Il semble que Meta embauchait des gens pour que les autres entreprises ne puissent pas les avoir. (Image : Capture d’écran / You Tube)
Une ancienne recruteuse de Meta, la société mère de Facebook, affirme que durant son court mandat au sein de l’entreprise, elle gagnait 190 000 dollars par an à ne « rien faire ». Selon les experts de l’industrie, ces circonstances sont typiques des grandes entreprises de technologie ces dernières années.
Dans une vidéo TikTok virale, Madelyn Machado, 33 ans, dit avoir travaillé comme recruteuse pour Meta à partir de l’automne 2021. Lorsqu’elle a parlé à certains des autres recruteurs de Meta, ils lui ont dit qu’ils étaient là depuis deux ans sans embaucher un seul employé. Elle était abasourdi. « Alors vous venez d’embaucher plus de recruteurs… pour n’embaucher personne ? »
Les experts du secteur affirment que l’expérience de Madelyn Machado n’est pas unique et que de nombreuses grandes entreprises technologiques, en particulier pendant la pandémie, ont embauché bien plus de personnes que ce qui était raisonnablement nécessaire pour faire fonctionner l’entreprise.
Vijay Govindarajan, professeur à la Tuck School of Business de Dartmouth, a déclaré au Wall Street Journal : « ils embauchaient avant la demande. »
Craignant que les talents soient difficiles à trouver, les grandes entreprises technologiques se sont emparées des talents à un rythme sans précédent pendant la pandémie, qu’elles en aient besoin ou non, et, en partie, pour s’assurer que leurs concurrents ne le puissent pas.
Des cartes Pokémon
Britney Levy, une autre ancienne employée de Meta, a également choisi TikTok pour exprimer son point de vue sur cette pratique. « Il semble que Meta embauchait des gens pour que les autres entreprises ne puissent pas nous avoir », a-t-elle déclaré, ajoutant : « ils nous gardaient comme des cartes Pokémon ».
Elle a déclaré qu’au cours des huit mois environ qu’elle a passés au sein de l’entreprise, elle a dû « se battre pour trouver du travail » et qu’elle n’a reçu qu’une seule mission pour ses efforts.
Les réunions s’enchaînaient
Le temps qu’elle a passé chez Meta a été dominé par des réunions qui s’enchaînaient, a-t-elle dit. « Je veux dire que nous étions simplement assis là. »
Les grandes entreprises technologiques récoltent actuellement les conséquences de leur frénésie d’embauche et licencient des milliers d’employés.
Val Katayev, un entrepreneur technologique, a déclaré au Wall Street Journal : « ils embauchent tout le monde, qu’ils en aient besoin ou non, juste pour avoir une réserve de talents. Ils peuvent se le permettre ».
