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Monde. Antony Blinken rencontre un représentant du Dalaï Lama et souligne l’importance des relations entre les États-Unis et l’Inde

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Lors de sa récente visite en Inde, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu avec Ngodup Dongchung, un représentant du Dalaï-Lama agissant au nom de l’Administration centrale tibétaine (CTA), connue également sous le nom de gouvernement tibétain en exil, basé à Dharamsala.

Il s’agit de la première rencontre ostensible entre des responsables américains et tibétains depuis la rencontre entre l’ancien président Barack Obama et le chef spirituel tibétain à Washington en 2016. À l’occasion de cette rencontre Ngodup Dongchung a remis à Antony Blinken une écharpe du Dalaï-Lama.

Un responsable américain a déclaré que le geste avait été « reçu avec gratitude, et apprécié. » Antony Blinken a également rencontré Geshe Dorji Damdul, membre senior et directeur de Tibet House, un centre culturel fondé par le Dalaï Lama en 1965.

La visite d’Antony Blinken s’accorde avec l’approche pro-tibétaine de plus en plus adoptée par Washington ces dernières années. En novembre 2020, Lobsang Sangay, l’ancien chef du gouvernement tibétain en exil, a visité la Maison Blanche. Il s’agissait de la première visite à la Maison-Blanche d’un représentant de l’ATC depuis six décennies. Un mois plus tard, en décembre, le président Donald Trump a signé la loi sur la politique et le soutien en faveur du Tibet. Cette loi a été adoptée par la Chambre des représentants des États-Unis avec un vote de 392 contre 22.

Cette politique stipule que les États-Unis ne reconnaissent que la succession des dirigeants bouddhistes tibétains, y compris celle du dalaï-lama. La nomination doit être faite par les bouddhistes tibétains sans aucune interférence du Parti communiste chinois (PCC). Les responsables du PCC qui interviendraient dans ces procédures de sélection s’exposeraient à des sanctions conformément à la loi mondiale Magnitsky. En outre, la loi prévoit également que Washington installe une nouvelle ambassade américaine dans la capitale du Tibet, Lhassa.

Persécution des Tibétains

En juin 2021, Penpa Tsering, le président du « gouvernement tibétain en exil », a accordé une interview à l’Associated Press. Il a déclaré que le Dalaï Lama avait exprimé le désir de se rendre sur son lieu de naissance au Tibet.

La Chine communiste a envahi le Tibet en 1950, annexant la région. Lors du « soulèvement tibétain », en 1959, les forces chinoises et tibétaines se sont affrontées à Lhassa. La Chine a fini par envoyer l’armée chinoise mater la rébellion tibétaine. Tensin Gyatso, le 14ème dalaï-lama, est parvenu à s’enfuir et s’est installé à Dharamsala où il vit depuis lors. Dans l’interview, Penpa Tsering a vivement critiqué le régime communiste chinois pour ses tentatives d’éradiquer la langue et la culture tibétaines, qui constituent la base du bouddhisme tibétain.

« La langue est très importante, mais aujourd’hui, elle est devenue quelque chose qui n’est enseigné que pendant un cours de langue. Toutes les autres matières à l’école sont enseignées en chinois, et les dirigeants chinois ne suivent même pas un système bilingue dans lequel on donne un poids égal aux deux langues. Cette situation, ainsi que la politique gouvernementale consistant à ne pas publier de documents officiels en tibétain, porte atteinte à la racine même de l’existence tibétaine. Si notre langue disparaît, la religion disparaîtra aussi lentement », a déclaré Penpa Tsering.

Le 6 juillet, jour du 86ème anniversaire du Dalaï Lama, Antony Blinken a tweeté ses vœux, affirmant que les « messages de paix, d’égalité et de compassion » du chef spirituel sont une source d’inspiration pour tous. Des ressortissants chinois ont déployé une bannière rouge et des drapeaux rouges à cinq étoiles de l’autre côté de la frontière indienne lorsque des villages indiens célébraient cet anniversaire.

Dans une interview accordée à The Epoch Times, Urgain Tsewang, chef du village de Koyul, dans le secteur de Nyoma au Ladakh, a déclaré que de telles tactiques d’intimidation de la part du PCC avaient eu lieu à plusieurs reprises.

« L’année dernière, nous n’avons pas pu célébrer en raison des restrictions dues à la pandémie de Covid. Cette année, nous avons obtenu une autorisation pour un rassemblement de seulement 30 personnes. Avec la présence de personnel de l’armée indienne, de touristes, etc., nous avons eu un total de 50 personnes », a déclaré Urgain Tsewang à The Epoch Times.

L’Inde et les États-Unis

Au cours de sa visite, Antony Blinken a rencontré plusieurs responsables indiens, dont son homologue, le ministre des affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar. Les deux parties ont discuté d’une série de questions telles que les droits de l’homme, les vaccins Covid-19 et l’alliance « Quad » un groupe de sécurité regroupant les Etats-Unis, l’Inde, le Japon, et l’Australie.

La Chine a exprimé son mécontentement à l’égard de cette alliance. Lors d’une conférence de presse, Antony Blinken a été interrogé sur la position de la Chine communiste. Il l’a rejetée, déclarant qu’il n’était pas étrange que des pays travaillent ensemble et que « les gens doivent dépasser l’idée que, d’une manière ou d’une autre, les actions des autres pays sont dirigées contre eux ».

Lors d’une réunion avec un groupe de dirigeants de la société civile indienne, Antony Blinken a qualifié l’alliance entre Washington et New Delhi de « l’une des plus importantes au monde. » Le ministre a souligné que les peuples des deux nations croient en « la dignité humaine et l’égalité des chances. » Il a ajouté que les États-Unis et l’Inde souhaitent également défendre des idées telles que la liberté de croyance et la primauté du droit, qu’il a qualifiées de « principes fondamentaux des démocraties comme la nôtre. »

« J’ai été heureux de rencontrer aujourd’hui des dirigeants de la société civile. Les États-Unis et l’Inde partagent un engagement envers les valeurs démocratiques, cela fait partie des fondements de notre relation et reflète la société pluraliste de l’Inde et son histoire d’harmonie. La société civile contribue à la promotion de ces valeurs », a tweeté Antony Blinken.

Rédacteur Fetty Adler

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