Le lundi 20 juin, les inondations causées par les pluies de mousson ont frappé le Bangladesh et l’Inde, provoquant la mort de dizaines de personnes et faisant des millions de sans-abri. Les inondations devraient s’aggraver au cours des prochains jours, incitant les services d’urgence et l’armée à prendre des mesures.
À ce jour, les inondations dues aux pluies de mousson ont coûté la vie à au moins 59 personnes au Bangladesh et dans l’État indien d’Assam. Les responsables du gouvernement du Bangladesh ont qualifié ces inondations comme étant les pires depuis 2004.
Au Bangladesh, la foudre a causé la mort de 21 personnes, selon un rapport de la BBC. Parmi elles, trois enfants âgés de 12 à 14 ans ont été frappés dans la ville de Nandail, a déclaré le chef de la police locale, Mizanur Rahma.
4 autres personnes ont été tuées dans des glissements de terrain dans la ville de Chattogram, a déclaré l’inspecteur de police Nurul Islam.
Le ministre en chef du Meghalaya, Conrad Sangma, a signalé sur Twitter que 18 personnes avaient péri dans des inondations et des glissements de terrain dans l’ Assam, en Inde, et 16 autres dans l’État reculé du Meghalaya.
Les inondations ont également entraîné le déplacement de millions de personnes, contraintes de fuir à mesure que les eaux montaient.
Le Brahmapoutre, l’un des plus grands fleuves d’Asie, est sorti de son lit, inondant 3 000 villages dans tout l’Assam. Environ 220 000 personnes ont été transportées d’urgence dans des abris de fortune. Le nombre de sans abri est estimé à 4,5 millions.
Des écoles ont été transformées en abris d’urgence pour accueillir les habitants de villages entiers. Les services ferroviaires ont été interrompus en Inde en raison des pluies diluviennes. Une gare a été submergée et ses voies ferrées ont été recouvertes de boue et de limon.
Des millions de personnes déplacées
« Tout le village s’est retrouvé sous l’eau dès le début de la journée de vendredi et nous sommes tous restés bloqués », a déclaré à l’AFP Lokman, un habitant du village de Companiganj.
« Après avoir attendu une journée entière sur le toit de notre maison, un voisin nous a secourus avec une embarcation de fortune. Ma mère a dit qu’elle n’avait jamais vu de telles inondations de toute sa vie », a-t-il ajouté.
Les inondations ont également frappé la région de Sylhet, dans le nord-est du Bangladesh, où le niveau des eaux atteignait les genoux. Ici, plus de 4 millions de personnes ont été déplacées, et quelque 300 000 d’entre elles ont été évacuées vers des abris d’urgence.
« Notre maison est submergée par les eaux. Je n’ai jamais vu des inondations aussi importantes de ma vie », a déclaré à la BBC Husna Begum, une habitante du village d’Udiana, dans l’Assam. Elle a été emmenée dans une tente d’urgence avec ses enfants.
« Il n’y a pas d’eau potable dans le camp ici. Mon fils a de la fièvre, mais je ne suis pas en mesure de l’emmener chez le médecin », a-t-elle ajouté.
« Nous sommes entourés d’eau de tous les côtés. Il y a aussi de l’eau à l’intérieur de nos maisons », a déclaré Ronju Chaudhary, un autre habitant d’Udiana.
« L’eau est montée si vite que nous n’avons pu apporter aucune de nos affaires », a déclaré Asma Akter, une civile secourue, déplorant que sa famille ait été privée de nourriture pendant deux jours. « Comment faire cuire quoi que ce soit, quand tout est sous l’eau ? ».
A la rescousse
Les armées de l’Inde et du Bangladesh ont réagi à la situation désastreuse en envoyant des soldats sur de petits bateaux pour acheminer les secours nécessaires dans les zones touchées. Le gouvernement du Bangladesh prévoit également de livrer 1 720 tonnes de riz et 58 000 paquets d’aliments secs, ainsi que des comprimés de purification de l’eau et des médicaments, selon un rapport de Reuters.
« La situation est toujours alarmante », a déclaré à Reuters Mohammad Mosharraf Hossain, administrateur en chef de Sylhet.
« Nous intensifions nos efforts en fournissant du matériel de secours. Pour l’instant, le principal défi consiste à atteindre tout le monde et à assurer la disponibilité de l’eau potable », a-t-il ajouté.
Une précédente inondation avait frappé les deux pays le mois dernier. Des torrents d’eau s’étaient déversés en amont dans le nord-est de l’Inde. Les zones touchées à peine remises de cette catastrophe doivent de nouveau faire face aux récentes inondations.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
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