Un classement de « rigueur gouvernementale » a attribué 86 points sur 100 au Royaume-Uni, le plaçant parmi les pays où les restrictions sur les coronavirus sont les plus sévères.
Ce classement, établi par la Blavatnik School of Government de l’université d’Oxford, montre que seuls trois pays obtiennent un score supérieur à celui du Royaume-Uni au niveau mondial : le Liban, le Venezuela et l’Érythrée. Les États-Unis ont obtenu un score de 68 sur 100, ce qui indique un niveau de liberté plus élevé pendant la pandémie.
Cette note est déterminée par les restrictions de santé publique imposées par le pays, telles que la fermeture d’écoles, l’obligation de porter un masque et les restrictions en matière de séjour à domicile. Le Royaume-Uni a ordonné la fermeture d’écoles, ce que la plupart des pays européens avaient évité. À l’heure actuelle, les Britanniques sont soumis à l’obligation de rester à la maison, qui ne devrait être assouplie que d’ici la fin du mois.
Mais malgré ces mesures strictes, le Royaume-Uni a l’un des taux de mortalité par coronavirus les plus élevés au monde. Le pays compte 1 792 décès par million d’habitants. Il s’agit du sixième taux le plus élevé, devant l’Italie, le Portugal, les États-Unis, l’Espagne, la France, l’Allemagne et d’autres pays développés.
Un tiers des décès dus à la pandémie au Royaume-Uni proviennent des résidents des maisons de soins. La nouvelle souche britannique a considérablement affecté le pays. La dernière semaine de janvier, la Grande-Bretagne comptait 100 000 décès dus au virus du PCC. Un quart de ces décès sont survenus au cours des trois semaines précédentes, lorsque la souche britannique, plus mortelle, s’est répandue dans tout le pays.
Le professeur Lawrence Young, expert en maladies infectieuses, estime que le faible investissement dans le National Health Service (NHS) (Le Service National de Santé) est également responsable du nombre élevé de décès.
« Nous avons souffert de l’absence d’une infrastructure de santé publique adéquate dans ce pays, nous n’avons pas fait les tests, le traçage et l’isolement correctement, et c’est toujours un grand défi pour ce pays. Il est donc vraiment important de garder le contrôle des infections en effectuant des tests et un traçage efficaces, puis en encourageant les gens à s’isoler. Et nous n’avons pas bien contrôlé les frontières », a déclaré M. Young à Voice of America.
Les voyageurs de 33 pays placés sur « liste rouge » arrivés en Angleterre à partir du 15 février ont été contraints de se mettre en quarantaine dans des hôtels proches des principaux aéroports, comme Heathrow. Les premiers voyageurs à arriver en vertu de la politique ont passé un autre test Covid-19 et, en attendant les résultats négatifs, ont été autorisés à partir le 26 février. (Image : wikimedia / Arpingstone / Domaine public)
Diminution du niveau d’alerte pour le Covid-19
Le niveau d’alerte relatif au coronavirus au Royaume-Uni, qui était passé au niveau 5 début janvier, est retombé au niveau 4. Ce changement a été accepté par les quatre médecins en chef du Royaume-Uni et le directeur médical national du NHS Angleterre.
Cependant, ils ont averti les gens de continuer à suivre les protocoles du confinement, car le nombre de morts, la pression sur les hôpitaux et les taux de transmission sont encore considérablement élevés. A moins que le déploiement du vaccin ne montre un impact positif, les experts avertissent que les gens doivent rester vigilants.
Les données du Conseil national des chefs de police britannique (NPCC) montrent que 68 952 amendes ont été infligées entre le 27 mars 2020 et le 14 février 2021 à des personnes ayant enfreint les règles de confinement. Le nombre de sanctions a augmenté après l’annonce du confinement le 4 janvier.
« Nous sommes toujours dans une phase très dangereuse d’une pandémie qui a tué plus de 120 000 personnes... Onze mois après le début du confinement national, les règles sont très claires et il est donc frustrant que nous ayons encore un petit nombre de personnes complètement rebelles et irresponsables qui ne se soucient pas de leur sécurité ni de celle des autres », a déclaré le président du NPCC, Martin Hewitt, dans un communiqué.
Rédacteur Fetty Adler
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