La Nouvelle-Zélande a déclaré mardi 14 février l’état d’urgence à travers l’archipel, frappé par le violent cyclone Gabrielle, qui a privé d’électricité plus de 100 000 personnes et forcé des milliers de personnes à quitter leurs logements.
« Le cyclone Gabrielle est le phénomène météorologique le plus important que la Nouvelle-Zélande ait connu depuis un siècle. La gravité et les dégâts que nous constatons n’ont jamais été aussi importants depuis une génération. Nous sommes encore en train de dresser un tableau des effets du cyclone au fur et à mesure de son déroulement. Mais ce que nous savons, c’est que l’impact est significatif et étendu », a déclaré mardi Chris Hipkins, le premier ministre néo-zélandais nouvellement élu.
Selon les autorités, le cyclone a déplacé environ 2 500 personnes, un nombre qui devrait augmenter au fur et à mesure que des zones plus vastes, actuellement inaccessibles, seront étudiées. Certaines communautés ont été entièrement coupées de toute communication.
Kieran McAnulty, le ministre néo-zélandais de la gestion des urgences, a déclaré que la tempête était « un événement météorologique sans précédent ». C’est seulement la troisième fois que la Nouvelle-Zélande déclare l’état d’urgence, ce qui permet au gouvernement fédéral de distribuer des ressources à travers le pays pour soutenir les efforts de défense civile.
Rien ne vous préparait à ce carnage
Pour échapper à la montée des eaux de crue, les habitants de Hawke’s Bay ont cherché refuge sur les toits tandis que les hélicoptères militaires peinaient à atteindre les survivants en raison des conditions météorologiques. Près de North Island, des rapports ont fait état de maisons entières emportées par les eaux, avec des routes d’État coupées, a rapporté The Guardian.
Adrianne Mason, une habitante d’Esk Valley dans la baie de Hawke, a raconté au journal que sa fille de 22 ans avait dû s’échapper par la fenêtre de sa chambre au milieu de la nuit et nager dans les eaux de crue jusqu’à la maison d’un voisin située sur un terrain plus élevé. Les eaux de crue ont emporté toutes les routes de la région rendant difficile aux secouristes d’atteindre les victimes des inondations.
Adrianne Mason a déclaré que les inondations étaient « catastrophiques », ajoutant que sa maison récemment construite était immergée dans l’eau tandis que les maisons de ses voisins avaient été entièrement emportées.
À Tolga Bay, dans la province du Cap-Est, un agriculteur a expliqué au journal The Guardian, que les inondations avaient transporté « des troncs d’arbres de 300 kg, des troncs énormes, l’un après l’autre, roulant de la forêt au-dessus de nous », ajoutant que l’eau s’était déversée sur les maisons et les fermes : « nous nous sommes préparés au pire. Rien ne vous prépare à ce carnage. Est-ce que quelqu’un vient nous aider ? »
On ignore l’étendue des dégâts
Actuellement, il n’y a pas de chiffres officiels en ce qui concerne le nombre de personnes déplacées, le nombre de blessés ou de morts et le nombre de maisons et autres structures détruites.
Tôt mardi, le premier ministre Chris Hipkins a indiqué : « il nous faudra un certain temps pour savoir exactement ce qui s’est passé. Beaucoup de familles déplacées, beaucoup de foyers privés d’électricité, des dégâts considérables dans tout le pays. »
Chris Hipkins a ajouté que les efforts de rétablissement seront probablement longs : « le rétablissement ne se fera pas du jour au lendemain. Cela va prendre un certain temp, certaines personnes seront déplacées de leurs maisons pendant une période prolongée », ajoutant que la tempête influencera très probablement la façon dont la Nouvelle-Zélande construira à l’avenir.
« Nous devons examiner la durabilité de certains des endroits où nous avons construit auparavant », a-t-il déclaré, « nous avons une longue histoire de mauvaises décisions passées en Nouvelle-Zélande auxquelles nous sommes confrontés en ce moment. »
Les zones les plus touchées se situeraient autour de la côte est et à l’extrême nord de la nation insulaire. Certaines communautés, dont Gisborne/Tairāwhiti, et certaines parties de Hawke’s Bay et Northland ont été coupées du reste de l’île. L’électricité et les réseaux mobiles ont été perdus dans ces zones, et les routes sont inaccessibles.
Des avertissements météorologiques restent en place pour une grande partie de la côte est, l’île du Nord et la partie supérieure de l’île du Sud.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : New Zealand: Cyclone Gabrielle Brings Destruction Not Seen in a Generation
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