La responsabilité des parents pourrait-elle être engagée ?
Un automobiliste de 17 ans dénommé Nahel a été tué le mardi 27 juin 2023 à Nanterre par un policier qui a tiré sur lui après un refus d’obtempérer. Cette erreur policière a provoqué un « tollé » de protestations et depuis des manifestations se multiplient dans toute la France avec des violences urbaines, d’une intensité jamais atteinte selon les forces de l’ordre.
Les violences urbaines sont un phénomène d’explosion de brutalités des populations s’estimant défavorisées ou humiliées par les institutions. Elles résultent très souvent de faits perçus comme des abus d’autorité, ou la mort d’un individu au cours d’une bavure policière.
Il faut préciser qu’actuellement la société est fortement impactée par la violence, il semble que l’homme n’ait plus du tout la patience de supporter les moindres conditions qui le mettent en situation de difficulté.
Les actes de violences urbaines s’amplifient
Il y a une grande diversité dans les formes de violences urbaines : comme la razzia des commerces, le vol de voitures, le racket, les rixes entre bandes, les provocations et injures verbales, les agressions physiques et trafics divers.
À cela s’ajoutent les attaques de bus, les incendies de voitures, les tags et inscriptions malveillantes sur les transports publics : la SNCF consacre 5 millions d’euros par an, pour le nettoyage de tags. Mais les faits les plus graves concernent les instincts meurtriers de certains manifestants qui cherchent à blesser, caillasser les agents des forces publics, voire attenter à leur vie. Dans certains cas, ils s’en prennent aux domiciles des élus.
Depuis le 28 juin, des manifestations ont été organisées pour dénoncer la mort de Nahel. Sur toute la France, près de 1 000 bâtiments ont été brûlés ou dégradés (commissariats, écoles, préfecture). La Place Beauvau affirme qu’en cinq nuits d’émeutes il a été comptabilisé « quelque 5000 véhicules incendiés, 10.000 feux de poubelles, 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries et plus de 700 membres des forces de l’ordre blessés », selon BFMTV.
Les causes de la violence
Les causes de ces violences urbaines sont bien souvent liées à des facteurs sociaux, économiques, politiques ou culturels. Parmi lesquelles on peut citer : « la pauvreté, l’exclusion sociale, la discrimination, la précarité de l’emploi et le manque de perspectives ».
La France est une fois de plus malmenée et subit une vague de grande violence. Quelque 3 200 personnes ont été interpellées par la police et la gendarmerie, sur ces 5 jours, a-t-on pu entendre sur BFMTV.
Ainsi, toutes ces dégradations de bâtiments publics, ces pillages et échauffourées sporadiques, touchent de nombreuses villes de la région parisienne et de province, dont entre autres Marseille, Lyon, Montpellier et Strasbourg. Sur les 3 200 manifestants arrêtés, il est apparu que la plupart d’entre eux étaient des adolescents mineurs de 14 à 18 ans, et 60% d’entre eux n’avaient aucun antécédent judiciaire.
Du reste les forces de l’ordre et journalistes sur le terrain ont fait le constat que les manifestants en première ligne étaient des individus très jeunes.
Ainsi, le syndicat de Police nationale a déclaré à TF1 : « On avait pas mal d’interpellés âgés entre 14 et 18 ans, donc ce sont des profils ultra jeunes. On a même des cocktails Molotov qui ont été envoyés par des gamins de 13 ans ». « On a affaire à des jeunes qui sont plus violents : plus rien ne leur fait peur et les réseaux sociaux aident bien à ça », a affirmé sur LCI Bruno Pomart, ancien policier du RAID et actuellement engagé sur des quartiers de Corbeil-Essonnes.
Alors que faire, comment venir à bout de ce problème ?
La responsabilité des parents est-elle envisageable ?
Les parents ne sont en effet pas responsables pénalement des infractions commises par les enfants mineurs car « la responsabilité pénale est personnelle », nous explique l’avocate au Barreau de Paris Florence Rouas, sur son site.
Toutefois, elle précise que « le père et la mère, en tant qu’ils exercent l’autorité parentale », sont en revanche responsables civilement de dommages qui auraient été causés par leurs enfants mineurs qui résident à leur domicile, en vertu du Code civil.
« " Lorsque les circonstances le justifieront ", dit aussi la circulaire, les parents eux-mêmes pourront être poursuivis en cas de " graves manquements " à leurs obligations légales. Quand les parents, qui ont des droits, mais aussi des devoirs, n’exercent pas leur autorité parentale et que cela met en cause la sécurité, la moralité, l’éducation des enfants, ils peuvent encourir une peine dont le maximum est fixé à deux années d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende », a ainsi rappelé vendredi le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
Par ailleurs, à la question de la levée de l’excuse de minorité pour les mineurs qui déclenchent des émeutes, le sondage CFA pour Cnews a recueilli 69% d’avis favorables.
Il apparaît au fil des événements, que les violences de la société sont bien souvent en rapport direct avec la baisse de moralité au sein de la jeunesse, mais aussi sur l’ensemble de la société qui perd ses repères et où les jeunes vivent sans guidance philosophique, morale, civique et spirituelle. Une société en perte de valeurs et de principes se dirige inévitablement à longue échéance vers le chaos.
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