France. Visite de Xi Jinping en France : les pratiquants de Falun Gong demandent à l’UE de sanctionner la persécution menée par le PCC

À l’occasion de la visite de Xi Jinping en France, les pratiquants de Falun Gong (Falun Dafa) en France se sont rassemblés sur la place de la République à Paris, pour une manifestation pacifique le 5 mai, appelant l’Union européenne et ses États membres à condamner ouvertement et à sanctionner la persécution barbare du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC).

Alain Tong, Président de l’Association Falun Gong France, demande à l’UE de se préoccuper des droits de l’homme en Chine

Alain Tong, Président de l’Association Falun Gong France, a rappelé que la persécution barbare du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) dure depuis plus de deux décennies, que les pratiquants de Falun Gong sont traités brutalement,  allant même jusqu’à être tués pour leurs organes. La persécution s’étend par ailleurs à l’extérieur de la Chine. Il a appelé l’Union européenne à placer les droits de l’homme au centre de sa coopération avec la Chine, à mener une enquête internationale, à critiquer publiquement la persécution du Falun Gong par le PCC et à sanctionner les responsables et les entités impliquées.

Il a indiqué que le Parlement européen avait adopté une résolution en janvier 2024, demandant explicitement au PCC de mettre fin aux persécutions et exigeant des sanctions à l’encontre des responsables.

Un pratiquant de Falun Gong lance un appel pour sauver son père

Ding Lebin, un Chinois originaire de Shandong et résidant actuellement en Allemagne, s’est joint à l’événement pour demander de l’aide pour ses parents qui sont persécutés par le PCC et sensibiliser le public à la situation des droits de l’homme en Chine.

Ding Lebin et ses parents sont des pratiquants de Falun Gong, et depuis le début de la persécution en 1999, ils ne peuvent plus vivre en paix.

Le 12 mai 2023, les parents de Ding Lebin ont de nouveau été détenus illégalement par la police du PCC. Grâce au soutien actif de la communauté internationale, la mère de Ding Lebin, Ma Ruimei, a été libérée, mais elle fait l’objet d’une surveillance secrète et son téléphone est sur écoute. Cependant, son père, Ding Yuande, est toujours détenu dans un lieu inconnu.

Lors de l’événement, Ding Lebin a souligné que les efforts de toutes et tous ont contribué à la libération de sa mère. Il a remercié et invité le public à continuer d’aider son père avant de demander au PCC de mettre fin à la persécution du Falun Gong.

Une pratiquante de Falun Gong témoigne de la persécution subie par elle et sa famille

Le 1er mai 1997, Mme Liu a commencé à pratiquer le Falun Gong. Mais lorsque le PCC a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, Mme Liu et son mari ont perdu leur vie paisible. En 2002, le couple a été détenu dans les camps de lavage de cerveau pendant un mois, où ils ont été contraints de regarder des programmes télévisés qui vilipendaient le Falun Gong. Son mari a été torturé et maltraité, souvent battu, et même fouetté. De retour chez lui, il est resté dans un état de peur constante avant de décéder en 2014.

Mme Liu et ses enfants ont aussi été harcelés en permanence par la police du PCC, et même après leur déménagement, ils continuent de subir le harcèlement et d’être traqués par la police de leur ville d’origine. En 2016, le PCC a même suspendu, pendant un an, le salaire de Mme Liu, ce qui l’a plongée dans une situation très difficile.

À la fin de l’année 2019, après de nombreuses difficultés, Mme Liu est arrivée à Paris pour retrouver sa fille. Cependant, la police de Pékin a continué à harceler fréquemment son fils, qui travaille à Pékin, pour savoir où se trouvait Mme Liu et lui demander quand elle rentrerait en Chine.

Mme Liu a raconté que lorsqu’elle sortait à Paris, elle avait souvent l’impression d’être observée par des personnes, pour la plupart chinoises. Elle a eu très peur et s’est inquiétée d’être kidnappée par le PCC et renvoyée en Chine. De nombreux pratiquants âgés avec lesquels elle avait l’habitude de pratiquer ont été enlevés par le PCC et condamnés à des années, voire à dix ans de prison, sans aucune raison.

Depuis l’année dernière, Mme Liu fait l’objet de nouvelles persécutions économiques de la part du PCC, et son fils s’est vu interdire de lui envoyer de l’argent depuis la Chine pour couvrir ses frais de subsistance à Paris. Mme Liu a vaincu ses craintes pour témoigner publiquement d’une forme de persécution invisible du PCC à l’encontre des pratiquants de Falun Gong et a appelé le gouvernement français à protéger les pratiquants de Falun Dafa.

Le public a exprimé son soutien au Falun Gong

M. Mohammed, professeur d’anglais originaire d’Algérie, pense qu’il est important que les gens sachent ce qui se passe dans le monde, en particulier en Chine. Il pense que le Falun Gong, qui prône la vérité, la compassion et la tolérance, peut avoir un impact positif sur la société, et il aimerait en savoir plus sur le Falun Dafa (Falun Gong).

M. Redouine, habitant de Paris, estime que « vérité, bonté et tolérance » est une belle philosophie de vie qui peut être source d’inspiration pour les Occidentaux. Il pense que la persécution est horrible et inhumaine. Pour lui, la persécution dans ce monde doit cesser car tout le monde a le droit de vivre sans être persécuté.

Mmes Viviana et Cecilia, d’Espagne, pensent que la méditation n’a rien à voir avec la politique ou la religion, et que les gens devraient avoir le droit de décider ce qu’ils veulent faire de leur corps. Pour elles, la méditation est pour le corps.

Résolution du Parlement européen demandant au PCC de cesser immédiatement la persécution du Falun Gong

Le 18 janvier, à son siège de Strasbourg, en France, le Parlement européen a adopté à une écrasante majorité la résolution 2024/2504 (RSP) condamnant la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois.

La résolution a été co-parrainée par cinq partis politiques du Parlement. Les députés ont fait référence à la détérioration continue de la liberté religieuse dans toute la Chine, malgré la garantie constitutionnelle de la liberté religieuse par le PCC. Ils ont également mentionné les milliers de décès, d’emprisonnements et de tortures documentés, ainsi que les abus psychologiques et les prélèvements illégaux d’organes sur des personnes vivantes. Toute cette répression vise à faire en sorte que les personnes persécutées renoncent à leur foi.

Les députés ont également condamné l’utilisation par le Parti communiste chinois de méthodes de haute technologie pour censurer et surveiller les dissidents. Ils ont appelé le régime chinois à « mettre fin à la surveillance nationale et transnationale et à la répression de la liberté religieuse ». Le PCC devrait remplir ses obligations de « respect et de protection des droits de l’homme », en vertu du droit international et de sa propre constitution.

La résolution demande aux États membres de l’UE de suspendre tous les traités d’extradition conclus avec la Chine, de soutenir une enquête internationale sur la persécution des pratiquants de Falun Gong, de soulever la question de la persécution des groupes religieux et ethniques minoritaires, dans tous les dialogues politiques et sur les droits de l’homme avec les autorités chinoises.

La résolution invite également l’Union européenne et ses États membres à « condamner publiquement le recours abusif de la Chine aux transplantations d’organes ». Parallèlement, des sanctions devraient être imposées à tous les responsables de la persécution du Falun Gong au niveau national et européen. Les sanctions comprennent le refus de visa, le gel des avoirs et l’expulsion du territoire de l’UE. Des poursuites pénales, telles que celles fondées sur la compétence extraterritoriale et les accusations pénales internationales, devraient également être engagées.

Reportage Chen Wanyan et Caroline Daix

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