Par le biais de son porte-parole médiatique Global Times, La Chine a menacé d’envoyer des navires de guerre dans les eaux territoriales américaines. Le 8 septembre, le média d’État a appelé les navires de guerre de la marine de l’Armée populaire de libération (APL) à se rendre dans les bases militaires américaines en Asie-Pacifique pour mener des opérations de reconnaissance. Le média a fait cette suggestion en réponse à la « provocation » d’un destroyer de la marine américaine passant à moins de 12 miles d’une île artificielle chinoise en mer de Chine méridionale.
Le porte-parole du gouvernement chinois a déclaré : « Ce n’est qu’en faisant goûter aux États-Unis leur propre médecine que nous pourrons toucher les nerfs des États-Unis et de leurs alliés, et remodeler la compréhension par le monde occidental de l’intimidation des États-Unis en mer de Chine méridionale ».
Selon le Washington Examiner, la déclaration faite par le Global Times représente une menace crédible, devant être prise au sérieux. Le Global Times est dirigé par le chef du Bureau de la Commission centrale des affaires étrangères, Yang Jiechi.
Selon le Washington Examiner, l’affirmation du Global Times selon laquelle la Chine a autorité sur la mer de Chine méridionale est « géographiquement absurde et politiquement impérialiste ». La pression militaire de Pékin en mer de Chine méridionale revêt deux aspects.
Premièrement, Pékin espère placer la mer de Chine méridionale sous son autorité afin d’avoir un accès unilatéral aux ressources marines de la région. Deuxièmement, le contrôle de la mer de Chine méridionale donnera à la Chine le pouvoir de glaner des concessions politiques auprès d’autres pays en échange de leur accès à la route maritime. Les flux commerciaux annuels de la Chine dans la région représentent environ quatre mille milliards de dollars.
En juillet, la Chine a averti le groupe de frappe du Royaume-Uni, dirigé par le porte-avions HMS Queen Elizabeth, de s’abstenir d’effectuer tout type d’« actes inappropriés » en entrant dans la mer de Chine méridionale. À l’époque, le Global Times avait déclaré que « la marine de l’Armée populaire de libération est à un niveau élevé de préparation au combat. »
L’administration de Donald Trump et celle de Joe Biden ont toutes deux tenu bon, contrant les provocations de la Chine en mer de Chine méridionale par des actions navales américaines. L’exemple le plus récent est la présence d’un destroyer de la marine américaine près de l’île artificielle chinoise.
Les alliés des États-Unis en Europe ne sont apparemment pas prêts à effectuer des transits à l’américaine qui contrarieraient la Chine. Toutefois, des pays de l’hémisphère oriental comme l’Inde, le Japon, l’Australie et le Vietnam s’alignent de plus en plus sur l’Amérique pour défier Pékin.
Rédacteur Fetty Adler
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