Vivek, un acteur de cinéma indien bien connu de Bollywood est décédé deux jours après avoir reçu publiquement une injection du vaccin indien Covaxin visant à promouvoir l’acceptation du vaccin. Les autorités contestent avec véhémence le rôle joué par le vaccin dans son décès.
Vivek, de son vrai nom Vivekanandan, acteur de Bollywood, influenceur social et comédien de longue date, âgé de 59 ans, a reçu le 15 avril en direct à la télévision une injection du vaccin à virus inactivé Covaxin, produit en Inde, dans le but de conditionner le public à l’acceptation du vaccin.
Le vaccin Covaxin, ou BBV152, est un vaccin à virus inactivé contre la Covid-19 conçu par la société indienne Bharat Biotech en collaboration avec l’Indian Council of Medical Research.
Le même jour où il a reçu le vaccin, Vivek a été nommé « ambassadeur de la santé » pour l’État du Tamil Nadu, par le secrétaire à la santé, J. Radhakrishnan. Le lendemain de l’injection il a été transporté à l’hôpital en raison d’un arrêt cardiaque. Il est décédé peu de temps après.
Après avoir reçu l’injection, Vivek a déclaré au public : « Le moyen médical de nous protéger est ce vaccin. Vous prenez peut-être des médicaments Siddha, des médicaments ayurvédiques, des comprimés de vitamine C, de zinc, etc. Tout cela est très bien. Mais ce sont des mesures supplémentaires. »
« Le vaccin est la seule chose qui peut vous sauver la vie. Si vous me demandez si les gens qui sont vaccinés n’ont pas le Covid-19, ce n’est pas comme ça. Même si le Covid-19 vous touche, il n’y aura pas de mort. »
Selon le site Great GameIndia « Vivek a été amené inconscient à 11 heures du matin, a été réanimé, puis a subi une angiographie coronaire et une angioplastie… Le bulletin médical indique qu’il était dans un état critique sous assistance ECMO, qui pompe et oxygène le sang à l’extérieur du corps, mais qu’il est mort à 4 h 35 aujourd’hui (17 avril) ».
Le site indique que l’hôpital de Chennai, qui a pris le patient en charge , a déclaré qu’il « a souffert d’un syndrome coronarien aigu avec choc cardiogénique. Il y avait un blocage à 100 % dans un vaisseau sanguin et son arrêt cardiaque n’est peut-être pas dû à la vaccination. »
Lors d’une conférence de presse, le secrétaire à la santé J. Radhakrishnan a immédiatement nié que le décès de Vivek avait quelque chose à voir avec le vaccin : « Il n’y a pas de lien direct entre le vaccin Covid-19 et le blocage à 100% du vaisseau sanguin. Nous avons même effectué un test sur lui aujourd’hui (vendredi) et il s’est avéré négatif. Même son scanner n’a montré aucun symptôme du Covid-19. »
Lors de la même conférence de presse, le secrétaire à la santé a déclaré que les directives nationales en matière de santé préconisent que les personnes souffrant de comorbidités, ou de multiples conditions préexistantes, reçoivent l’injection. « Les directives du gouvernement de l’Union disent que les personnes souffrant de certaines comorbidités devraient se faire vacciner et cela inclut les problèmes cardiaques. »
« La Haute Cour a également exhorté les personnes présentant des comorbidités à se manifester pour se faire vacciner, y compris celles qui ont subi une transplantation d’organe. »
J. Radhakrishnan a déclaré que les seules catégories de personnes à qui il est déconseillé de se faire vacciner concernent les femmes enceintes et allaitantes et les jeunes de moins de 18 ans.
A la suite du décès de l’acteur, le commissaire de Chennai, G. Prakash, a menacé le public de sanctions, en vertu de la loi sur la santé publique et au moyen d’une surveillance par la « cellule de cybercriminalité de la ville » envers quiconque se risquerait à « répandre des rumeurs et des ragots ». Ces propos ne sont pas sans rappeler les raisons invoquées par le Parti communiste chinois (PCC) pour justifier l’emprisonnement et la torture du journaliste citoyen lanceur d’alerte de Wuhan, Zhang Zhan, accusé de « chercher querelle et provoquer des troubles ».
« L’ acteur Vivek était l’ambassadeur de l’État pour nombre de nos événements et il a toujours soutenu les initiatives [du] gouvernement. Son dernier message portait en fait sur la nécessité pour les gens de se faire vacciner. Afin de respecter et d’honorer l’homme, nous ne devons diffuser que son message et non des rumeurs », a déclaré G. Prakash à India Times.
« Des mesures seront prises contre ceux qui répandent des rumeurs et des ragots. Nous avons déjà informé le département de la santé de l’État et le département de la police de la ville à ce sujet. »
Bien que des responsables de la santé et du gouvernement insistent lourdement sur le fait que la mort de Vivek était totalement fortuite, selon les témoignages recueillis par le média The Federal, le décès de l’influenceur a contribué à renforcer l’hésitation des gens à se faire vacciner : « Nous avons maintenant peur de recevoir le vaccin après la mort de l’acteur Vivek. Que se passera-t-il s’il nous arrive la même chose ? », a déclaré une villageoise du nom de Rani.
« Nous allions bien et nous étions bien jusqu’à présent. Rien ne nous est arrivé l’année dernière. Nous ne sommes donc pas prêts à prendre des risques avec le vaccin. »
Un superviseur en charge d’un bureau d’assurance-emploi indien a déclaré qu’ils avaient prévu de vacciner 80 « bénéficiaires éligibles » le 18 avril, mais qu’à la suite du décès de Vivek, la plupart de ceux qui devaient recevoir l’injection ne se sont pas présentés. « Beaucoup nous ont dit qu’ils ne se feraient pas vacciner à la suite des rumeurs sur les liens entre sa mort et le vaccin, a déclaré le superviseur. »
« Les gens nous demandent la garantie que rien ne leur arrivera et nous disent que nous serons tenus responsables si quelque chose leur arrive après la vaccination. »
Dans un article du 26 mars, le Times of India fait référence à une analyse concernant 79 décès post-vaccination. L’analyse révèle que « les crises cardiaques et les attaques cérébrales ont été les deux principales causes d’hospitalisation et de décès chez les personnes ayant reçu le vaccin Covid-19 ». Les chercheurs ont constaté que 50 % d’entre eux avaient subi une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.
Rédacteur Fetty Adler
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