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Monde. Les agriculteurs argentins protestent contre l’extrême sécheresse causée par les avions briseurs d’orages de la géo-ingénierie

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Les petits et moyens agriculteurs argentins de la province de Cordoba, dans le centre de l’Argentine, bloquent les routes et protestent contre les manipulations météorologiques privées impliquant le passage constant d’avions larguant des produits chimiques sur les nuages d’orage, ce qui provoque une sécheresse extrême dans le nord-ouest de la province.

Les agriculteurs argentins constatent les conséquences désastreuses de la géo-ingénierie

Selon le média local Cba24, ces membres de la Fédération agraire argentine ont coupé la route nationale 38 pour protester contre la présence dans le ciel d’avions « briseurs d’orages », une pratique assez courante dans différents pays - depuis au moins une décennie - dans le but de « protéger » les cultures de la grêle. Cependant, les conséquences seraient désastreuses, car elles perturberaient gravement l’équilibre environnemental et climatique.

Lorsqu’un groupe de nuages orageux s’approche, l’un de ces avions intervient et dissout l’orage en volant dans ces nuages et en propulsant sur ceux-ci des agents chimiques, tels que l’iodure d’argent.

Hugo Molina, de l’organisation agraire, a expliqué : « nous sommes totalement mobilisés sur le barrage routier en raison de la sécheresse artificielle qui se produit dans tout le nord-ouest, produite par les avions " briseurs d’orages " ».

« Nous voulons savoir d’où viennent les avions, où ils vont, quel est leur parcours (…) Cette année, nous avons été atteints de plein fouet, nous avons des ruisseaux, des sources et des puits à sec. Nous sommes désespérés, autant les petits que les grands producteurs », a ajouté M. Molina, selon les médias cordouans.

La question de ces avions - les traînées chimiques qu’ils émettent sont aussi connues sous le nom de « chemtrails » - est considérée comme une « théorie du complot ». (Image : wikimedia / Lamiot / CC BY 3.0)

La non-intervention du gouvernement laisse les agriculteurs argentins désemparés

Pour sa part, Daniel Ahumada, également de la Fédération agraire argentine, a indiqué que « c’est une lutte que nous menons depuis 2011, 2012 et nous n’avons pas eu de réponse satisfaisante. Le gouvernement de l’époque s’est occupé de nous pour les onze pertes consécutives que nous avons subies sur cette période, mais nous n’avons jamais eu d’autres alternatives ».

Bien que les producteurs soulignent que les compagnies d’assurance pourraient être impliquées, il n’y a pas de réponse certaine car le gouvernement n’en fournit pas, et la question de ces avions - les traînées chimiques qu’ils émettent sont aussi connues sous le nom de « chemtrails » - est considérée comme une « théorie du complot ».

Cependant, la géo-ingénierie n’est ni une conspiration, ni de la science-fiction, ni une idée lointaine. Dans des régions d’Espagne comme la Catalogne, La Rioja ou Castille-La Manche, l’iodure d’argent a été utilisée contre la grêle pendant 20 ans.

Par ailleurs, des entreprises telles que Exxon Mobil, BP, Shell et Chevron ont breveté différentes techniques de géo-ingénierie.

Le « grenier du monde » en difficulté

L’Argentine connaît un climat inhabituel avec des chaleurs extrêmes en février et même en mars et au début de l’automne. Ce que l’on appelait autrefois le « grenier du monde », en raison de son importante capacité à produire des denrées alimentaires, est aujourd’hui en grande difficulté.

Selon un rapport réalisé par la Bourse de Rosario (Bourse du commerce de grains à Rosario), cette saison produira 7,5 millions de tonnes de moins que les prévisions initiales pour le soja et le maïs. La sécheresse subie par l’Argentine au cours des derniers mois a causé des pertes si importantes qu’elles sont très difficiles à quantifier.

« L’Argentine subit un scénario climatique sans précédent dans l’agriculture moderne. Concernant le soja, 45 % de la production attendue en début de saison a déjà été perdue. Le chiffre de mars fait du cycle 2022/23 la pire récolte des 15 dernières saisons, loin derrière 2008/09 (31,8 millions de tonnes) », explique la Bourse de Rosario.

Rédacteur Albert Thyme

Source : Granjeros argentinos protestan por extrema sequía producida por aviones «rompetormentas»

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