfants de l’espoir, a attiré l’attention sur la politique pratiquée par les autorités communistes chinoises par le biais des Instituts Confucius : considérés comme un véritable cheval de Troie par de nombreux pays démocratiques. Il a déclaré : « Je suis allé aussi parler au président de l’Institut Confucius de Rezé, dans le Sud de Nantes, car ils ne racontent pas la vérité lorsqu’ils racontent l’histoire de Chine ». Il a signé la pétition demandant de mettre fin aux agissements du PCC.
À Bordeaux, la présidente de l’Association Initiative Citoyenne, Brigitte Giraud, a précisé en comparant le sort des pratiquants de Falun Gong à celui des Ouighours : « Ils subissent tous la même chose : les camps de travail forcé, la torture, et même les prélèvements d’organes forcés ».
Une bénévole d’origine vietnamienne et pratiquante de Falun Dafa, a expliqué que le régime chinois étend son influence aux pays voisins en précisant : « Au Vietnam, il paie des voyous pour s’attaquer aux pratiquants ».
Les associations de bénévoles ont insisté sur le véritable tourisme de transplantation mis en place en Chine et piloté par la PCC. Déjà, le 20 mars 2007, Manfred Nowak avait confirmé les rumeurs de prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants et non-consentants. Il avait déclaré que le « prélèvement d’organes a été appliqué sur un grand nombre de pratiquants de Falun Gong, non consentants, dans une multitude d’endroits afin que les organes soient disponibles sur les lieux de transplantation. »
Le tourisme de transplantation piloté par le PCC
Selon le site du Centre d’Information sur le Falun Gong, en mars 2006, une femme a affirmé qu’au moins 4000 pratiquants de Falun Gong avaient été tués pour leurs organes dans l’hôpital où elle travaillait. Son mari, un chirurgien du même hôpital, situé à l’extérieur de la ville de Shenyang, dans le nord-est de la Chine, lui avait révélé qu’il avait prélevé les cornées sur les corps vivants de plus de 2000 pratiquants de Falun Gong entre 2000 et 2001.
À la suite de ces affirmations, les avocats David Matas et David Kilgour, mais aussi le journaliste Ethan Gutmann, ont mené des enquêtes indépendantes. Ils ont pu transmettre des faits vérifiables qui ont attesté de l’existence de ces prélèvements d’organes forcés, pratiqués sur des personnes vivantes, souvent sans aucune anesthésie et qui entraînent la mort de ces prisonniers de conscience, dans leurs livres : Bloody Harvest : The Killing of Falun Gong for Their Organs (2009), pour Messieurs Matas et Kilgour, et The Slaughter: Mass Killings, Organ Harvesting, and China’s Secret Solution to Its Dissident Problem (2014), Ethan Gutmann. Ils ont été tous les trois, nominés au prix Nobel de la Paix, pour ce travail.
Le Centre d’Information sur le Falun Dafa précise que pendant la dernière décennie, une énorme quantité d’informations a été rassemblée. Elle montre que malgré le manque d’organisation du système national des dons d’organes, l’industrie de la transplantation en Chine est devenue la plus importante au monde… Et qu’elle utilise massivement le « réservoir vivant » des pratiquants de Falun Gong emprisonnés.
Ce tourisme de transplantation a été sanctionné par certains pays démocratiques comme la Norvège, Taïwan, l’Espagne, l’Italie, Israël qui ont adopté des lois interdisant à leurs ressortissants de se rendre en Chine pour y subir des transplantations d’organes. Aux États-Unis, une loi a été présentée à la Chambre des représentants et au Sénat, appelant à mettre fin aux prélèvements forcés d’organes en Chine.
Qu’est-ce que le Falun Gong
En présentant le Falun Gong ou Falun Dafa, le Centre d’Information sur le Falun Gong précise : « Le Falun Gong est une ancienne discipline spirituelle de la tradition bouddhiste. Il a été introduit au public en 1992, mais ses racines remontent à des milliers d’années. En Chine des dizaines de millions de personnes pratiquent le Falun Gong. Il est également pratiqué dans plus de 90 pays à travers le monde ».
