Le 20 juillet dernier, les pratiquants du Falun Gong en France ont organisé une manifestation sur l’esplanade du Trocadéro, ou parvis des droits de l’homme, à Paris, pour commémorer le 24ème anniversaire de leur résistance à la persécution par le Parti communiste chinois (PCC), commencée le 20 juillet 1999.
Le Falun Gong : persécuté depuis 24 ans par le PCC et une résistance pacifique unique
Dans l’après-midi du 20 juillet, les pratiquants du Falun Gong ont installé des panneaux d’affichage sur l’esplanade du Trocadéro, exposant la persécution lancée par le PCC et distribuant des flyers aux passants. Dans la soirée, une veillée aux chandelles a été organisée à la mémoire des pratiquants tués par le régime. Ayant appris la vérité sur la persécution, de nombreuses personnes ont signé la pétition End CCP (Mettre fin au PCC) organisée par le Global Service Center for Quitting the Chinese Communist Party (Centre de service mondial pour la démission du Parti communiste chinois).
Au cours des 24 dernières années, le PCC n’a jamais cessé de persécuter les pratiquants du Falun Gong. Les méthodes de persécution comprennent le harcèlement et l’intimidation, l’arrestation illégale, la rééducation par le travail, la torture et même les prélèvements forcés d’organes sur les personnes vivantes.
Des associations condamnent les crimes du Parti communiste chinois
Alain Tong, président de l’Association française du Falun Dafa, a fermement condamné la persécution du Falun Gong par le PCC, qui dure depuis 24 ans. Il a souligné que « le Falun Gong croit en Vérité, Bonté et Patience, alors que la persécution lancée par Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du PCC, est totalement inhumaine. Au cours des 24 dernières années, selon des informations documentées, 4 974 pratiquants du Falun Gong ont été persécutés à mort par le PCC, mais en raison du grave blocus d’informations, on ne connait pas encore pour le moment le nombre de morts réel qui est bien plus élevé. En outre, des millions de pratiquants du Falun Gong ont été détenus dans des camps de travail et des centres de rééducation par le travail ». Tang a ajouté : « Tant que la persécution ne cessera pas, nous continuerons à appeler les personnes de bonne volonté à nous aider à condamner les crimes du PCC et à mettre fin à la persécution du Falun Gong ! ».
Harold King, représentant français de l’organisation internationale de défense des droits de l’homme (Doctors Against Forced Organ Harvesting, DAFOH), a également assisté à l’événement. Il a fait savoir que « les preuves et les témoignages concernant la complicité du gouvernement chinois avec le système judiciaire, la police et les hôpitaux, pour prélever de force des organes sur ses propres citoyens, étaient choquants, dont le niveau d’effroi et d’horreur est inconcevable pour beaucoup de gens. Nous ne pouvons pas rester silencieux face au crime d’homicide volontaire à des fins de prélèvement d’organes ! Les crimes contre l’humanité et les génocides portent préjudice à l’ensemble de la communauté internationale et constituent une menace pour l’humanité ».
Hélène Tong, présidente de l’Association des Centres d’information sur le Falun Dafa (Falun Info), a appelé les participants au rassemblement à reconnaître la nature du PCC et à s’opposer à ses atrocités en soutenant la justice. « Agissons maintenant pour mettre fin à cette cruauté », a-t-elle déclaré. « Vous pouvez faire passer le message sur les plateformes de médias sociaux, écrire à vos responsables locaux ou envoyer notre pétition. Un éveil collectif de la conscience fera sans aucun doute pression sur le régime du PCC pour qu’il mette fin à la persécution génocidaire ».
