Les médias officiels chinois n’ont pas hésité à modifier le rapport d’analyse de l’Institut Pasteur dans le but de transférer la responsabilité de l’origine de la Pneumonie de Wuhan sur la France. Cependant, les conclusions de ce rapport ont été commentées et diffusées par des médias à l’étranger.
Le 3 mai, Le Quotidien du Peuple, l’organe de presse officiel du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), titrait : « La dernière étude de l’Institut Pasteur montre que l’épidémie en France est causée par une souche virale inconnue originaire de ce pays ».
L’article affirme qu’une étude, publiée par l’Institut Pasteur, révélait qu’un virus inconnu à ce jour et sans lien avec le virus de la Pneumonie de Wuhan, était à l’origine des cas déclarés en France : « Des études comparatives ont montré que le virus de coronavirus qui prévaut en France provient d’une branche évolutive d’un virus qui circulait déjà dans le pays. » Dès le lendemain, des internautes de Chine continentale postaient massivement l’information en anglais sur les réseaux sociaux.
Tout commence par l’interprétation d’une publication scientifique
Le 24 avril, Radio Free Asia (RFA) a rapporté avoir examiné les nombreux documents de l’Institut Pasteur déposés sur le site de BioRxiv, une archive de dépôt de prépublication dédié aux sciences biologiques. RFA a découvert que les médias de Chine continentale avaient interprété le contenu de manière implicite, et déformé l’analyse des chercheurs scientifiques français, affirmant ainsi que les données concernant l’origine du virus de Wuhan avait été « ingénieusement téléguidées » depuis la France.
En Australie le Daily télégramme avait publié un rapport de recherche de la Five Eyes Alliance qui confirme l’origine chinoise du virus. (Image : wikimedia / Applysense / Domaine public)
Selon le rapport co-publié par le Professeur Sylvie Van der Werf, directrice du Centre national de référence des Virus des infections respiratoires de l’Institut Pasteur, et Etienne Simon-Lorière, Responsable de l’unité Génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur : « Les premiers cas européens échantillonnés le 24 janvier 2020 (IDF0372 et IDF0373 d’Île-de-France, décrits dans l’article universitaire Lescure, Bouadma et al. 2020, étaient des importations directes du Hubei, en Chine ». De même que, l’échantillon « IDF0515 correspond à un voyageur de Hubei, en Chine ».
La réalité : une pandémie mondiale suite à un manque de transparence
De plus, le Professeur Van der Werf a expliqué : « Grâce au rôle actif du Centre national de référence dès le début, avant même l’apparition des premiers cas en France, nous savons aujourd’hui que les premiers cas importés, symptomatiques, n’ont pas donné lieu à une transmission étendue sur le territoire ». Et comme le soulignait Etienne Simon-Lorière : « D’après nos premières constatations, au vu des souches séquencées, la propagation du virus en France est associée à des cas asymptomatiques. »
La veille du jour au cours duquel le Quotidien du Peuple avait blâmé la France, le Daily Telegraph en Australie avait publié un rapport de recherche de 15 pages de la « Five-Eye Alliance ». Le rapport indiquait qu’après Le déclenchement de la maladie en Chine à Wuhan à la fin de l’année dernière, le PCC avait caché la maladie et détruit l’échantillon du virus, « sapant la transparence internationale ». Ce qui a nui au monde, entraînant finalement la propagation de la maladie partout, provoquant une bataille : la pandémie du siècle.
Rédacteur Paul avec la
Collaboration de Farida L.
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.