« Il consiste en des enseignements moraux, une méditation et quatre exercices doux qui sont un moyen vraiment unique et très efficace pour améliorer votre santé et votre niveau d’énergie ». « La pratique du Falun Gong a pour centre de gravité les valeurs d’Authenticité, Bonté et Patience (en chinois, Zhen 真, Shan 善, Ren 忍) ».
« Dit avec les mots du fondateur, Mr. Li Hongzhi, " l’assimilation à la caractéristique la plus élevée de l’univers —Zhen, Shan, Ren — est la base de la pratique. La pratique est guidée par ces caractéristiques, et basée sur les mêmes lois qui sous-tendent le développement de l’univers. " », résume le Centre d’Information sur le Falun Gong.
Mr. Li a toujours insisté sur le fait que la pratique est enseignée gratuitement et ouverte à tous. Pour cette raison, tous les livres et supports d’enseignement sont gratuitement accessibles sur le site fr.falundafa.org.
En 1995, l’ambassade de Chine à Paris annonçait l’invitation d’un « grand maître de qigong ». Il donnerait à l’ambassade des conférences pour les citoyens chinois d’outremer. Le Falun Gong arriva ainsi en France. Le président de l’Association Falun Dafa France, Monsieur Alain Tong, se souvient encore de l’introduction du Falun Dafa à Paris, par l’ambassade.
Le développement du Falun Gong au sein du peuple chinois a été exponentiel. Le Centre d’Information sur le Falun Dafa souligne le développement rapide de cette méthode en Chine.Mais ce fut une explosion silencieuse : les personnes pratiquaient la méditation, gagnaient en moralité et en santé, et ne demandaient rien. Deux enquêtes menées en Chine, par le Ministère de la Sécurité Publique en 1997 et 1998, ont conclu que le Falun Gong n’avait pas de potentiel subversif.
Mais, dès la fin de 1998, les pratiquants de Falun Gong ont commencé à subir des pressions. Début 1999, les statistiques officielles du Ministère de la Sécurité publique chinoise estimaient à plus de 70 millions le nombre de pratiquants du Falun Gong. Il était devenu « la plus grande organisation volontaire en Chine, plus grande que le Parti Communiste lui-même. », précise le Centre d’Information sur le Falun Gong. C’est l’année où Jiang Zemin allait officiellement lancer une persécution à l’échelle du pays.
Ouverture de la librairie Tianti en région parisienne
Pour mieux comprendre cette pratique spirituelle, il est possible d’acquérir maintenant en France le livre principal de la pratique spirituelle, Zhuan Falun, qui a été traduit en plus de 40 langues, mais aussi d’autres livres et documents. En effet, une librairie a été ouverte à Ivry-sur-Seine, c’est la première librairie Tianti en Europe.
Le 18 juin 2021, elle a officiellement ouvert ses portes en banlieue sud-est de Paris, au 179 bis Boulevard de Stalingrad, 94200 Ivry-sur-Seine, France (Numéro de téléphone : +33 7 82 47 05 64). De nombreuses personnes étaient présentes pour cette inauguration, Mme Lin Baobao, du Conseil des affaires communautaires d’outre-mer de la République de Chine (Taïwan), a présenté ses félicitations. « J’ai été surprise de voir le Zhuan Falun traduit en tant de langues. Cela aidera de nombreuses personnes à trouver la version qui leur convient, ce qui est formidable », a-t-elle déclaré.
Cette journée du 17 juillet a été un moment offert aux habitants des différentes villes de France pour comprendre la situation de certains groupes personnes en Chine qui ne bénéficient pas de la liberté de conscience : c’est-à-dire le droit pour un individu « de choisir les valeurs qui vont motiver son existence ». Cette journée a aussi permis de révéler une nouvelle fois, la vérité sur le tourisme de transplantation d’organes pratiqué par le régime chinois et de nombreuses personnes ont pu signer la pétition pour mettre fin aux agissements du PCC.
« J’espère bien qu’en France, il y a des gens qui sont pour la liberté et dans ce sens pour la liberté de tout le monde, et contre les régimes totalitaires et liberticides, comme le régime chinois (…). N’oubliez pas que le totalitarisme ce n’est pas que l’extrême droite, elle est aussi à l’extrême gauche ! », a précisé un jeune Nantais.
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