Fiorella Luna, directrice française de la Coalition internationale pour mettre fin aux abus de transplantation en Chine (ETAC) a envoyé une lettre à la manifestation anti-persécution du 20 juillet de cette année. Dans sa lettre, Fiorella LUNA souligne que le crime du PCC consiste à mutiler des pratiquants du Falun Gong, personnes bonnes et pacifiques, et à vendre leurs organes, depuis plus de 17 ans. Des milliers de prisonniers de conscience disparaissent chaque année en Chine, tandis que le nombre de greffes d’organes augmente considérablement en Chine dont une grande partie coïncide avec la disparition des pratiquants du Falun Gong, des Ouïghours et des Tibétains. Cette coïncidence dévoile que le trafic d’organes s’est industrialisé en Chine, générant d’énormes profits annuels pour le Parti communiste chinois (PCC), qui continue d’agir en toute impunité.
« A cet égard, afin d’éviter que les médecins français ne soient indirectement complices de ce crime inhumain, nous demandons l’arrêt de tout partenariat avec les universités et hôpitaux chinois dans le domaine de la chirurgie et de la transplantation d’organes. Les institutions qui ont déjà entamé une coopération avec le Parti communiste chinois doivent immédiatement la dissoudre », a déclaré Fiorella Luna dans sa lettre.
L’ETAC est une association de défense des droits de l’homme fondée en Australie en 2017 qui opère dans l’ensemble de la communauté internationale. Elle est composée d’avocats, d’universitaires, de chercheurs, de professionnels de la santé et de défenseurs des droits de l’homme, et a été à l’origine de China Tribunal, un tribunal indépendant chargé de juger les crimes de prélèvement forcés d’organes sur des prisonniers de conscience chinois.
Témoignages d’une pratiquante chinoise persécutée avec une trentaine de formes de tortures
Lors de l’événement, il y avait également une pratiquante de Falun Gong de Finlande, Liu Yumei, qui tenait le portrait de sa sœur dans ses mains et n’arrêtait pas d’essuyer les larmes qui coulaient sur son visage. Très émue, elle a déclaré : « Cela fait plus de 20 ans et la persécution n’a pas pris fin. Ma sœur, Liu Yuqing, a été persécutée à mort le 13 avril 2002, alors qu’elle n’avait que 40 ans. Il m’est très difficile de penser à ces événements passés ».
Liu Yuqing, pratiquante du Falun Gong originaire de la ville de Fushun, dans la province de Liaoning, dans le nord de la Chine. Lorsque la persécution a commencé, elle a adressé une pétition à Pékin pour dénoncé la situation, après quoi elle a été illégalement enlevée et détenue à plusieurs reprises, et torturée au point que ses organes internes ont été gravement endommagés. Elle a été récupérée par sa famille le 11 avril 2001 avant de subir une nouvelle série de persécutions le 9 février 2002, jusqu’à ce qu’elle soit persécutée à mort le 13 avril 2002.
Liu Yumei, sa sœur, souffrait de diverses maladies avant de pratiquer le Falun Gong. Elle a commencé la pratique, ayant vu un proche, fumeur et alcoolique, débarrassé de ces mauvaises habitudes après avoir pratiqué le Falun Gong. Après la pratique, le corps de Liu Yumei est devenu léger et sans maladie, et son expérience miraculeuse a incité de nombreux amis et parents autour d’elle à pratiquer le Falun Gong.
Cependant, lorsque le Parti communiste chinois a commencé la persécution du Falun Gong en 1999, la vie de Liu Yumei a été bouleversée. Pour avoir défendu le Falun Gong, Liu Yumei a été enlevée à plusieurs reprises, envoyée dans des centres de détention, des centres correctionnels et des classes de lavage de cerveau. Au cours de cette période, Liu Yumei a entamé une grève de la faim et a été soumise à plusieurs dizaines de jours de torture inhumaine, et plus de 30 types de torture lui ont été infligés par la police.
