Le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré récemment que les États-Unis avaient interrompu le dialogue bilatéral à « tous les niveaux » au cours des dernières années et que c’était la principale raison de la détérioration des relations entre les deux parties. Il a également affirmé que Pékin ne voulait rien d’autre qu’un « dialogue pacifique » avec l’administration Biden.
Suite à cet appel à la paix avec l’Amérique, les médias chinois se sont glorifiés du renforcement militaire du pays dans le cadre d’un nouveau type de système de formation qui vise à faire de l’APL (Armée Populaire de Libération) une armée de classe mondiale.
Promotion d’un nouveau système d’entraînement militaire
Selon un article de l’agence de presse chinoise Xinhua, soutenue par l’État, la décision sur la promotion d’un nouveau système d’entraînement militaire a été approuvée par le président Xi Jinping.
Le système de formation comprendra une combinaison de simulations de haute technologie et d’exercices en situation réelle. Le communiqué cite un expert qui affirme que le nouveau système combinera l’entraînement et le combat réel, dans la mesure où les deux doivent être très identiques. L’article fustige l’Amérique en tant que nation « belligérante », l’armée chinoise étant elle, une entité « pacifique ».
« Contrairement à l’armée américaine, qui a opéré dans le monde entier et a été constamment impliquée dans des batailles, conservant ainsi toute sa vivacité et son efficacité, la Chine n’a pas mené de vraie guerre depuis des décennies. La formation militaire est donc l’un des rares moyens de perfectionner ses capacités de combat, et c’est pourquoi une formation de haute qualité est très importante pour l’armée chinoise... Le nouveau système d’entraînement militaire vise à éliminer les mauvaises pratiques qui se sont accumulées au cours d’une période de paix prolongée afin de rendre l’armée plus prête à s’engager dans des guerres », peut-on lire dans l’article.
Le président Joe Biden a fait des remarques sur
la réponse de son administration au Covid-19 et
a signé des décrets et autres actions présidentielles.
Le « dialogue pacifique » de Wang Yi avec l’administration
de Joe Biden implique le renversement des règlements
stricts que Donald Trump avait mis en place pour la Chine.
(Image : wikimedia / Gage Skidmore from Surprise / AZ /
United States of America / CC BY-SA 2.0)
La proposition de « paix » avec les États-Unis, de Wang Yi, consiste essentiellement à ce que Washington revienne sur les mesures agressives qu’il a mises en œuvre sous l’administration de Donald Trump. Il s’agit notamment de mettre fin aux restrictions imposées aux médias, aux groupes éducatifs, aux institutions et aux groupes culturels chinois et de lever les obstacles imposés aux secteurs sociaux et aux gouvernements locaux américains pour qu’ils puissent s’engager avec la Chine. Le ministre des Affaires étrangères a également demandé au gouvernement américain de cesser son ingérence à Hong Kong, au Tibet, au Xinjiang et à Taïwan.
Le Quad
Les déclarations du ministre chinois sont intervenues au moment où les États-Unis et leurs alliés, l’Australie, le Japon et l’Inde, se sont récemment rencontrés et ont convenu de s’opposer fermement à toute tentative du régime chinois de dominer la région indo-pacifique. Ces pays, réunis sous le nom de « Quad » (Quadrilateral Security Dialogue), ont également voté pour défendre la souveraineté de leurs partenaires dans la région indo-pacifique.
« Nous avons réaffirmé notre engagement à soutenir une région ouverte, inclusive et résiliente où les droits de tous les pays sont respectés et où les différends sont résolus pacifiquement, sans coercition et conformément au droit international », a déclaré Marise Payne, ministre australien des affaires étrangères, dans un communiqué. Le Quad a également apporté son soutien aux pays de l’ANASE ,(Association des nations de l’Asie du Sud-Est), pour éventuellement renforcer la résilience de la région face à l’influence chinoise.
Avant la réunion, un article du Global Times avait averti que si le Quad franchissait les « lignes rouges » de Pékin en Asie, le régime communiste exercerait des représailles économiques. Cependant, on peut se demander quelle menace économique la Chine peut représenter, étant donné que le groupe comprend trois grands pôles de l’économie mondiale - l’Amérique, l’Inde et le Japon.
Lors de la réunion, Tokyo a exprimé de sérieuses inquiétudes concernant la Chine, en soulignant que la nouvelle loi de Pékin permettra aux garde-côtes chinois d’utiliser des armes contre les navires qui pénètrent dans des eaux que le Parti communiste chinois revendique comme faisant partie de son territoire. Des navires chinois ont récemment pénétré dans les eaux japonaises à proximité de l’archipel contesté des îles Senkaku, l’un d’entre eux pointant sa proue vers un bateau de pêche japonais.
Rédacteur Fetty Adler
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