Le 22 mars, les forces de police allemandes ont effectué une centaine de descentes dans 13 États du pays afin de mettre un terme aux discours haineux contre des responsables politiques et de « sauvegarder la démocratie ».
Plusieurs bureaux de police d’État ont été impliqués dans une « journée d’action commune » qui a donné lieu à des mesures d’application de la loi contre quelques 600 pistes impliquant des messages Internet contenant un « contenu haineux » contre des « politiciens élus », en particulier des femmes, a rapporté Breitbart.
Protéger la démocratie
Selon le Bureau fédéral de la police criminelle, cette opération était justifiée. Elle se base sur l’article 188 du Code pénal (StGB) qui a fait l’objet d’une révision l’année dernière pour inclure « les insultes, les calomnies et les diffamations à l’encontre des politiciens » considérées comme étant « particulièrement punissables ».
« Les fonctionnaires et les représentants élus bénéficient d’une protection pénale spéciale contre les messages de haine, en vertu de l’article188 du StGB, quel que soit le niveau politique », poursuit le texte.
« Avec cette journée d’action, nous sommes clairs : toute personne qui affiche des messages haineux doit s’attendre à une visite de la police », a déclaré Holger Münch, président de l’Office fédéral de police criminelle, pour soutenir l’action.
Le procureur général de la Hesse, Torsten Kunze, a également soutenu la répression de la liberté d’expression en déclarant : « Cette journée d’action illustre à quel point les fonctionnaires et les élus sont insultés, calomniés et menacés sur Internet. »
« Afin d’éviter que l’isolement des personnes concernées n’atteigne un niveau mettant en danger la démocratie, nous poursuivons ces délits de manière cohérente et en étroite collaboration avec les procureurs des autres États fédéraux », a ajouté Torsten Kunze.
L’histoire de la liberté d’expression entachée en Allemagne
Cette « journée d’action commune » est une des nombreuses manifestations de la défiance du gouvernement à l’égard de la liberté d’expression et de la répression des voix dissidentes dans l’histoire de l’Allemagne.
L’incident n’est pas sans rappeler une décision de justice rendue au début du mois, qualifiant le parti populiste Alternative pour l’Allemagne (AfD),de groupe d’extrême droite présumé, suite à ses critiques sur les restrictions Covid-19 dans le pays.
Les partis au pouvoir au Bundestag sont accusés d’avoir mis les membres de l’AfD sur écoute lors des réunions et des communications, sous le prétexte de surveiller une « entité suspecte ».
Cependant, au cours d’un procès intenté par les directeurs de l’AfD pour atténuer le scandale, Thomas Haldenwang, président de l’Office allemand pour la protection de la Constitution, a statué en faveur des partis au pouvoir en déclarant : « Le parti (AfD) est synonyme de racisme, le parti est synonyme d’exclusion des minorités, le parti est synonyme de mépris du système social », a déclaré Thomas Haldenwang, ajoutant que sa propre décision était « un bon jour pour la démocratie. »
Une mort mystérieuse
Une autre analogie fait référence au Dr Andreas Novack, un chimiste allemand, connu pour avoir critiqué la campagne de vaccination du gouvernement. Le 18 novembre 2020, Andreas Novack a reçu la visite non sollicitée d’une équipe de la brigade spéciale SWAT, lourdement blindée, alors qu’il était en train de diffuser en direct sur YouTube depuis son domicile.
Des milliers de téléspectateurs ont assisté à l’évènement. Andreas Novack a été contraint de s’allonger sur le sol sous la menace d’une arme par un officier des opérations spéciales hurlant, dans une belle démonstration de force inappropriée.
Heureusement, le raid s’est terminé par un échec, et après quelques semaines, Andreas Novack a pu reprendre son travail, mais pas pour longtemps.
Un an plus tard, le 26 novembre, Andreas Novack a mis en ligne une vidéo controversée dans laquelle il exposait les prétendus risques de l’hydroxyde de graphène, une substance que beaucoup considèrent comme l’un des principaux ingrédients (non répertoriés) des vaccins à ARNm Covid-19.
Dans la vidéo, Andreas Novack assimile le chancelier autrichien Alexander Schallenberg à Hitler.
« Alexander Schallenberg a besoin de milliers ou de centaines de milliers de lettres. Il doit savoir que c’est dangereux. C’est un moyen de tuer. Et s’il sait cela et qu’il continue, il est un meurtrier de masse. Il marchera sur les pas d’Hitler », a déclaré Andreas Novack.
Quelques jours plus tard, il est mort d’une crise cardiaque.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
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