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Monde. Dépistage de drogues sur les lieux de travail : un taux croissant de résultats positifs chez les travailleurs américains victimes d’accidents

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Une nouvelle série de données publiées par une grande société américaine de dépistage des stupéfiants a révélé que l’année 2021 avait été spectaculaire en ce qui concerne la consommation de drogues sur les lieux de travail, et une augmentation exponentielle des tests positifs chez les employés victimes d’accidents.

La société Quest Diagnostics, basée dans le New Jersey, a publié le 30 mars 2022 les résultats de son indice de dépistage des drogues (DTI), une étude basée sur « plus de 11 millions de résultats de tests de dépistage de drogues détectés dans l’urine, les cheveux et les fluides oraux, collectés entre janvier et décembre 2021 ».

Marijuana

Les articles des principaux médias, tels que celui en exclusivité du Wall Street Journal du 29 mars, se sont principalement concentrés sur un aspect du rapport indiquant une légère augmentation des tests positifs pour les consommateurs de marijuana, de 3,6 % en 2020 à 3,9 % en 2021 sur six millions d’échantillons d’urine.

Ce résultat est en fait considérable, comme l’a indiqué Quest dans un communiqué de presse du 30 mars résumant les conclusions de l’indice. La société a noté que ce chiffre est à la fois « le taux de positivité le plus élevé jamais signalé dans l’ITD » et une augmentation colossale de 50 % par rapport au taux de positivité de 2,6 % de 2017.

Cependant, Quest a révélé une diminution massive de 46 % du taux de positivité des tests salivaires de dépistage, pour toutes les drogues, soit 7,3 % en 2021 contre 13,6 % en 2020.

Les résultats des tests salivaires, principalement utilisés pour le dépistage avant l’embauche, ont été « motivés par une baisse du nombre de tests avant l’embauche incluant la marijuana », indique le communiqué.

Toutefois, si l’on examine les tests salivaires de dépistage de la marijuana, Quest a constaté une augmentation de 20 % en 2021, avec un taux de positivité de 14,8 %, contre 12,3 % en 2020.

Des chiffres alarmants concernant les résultats de tests suite aux accidents de travail

Ce que certains articles comme celui du Journal ont omis de mentionner, c’est une évaluation discrète, mais effrayante, apparaissant dans le dernier tiers de la feuille de statistiques DTI de Quest et qui indique clairement que les employés qui réussissent les tests de dépistage ou parviennent à y échapper avant l’embauche peuvent abuser de drogues après avoir obtenu un emploi.

Le concept est illustré dans les deux catégories sur lesquelles se concentre l’ITD : la main-d’œuvre générale et la « main-d’œuvre sensible à la sécurité, sous mandat fédéral ».

Le communiqué de presse précise que le groupe « mandaté » par le gouvernement fédéral, « comprend les employés fédéraux et les industries du transport et de l’énergie nucléaire, et peut inclure des travailleurs tels que les pilotes, les conducteurs de camion, les conducteurs de train et d’autres personnes tenues de se soumettre à un test de dépistage de drogues en vertu de la législation fédérale. »

Quest a noté une divergence importante entre les taux de positivité des dépistages de drogues avant et après l’accident.

Le communiqué précise : « Les tests de dépistage de drogues avant l’embauche sont censés avoir un effet dissuasif sur l’embauche de travailleurs dont le comportement en matière de consommation de drogues peut entraîner des conditions de travail dangereuses ou de mauvaises performances professionnelles. »

« Les tests post-accident sont effectués afin d’évaluer si la consommation de drogues a pu jouer un rôle dans l’incident survenu sur le lieu de travail qui a motivé le test de dépistage. »

Les données ont montré que, dans l’ensemble, la tendance est en fait de longue durée.

Pendant une période de cinq ans à partir de 2017, la positivité globale des tests de dépistage de drogues avant l’embauche pour la main-d’œuvre générale avait augmenté de 17,4 %, mais elle a été éclipsée par une augmentation de 26 % des tests d’urine positifs après un accident.

Cependant, dans la catégorie mandatée par le gouvernement fédéral, depuis 2017, ces chiffres étaient relativement inversés avec une augmentation de 9,5 % des tests préalables à l’embauche, mais un taux d’échec post-accident de 41,9 %.

Le problème réside dans les détails

En ce qui concerne les tests d’urine post-accident, Quest a constaté qu’en 2021, parmi la main-d’œuvre générale, lorsqu’on les compare aux données de dépistage d’avant l’embauche, les taux de positivité pour la marijuana et la cocaïne sont respectivement plus élevés de 63,4 % et de 266,7 %, ce qui est saisissant.

Plus inquiétant encore, les tests de dépistage des opioïdes effectués après un accident ont révélé une augmentation de 316,7 % par rapport aux chiffres de pré-embauche.

Pour les oxycodones (qui appartiennent à la famille des opioïdes), l’augmentation était de 200 %.

Barry Sample, consultant scientifique senior pour Quest, a déclaré dans le communiqué : « L’augmentation de la positivité post-accident est alarmante et suggère que davantage d’accidents liés à la drogue peuvent se produire même chez les employeurs ayant mis en place des tests de dépistage de drogues avant l’embauche. »

Classement de l’industrie

Le rapport complet de l’ITD 2021 de Quest, qui a examiné les données de l’année civile 2020, a révélé que les segments de la main-d’œuvre américaine générale ayant les résultats de tests de positivité aux drogues les plus élevés, toutes classes de drogues confondues, étaient la vente au détail et les services de restauration et d’hébergement.

Alors que ce résultat était plus amplifié pour les sujets positifs à la marijuana, le secteur le plus impliqué concernant les sujets positifs à la cocaïne est devenu celui de la construction.

En ce qui concerne les opiacés, l’industrie minière se situait en tête. Pour les amphétamines et les méthamphétamines, la première place revenait aux services éducatifs.

Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

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