La Commission européenne a lancé une nouvelle analyse des risques liés à la Chine en tant que partenaire économique et menace potentielle, en se concentrant sur l’intelligence artificielle (IA), les semi-conducteurs et les technologies biologiques et quantiques.
Selon la Commission européenne, compte tenu de la rivalité croissante avec la Chine, ces quatre domaines technologiques liés à la sécurité dans l’UE feront l’objet d’une analyse de risque complète d’ici la fin de l’année.
Les quatre domaines technologiques ont été sélectionnés en fonction de leur potentiel à entraîner des changements fondamentaux dans le monde de la technologie, de l’espionnage et de la course internationale aux armements, car la question reste de savoir dans quelle mesure les technologies en question pourraient également être utilisées à mauvais escient sur le plan militaire ou pour restreindre les droits de l’homme fondamentaux, tels que la liberté d’expression.
Un exemple d’utilisation abusive de l’IA est considéré comme un instrument qui pourrait manipuler l’opinion publique par le biais des médias sociaux, des médias grand public et des campagnes électorales afin de gérer la perception du public et d’orienter les sentiments du public dans la direction souhaitée.
En fonction des résultats de l’analyse, des mesures de protection, par exemple des contrôles à l’exportation et des efforts pour réduire la dépendance à l’égard de certains fournisseurs, seront mises en place dans le cadre d’étapes ultérieures.
La réduction des risques plutôt que le découplage
Les plans présentés font partie d’une stratégie de sécurité économique destinée à minimiser les risques découlant des tensions géopolitiques croissantes et de l’accélération des changements technologiques. Dans le même temps, cette stratégie devrait favoriser une ouverture et un dynamisme économiques importants.
La formulation suit la même rhétorique que celle utilisée par les dirigeants politiques américains, qui affirment qu’ils « se désengagent » plutôt que de se « découpler » de la Chine communiste.
Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne, a souligné à plusieurs reprises que, selon elle, le découplage avec la Chine n’est ni réalisable ni dans l’intérêt de l’Europe. C’est pourquoi elle préconise de maintenir les canaux de communication ouverts tout en recherchant la coopération avec la Chine sur des questions telles que le contrôle du climat, les stratégies de réponse aux pandémies et la coopération financière.
Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : EU Commission Runs Risk Analysis on Business With China
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