L’auteur-compositeur-interprète et militant des droits de l’homme James H. White s’est rendu à Washington D.C. début 2021 dans l’espoir d’écrire une chanson sur les Jeux olympiques d’hiver de Pékin, révélant les abus et les violations généralisés des droits de l’homme par le régime communiste chinois.
Après avoir entendu l’histoire déchirante de trois sœurs ayant subi des années de persécution aux mains du Parti communiste chinois (PCC), James H.White a traversé l’Atlantique à la rencontre de plusieurs experts, pour faire la lumière sur les histoires entendues des trois sœurs. Il a découvert une trame complexe et sinistre basée sur la tromperie, la censure et le silence des médias.
Qualifiant cette affaire de « plus grande dissimulation de l’histoire moderne », James H.White évoque sa rencontre avec les trois sœurs. Il nous montre les récits poignants de torture et d’abus qu’elles ont subi dans les prisons chinoises pour avoir maintenu leur foi dans le Falun Gong.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle traditionnelle chinoise, reposant sur les valeurs d’authenticité, de bonté et de tolérance, pratiquée par des dizaines de millions de personnes en Chine et dans le monde entier depuis son introduction auprès du public en 1992.
En juillet 1999, le régime communiste chinois a lancé une campagne massive de répression visant à « éradiquer » le Falun Gong. Des millions de pratiquants ont été incarcérés au cours des décennies suivantes, et des milliers sont morts des suites de torture et d’abus en garde à vue, et cela continue encore aujourd’hui.
Pendues pendant des heures et battues sur un « lit de mort »
L’histoire se concentre d’abord sur la sœur aînée, Ma Chunmei, qui vit actuellement en Virginie avec son mari Kim Eng. Ma Chunmei a d’abord été arrêtée et emprisonnée pendant 45 jours après s’être rendue sur la place Tiananmen pour protester pacifiquement contre la persécution du PCC à l’encontre du Falun Gong. Elle a ensuite été arrêtée à nouveau et placée en détention pendant un an. Au cours de cette période, elle a été torturée, nourrie de force et soumise à des travaux forcés pendant 19 heures par jour.
« Quatre ou cinq policières m’ont battue », dit-elle, ajoutant qu’elles l’ont frappée au visage à plusieurs reprises, lui faisant saigner le nez et la bouche. Les sœurs ont aussi dit qu’elles avaient été suspendues pendant des heures, seule la pointe des pieds touchant le sol, et choquées avec une matraque électrique pendant plusieurs heures alors qu’elles étaient attachées sur un « lit du mort ».
Cette forme de torture implique que les poignets de la victime soient menottés à la tête du lit et ses pieds retenus avec des cordes en nylon. Les cordes sont ensuite enroulées fermement autour du corps de la personne, des jambes à la poitrine, ce qui restreint sa respiration. La personne ne peut généralement pas marcher ou même se tenir debout après avoir subi cette forme d’abus.
Chunlin, la deuxième sœur, a été arrêtée cinq fois après avoir manifesté à Dalian et a été soumise à des séances de torture, d’abus et de travail forcé pour avoir pratiqué le Falun Gong. Lors d’une séance de torture, elle a été forcée de s’asseoir sur un petit tabouret dur pendant une semaine d’affilée jusqu’à ce que ses fesses deviennent noires.
Les sœurs ont également révélé que 18 pratiquantes avaient été emprisonnées dans des cellules pour hommes où elles ont été soumises à des viols, aux mains des prisonniers. Une jeune femme a même eu un enfant à la suite de ces agressions, ne sachant pas qui est le père.
Les sœurs ont été également soumises à des tests et à des prélèvements sanguins, ce qui est inhabituel pour des procédures médicales de routine comme les bilans de santé. Ces tests s’avèrent nécessaires pour vérifier la compatibilité des tissus nécessaires à une greffe d’organe. Le lien a été fait avec les prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong.
La complicité sous forme de silence
Après avoir entendu les histoires des trois sœurs, James H.White s’est rendu à Londres où il a rencontré Sir. Geoffrey Nice, le président du China Tribunal (Tribunal indépendant pour la Chine). Ce Tribunal, basé au Royaume-Uni est chargé d’enquêter sur les prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers de conscience en Chine, suite à des rapports faisant état de « milliers de touristes transplantés se rendant en Chine pour acheter des organes ».
Selon son site Web, l’ampleur de l’industrie chinoise des transplantations, ainsi que d’autres preuves, suggèrent que le régime communiste est impliqué dans les prélèvements forcés d’organes et la vente à profit d’organes provenant de prisonniers de conscience assassinés. Les principales victimes de cette atrocité sont les membres de groupes détenus arbitrairement par le gouvernement pour des raisons politiques, comme les pratiquants de Falun Gong, les Tibétains, les musulmans ouïghours et les chrétiens des églises de maison.
Après la publication des conclusions du tribunal, le gouvernement chinois a interdit à Sir. Geoffrey Nice et à d’autres membres de se rendre en Chine. Cependant, les conclusions du tribunal s’accordent avec le fait que des milliers de pratiquants du Falun Gong sont toujours ciblés et tués pour leurs organes en Chine aujourd’hui.
James H.White met également en avant sa rencontre, à Los Angeles, avec Ethan Gutmann, un journaliste d’investigation qui, en plus de couvrir le sujet des prélèvements d’organes sur les pratiquants de Falun Gong, met également en lumière la dissimulation systématique et le génocide dont sont victimes les musulmans ouïghours et d’autres groupes en Chine.
Ethan Gutmann affirme que les médias sont complices de la dissimulation de ce qu’il décrit comme étant un « crématorium de masse » vécu par les prisonniers de conscience dans les prisons chinoises.
Le PCC cible depuis longtemps les confessions et minorités religieuses pour les assimiler à son idéologie athée. Selon les conclusions de l’ONU, plus d’un million de musulmans ouïghours sont toujours emprisonnés dans des camps de concentration dans des régions reculées de l’ouest de la Chine.
Le documentaire met également en lumière le fait que 90 % des médias américains, appartenant à six sociétés, ont des liens commerciaux profonds avec la Chine, ce qui contribue à passer sous silence les atrocités commises par le PCC.
« Enhardi par le capital et l’innovation occidentaux, le PCC retourne lentement notre propre système contre nous », dit James H.White en voix off.
Un véritable défi
Le réalisateur du film, Mathias Magnason, a déclaré que le projet avait été un véritable défi et qu’il avait fallu six mois de montage, d’écriture et de composition pour le mener à bien. « Après avoir terminé le tournage à New York, Washington et Londres, j’avais déjà dépassé le budget et l’histoire avait pris beaucoup plus d’ampleur que ce que j’avais initialement prévu », a-t-il indiqué à Vision Times.
Mais l’importance du récit de cette histoire a inspiré l’équipe à surmonter tous les obstacles et à mener à bien le projet.
« L’histoire qui a finalement pris forme pendant ce processus a été très inspirante et m’a porté jusqu’à la ligne d’arrivée », a expliqué Mathias Magnason, ajoutant : « Lorsque nous entendons parler des violations des droits de l’homme qui se produisent en Chine, nous pensons souvent que cela n’a rien à voir avec nous, mais je pense que ce film change cette idée. »
Vous pouvez visualiser le documentaire Canaries in a Cold War en streaming ici
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
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