Des net-citoyens furieux et en attente d’un retour de l’ambassade de Chine
L’incident des « graines mystérieuses » de Chine a suscité l’inquiétude de tous les milieux. Depuis fin juillet, des personnes aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, à Taiwan, au Japon et ailleurs ont successivement reçu des colis, provenant de Chine, contenant des « graines mystérieuses », ce qui inquiète les gouvernements.
Il y a quelques jours, la France a également été envahie par des « graines mystérieuses » en provenance de Chine. Le ministère français de l’Agriculture et de l’Alimentation a exhorté les gens à ne pas les planter, et a émis cette recommandation : « Avant de les jeter, il est demandé, si possible, à des fins d’investigations, d’envoyer des photos des bordereaux d’envoi des emballages et des sachets contenant les graines à la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : bnevp.dgal@agriculture.gouv.fr »
Le ministère a publié une alerte sanitaire pour des semences venant de Chine
Le 20 août, le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation a publié une alerte relative aux « envois non sollicités de semences en provenance de Chine à des particuliers français » en affirmant que : « Fin juillet, aux États-Unis et au Canada, des sachets de semences en provenance de Chine, ont été reçus par des particuliers ne les ayant pas commandés, dans la plupart des cas. Des personnes vivant en France viennent de faire part de situations identiques. Le Royaume-Uni rencontre aussi un problème similaire, de même qu’Israël. ».
Le ministère a aussi précisé que : « Ces semences d’origine inconnue peuvent être vectrices de maladies non présentes sur le territoire français ou s’avérer être des plantes invasives. C’est pourquoi il est essentiel de ne surtout pas les semer ». Il a par ailleurs demandé aux destinataires de ces semences de : « les placer dans un sac plastique et de jeter ce sac hermétiquement clos dans votre poubelle d’ordures ménagères afin que les semences soient détruites ».
Pour éviter que les gens ne plantent des semences par inadvertance, le ministère de l’Agriculture les a informés des procédures à suivre. Le cas des semences non identifiées de Chine a été transmis à l’équipe nationale d’enquête sur la quarantaine animale et végétale du ministère français de l’Agriculture pour une enquête plus approfondie.
En outre, pour faciliter l’enquête, le gouvernement demande aux personnes qui ont reçu les colis de se manifester et d’envoyer des photos des sacs et des bordereaux de livraison aux autorités compétentes.
Le ministère français de l’Agriculture exhorte les gens à ne pas planter les mystérieuses graines de Chine. (Image : Hans Braxmeier / Pixabay)
Les réactions des net-citoyens
Le communiqué de presse du ministère de l’agriculture a été publié sur son compte Twitter, ce qui a suscité de nombreuses discussions au sein du public français.
Le ministère a constaté qu’il y avait eu plus de 700 retweets et commentaires, et que de nombreuses personnes ont exprimé leurs craintes en disant : « Après Covid, maintenant les graines. Quand cela va-t-il s’arrêter ? ».
Un autre net-citoyen a précisé : « C’est vraiment étrange. Quelqu’un a reçu un colis de Chine qui n’avait jamais été commandé et qui contenait des graines inconnues ... Était-ce une mauvaise livraison ou une version biologique du cheval de Troie ? ».
Certains ont écrit, ironiques : « Après le soft power, le désastre de la pneumonie de Wuhan, puis celui du communisme ..., voilà maintenant, celui de la production : la Chine est vraiment un réservoir infini de catastrophes ! ».
Certains net-citoyens ont directement interpellé l’ambassade de Chine en France pour obtenir une explication. À ce jour, aucune réponse n’a encore été vue sur le flux Twitter de l’ambassade de Chine en France.
La raison pour laquelle ces paquets ont été envoyés reste inconnue. Les autorités américaines soupçonnent des vendeurs de commerce électronique : ces derniers envoient des marchandises bon marché à une adresse réelle et volent ensuite l’identité du destinataire pour soumettre des avis positifs et améliorer la note du produit, augmentant ainsi l’exposition de la plateforme, également connue sous le nom de « bill-pushing ».
L’attaque biologique n’a pas été clairement formulée, mais bien que la probabilité soit faible, le vol de biens reste aussi une préoccupation.
Rédacteur : Charlotte Clémence
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