Lors d’une rencontre le 14 décembre 2022 en marge du sommet du G20, Joe Biden a dit à Xi Jinping que la Chine a « intérêt à jouer un rôle constructif pour limiter les pires tendances de la Corée du Nord », a déclaré à la presse le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan. (Image : wikimedia / The White House & wikimedia Commons / Photographer: Dati Bendo)
Selon un sondage publié par le Pew Research Center le 27 juillet, 50 % des Américains considèrent la Chine comme la plus grande menace pour les États-Unis.
L’enquête a été menée auprès de plus de 3 500 adultes américains aux États-Unis entre le 20 et le 26 mars 2023.
Seulement dix-sept pour cent des Américains considèrent la Russie comme la plus grande menace
Le sondage a également révélé que seulement 17 % des Américains considèrent la Russie comme la plus grande menace, 4 % ne considèrent aucune nation comme une menace et 2 % désignent la Corée du Nord comme la plus grande inquiétude pour l’Amérique.
Le sondage posait une question ouverte, demandant aux Américains de nommer n’importe quel pays comme étant la plus grande menace pour les États-Unis.
Pew Research précise qu’il est difficile de comparer les résultats d’une année sur l’autre, mais note que « les Américains n’ont pas toujours considéré la Chine comme la principale menace pour les États-Unis ».
« Lorsque nous avons posé une question de ce type pour la dernière fois en 2019, un quota égal d’Américains ont désigné la Chine et la Russie comme la plus grande menace à laquelle leur pays est confronté », ont écrit les chercheurs.
Le sondage indique que les sentiments des Américains à l’égard de la Chine se sont considérablement détériorés au cours de la dernière demi-décennie.
Laura Clancy, analyste de recherche chez Pew Research, a déclaré à CNBC par courriel : « le quota d’Américains ayant une opinion défavorable de la Chine est passée de 79 % en 2020 à 83 % en 2023 », ajoutant que « pendant cette période, le centre avait interrogé les Américains sur plusieurs questions spécifiques, y compris le partenariat entre la Chine et la Russie, que 62 % considèrent comme un problème très grave pour les États-Unis. »
« Les républicains et les indépendants de tendance républicaine sont plus enclins que les démocrates et les indépendants de tendance démocrate à désigner la Chine comme la plus grande menace pour les États-Unis (63 % contre 40 %). Et les républicains conservateurs sont beaucoup plus enclins à le dire que les républicains modérés et libéraux (74 % contre 47 %) », indique l’étude.
En ce qui concerne la Russie, c’est le contraire. Les chercheurs ont constaté que les démocrates libéraux sont le groupe idéologique le plus susceptible de considérer la Russie comme la plus grande menace pour les États-Unis, tandis que les républicains sont les moins susceptibles de l’affirmer.
Alors que 50 % des Américains en moyenne considèrent la Chine comme la plus grande menace, 61 % des Américains âgés de 65 ans ou plus sont de cet avis, contre seulement 36 % des Américains âgés de 18 à 29 ans.
Les hommes sont également plus enclins à dire que la Chine est la plus grande menace pour l’Amérique, 59 % d’entre eux étant de cet avis, contre seulement 42 % des femmes.
« Dans le cas de la Russie, il n’y a pas de différences significatives selon l’âge : Les Américains âgés de 18 à 29 ans sont à peu près aussi nombreux que ceux âgés de 65 ans et plus à considérer la Russie comme la plus grande menace pour les États-Unis (18 % contre 15 %). En ce qui concerne le sexe, les femmes sont légèrement plus susceptibles que les hommes de nommer la Russie (19 % contre 15 %) », ont constaté les chercheurs.
Le Royaume-Uni considéré comme le premier allié de l’Amérique
De manière surprenante, les Américains ont choisi le Royaume-Uni plutôt que son voisin le Canada comme allié le plus important de l’Amérique, 22 % d’entre eux désignant l’île britannique comme leur principal allié, contre seulement 6 % pour le Canada.
Israël a été choisi par 4 % des Américains, l’Allemagne par 3 % et la Chine et le Japon par 2 %.
Les chercheurs notent qu’environ la moitié des personnes interrogées (48 %) n’ont pas fourni de « réponse substantielle ».
« Parmi ceux qui ont donné une réponse substantielle, une " relation spéciale " se distingue : environ un cinquième des Américains (22 %) désignent le Royaume-Uni comme l’allié le plus important de leur pays », écrivent les chercheurs, qui ajoutent que ce chiffre est près de quatre fois supérieur à la part de ceux qui désignent le voisin du nord de l’Amérique, le Canada, qui n’a été choisi que par 6 % des personnes interrogées.
Les chercheurs ont constaté que les différences partisanes concernant le pays qui est le plus grand allié des États-Unis étaient « relativement discrètes ».
Les républicains et les indépendants de tendance républicaine sont plus enclins à désigner le Royaume-Uni comme l’allié le plus important des États-Unis : 26 % des républicains ont choisi le Royaume-Uni, contre 21 % des démocrates.
8 % des républicains ont désigné Israël comme l’allié le plus important des États-Unis, contre seulement 1 % des démocrates.
« Les Américains plus âgés sont beaucoup plus enclins que les jeunes Américains à considérer le Royaume-Uni et Israël comme les principaux alliés des États-Unis. Les jeunes Américains sont un peu plus susceptibles que leurs aînés de dire que les États-Unis n’ont pas d’alliés, ils sont également beaucoup moins susceptibles de donner une réponse à cette question », ont constaté les chercheurs.