Outre les chocs électriques, l’arrachage de dents avec des pinces en fer, le gavage, la privation de sommeil et l’exposition au froid, Liu Yumei a également été menottée dans le dos, ayant un anneau placé autour de son cou qui était verrouillé directement au sol ou la torture dite « mort secrète ». La « mort secrète » signifie que les bras droit et gauche d’une personne sont tendus sur les côtés, menottés et cloués à un anneau de fer, ses jambes sont écartées, puis tendues, et chaque jambe est enchaînée au sol. La personne enchaînée est allongée sur le sol, sans pouvoir bouger. Liu Yumei a été enchaînée au sol et soumise à la « mort secrète » pendant 58 jours, ce qui a entraîné la perte de conscience de ses membres, l’atrophie musculaire de tout son corps et un danger de mort.
Liu Yumei a également fait savoir que le prélèvement forcé d’organes était une réalité. Elle a rappelé qu’en janvier 2001, la police de Pékin l’avait battue et lui avait dit : « Si tu ne donnes pas ton nom et ton adresse, ils t’ouvriront le ventre, t’enlèveront le foie et le cœur, et ta famille ne pourra même pas retrouver ton corps ».
Pourquoi le régime chinois persécute le Falun Gong et qui a donné l’ordre ?
Depuis sa diffusion publique en mai 1992, le Falun Gong s’est rapidement répandu dans toute la Chine grâce à ses effets miraculeux de purification du corps et de l’esprit, de dissipation des maladies et de renforcement du corps. En moins de sept ans, il a attiré des centaines de millions de pratiquants. Ils suivent les principes de « Vérité, Bonté, Patience », ne rendant pas les coups et ne rétorquant pas, traitant les autres avec sincérité. Ils font leur travail consciencieusement, ce qui est largement apprécié par la société.
Cependant, le développement rapide du Falun Gong a suscité la jalousie de Jiang Zemin, alors chef du Parti communiste chinois, qui voulait réprimer puis éradiquer le Falun Gong. Le 22 avril 1999, un média de Tianjin, en Chine, a publié un article injuste sur le Falun Gong. Lorsque les pratiquants de Tianjin se sont rendus au magazine pour clarifier la vérité, ils ont été chassés par la police, certains ont été battus et d’autres ont été arrêtés.
Orientés par les autorités de Tianjin pour demander au gouvernement chinois de relâcher ces pratiquants, le 25 avril 1999, 10 000 pratiquants du Falun Gong se sont rassemblés à Pékin pour faire leur demande de manière pacifique. Après la rencontre avec Zhu Rongji, le premier ministre d’alors, l’événement s’est terminé dans la paix et il a été considéré comme la manifestation la plus importante après le massacre sur la place Tian’anmen du 4 juin 1989 et la manifestation la plus pacifique dans l’histoire de la Chine.
Cependant, toujours motivé par sa jalousie et malgré l’opposition d’une grande partie des membres du gouvernement chinois, le 20 juillet 1999, Jiang Zemin a lancé la persécution brutale contre le Falun Gong, visant à « éliminer le Falun Gong dans les trois mois » en mobilisant l’ensemble de la machine d’état et en cachant la vérité du Falun Gong aux personnes exécutant la politique de persécution.
C’est ainsi que d’innombrables pratiquants du Falun Gong et leurs familles ont subi d’interminables tortures mentales et physiques, des persécutions économiques, le travail forcé, l’emprisonnement et jusqu’aux prélèvements forcés d’organes.
Depuis le début de la persécution, les pratiquants du Falun Gong organisent des manifestations dans le monde entier, lors du 25 avril et du 20 juillet de chaque année, pour clarifier la vérité du Falun Gong, et dénoncer les crimes du PCC aux passants qui sont souvent attirés par la manifestation, la démonstration des exercices et choqués par la cruauté de cette persécution perverse, sans précédent sur la planète. De nombreux passants ont pris des tracts des pratiquants du Falun Gong, signant la pétition End CCP et faisant savoir qu’ils les liraient attentivement lorsqu’ils rentreraient chez eux, pour en savoir plus sur le Falun Gong.
Rédacteur Simone Yang
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