Les données de la UK Health Security Agency montrent que 69 % des cas d’Omicron au Royaume-Uni proviennent de personnes entièrement vaccinées. (Image : Mahendra Singh / Pixabay)
Les cas de la maladie due au coronavirus Omicron 2019 (Covid-19) continuent de monter en flèche, affectant les individus entièrement vaccinés et boostés à un taux beaucoup plus élevé que la variante Delta. Sur la base des données publiées jusqu’au 20 décembre par l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), 132 personnes ont eu un diagnostic d’Omicron confirmé en laboratoire et ont été admises ou transférées des services d’urgence, avec 54 (40,9%) des cas survenus à Londres.
Efficacité du vaccin considérablement réduite
L’UKHSA a rapporté que parmi les patients Omicron hospitalisés, 74 personnes (56,1%) étaient complètement vaccinées, 17 (12,9%) avaient reçu une dose de rappel, 27 personnes n’étaient pas vaccinées (20,5%), huit personnes (6,1%) n’avaient reçu qu’une seule dose, et le statut vaccinal de six personnes (4,5 pour cent) était inconnu. En d’autres termes, 91 personnes (68,9%) étaient complètement vaccinées et 99 personnes (75%) avaient reçu au moins une dose d’un vaccin Covid-19.
Les personnes admises étaient, en moyenne, âgées de 45 ans et demi, avec 74 (56,1 %) âgés de 40 ans ou plus et 25,8 % âgés de 70 ans ou plus. 55% des hospitalisations se sont produites chez des individus blancs (britanniques) auto-déclarés et 8% chez des individus noirs (africains). Au total, 14 décès ont été signalés dans les 28 jours suivant le diagnostic d’Omicron chez des personnes âgées de 52 à 96 ans, avec un délai médian entre la date de l’échantillon et le décès de 4 jours.
L’agence a analysé l’efficacité du vaccin après les doses 2 et 3 en comparant les données de 147 597 cas Delta et 68 489 cas Omicron. Les chercheurs ont découvert que « l’efficacité était inférieure pour Omicron par rapport à Delta. Parmi ceux qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca, l’efficacité du vaccin était d’environ 60 % 2 à 4 semaines après un rappel Pfizer ou Moderna, puis est tombée à 35 % avec un rappel Pfizer et à 45 % avec un rappel Moderna 10 semaines après le rappel. »
« Parmi ceux qui ont reçu une première injection de Pfizer, l’efficacité du vaccin était d’environ 70 % après un rappel Pfizer, tombant à 45 % après plus de 10 semaines et est restée autour de 70 à 75 % après un rappel Moderna jusqu’à 9 semaines après le rappel. »
Il convient de noter que l’efficacité du vaccin diminue considérablement après 10 semaines, augmentant potentiellement même le risque d’infection virale par le SRAS-CoV-2.
Une pré-étude de cohorte danoise publiée dans medRxiv le 23 décembre 2021 a montré que l’efficacité du vaccin contre Omicron chez des individus entièrement vaccinés pour les vaccins Pfizer et Moderna a diminué à 9,8 % et 4,2 %, respectivement, 61 à 90 jours après la vaccination.
Les données entre le 20 novembre et le 12 décembre du Danemark ont été analysées dans l’étude. Ces chiffres contrastaient fortement avec les taux de protection contre Delta de 72,8% et 72,2%, respectivement, pour la même période.
Encore plus frappante a été l’efficacité du vaccin contre Omicron enregistrée comme négative à 76,5% et négative à 39,3% 91 à 150 jours après la vaccination avec Pfizer et Moderna, respectivement.
L’efficacité négative du vaccin signifiait que les individus complètement vaccinés étaient plus susceptibles d’attraper Omicron que s’ils n’avaient pas été vaccinés. Bien que l’injection d’une dose de rappel Pfizer ou Moderna ait offert une protection de 54,6% ou 82,8% pendant 30 jours, respectivement, l’efficacité devrait décliner avec le temps.
Malgré les preuves d’une efficacité vaccinale en déclin rapide, la directrice générale de l’agence britannique, Jenny Harries, a déclaré : « Les cas sont actuellement très nombreux au Royaume-Uni, et même une proportion relativement faible nécessitant une hospitalisation pourrait entraîner une maladie grave chez un grand nombre de personnes. La meilleure façon de vous protéger est de vous présenter pour vos deux premières doses de vaccin, ou votre injection de rappel, et de faire tout votre possible pour arrêter la transmission de l’infection. »
Le BMJ a signalé que la protection supplémentaire obtenue par un rappel « peut diminuer plus rapidement contre Omicron que Delta, étant environ 15 à 25 % inférieure à partir de 10 semaines après le rappel. »
Le secrétaire anglais à la Santé et aux Affaires sociales, Sajid Javid, a ajouté : « Les admissions à l’hôpital augmentent et nous ne pouvons pas risquer que le NHS soit submergé. Il s’agit d’une analyse à un stade précoce, et nous continuons à surveiller les données heure par heure. »
Rédacteur Nello Tinazzo
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