Un enfant originaire de Chypre s’est vu refuser une chirurgie cardiaque dans plusieurs hôpitaux parce que ses parents n’étaient pas vaccinés contre la Covid-19. (Image : pixabay / CC0 1.0)
Un garçon de trois ans originaire de Chypre et souffrant d’une grave maladie cardiaque s’est vu refuser une opération chirurgicale par des hôpitaux de trois pays parce que ses parents n’étaient pas vaccinés contre la Covid-19. L’incident a soulevé des questions sur la dimension éthique relative à la vaccination.
Le garçon devait initialement être opéré à Chypre. Cependant, comme les hôpitaux ne pouvaient pas réaliser l’opération, le ministère de la santé du pays a fait en sorte qu’il soit transporté en Allemagne.
Mais juste un jour avant le transfert, l’hôpital allemand a informé qu’il annulait l’opération car les parents du garçon n’étaient pas vaccinés. Bien que les autorités chypriotes aient suggéré que l’enfant puisse être accompagné d’un tuteur légal, l’hôpital a refusé.
Les autorités chypriotes ont ensuite contacté des hôpitaux en Israël et au Royaume-Uni, qui ont à leur tour refusé d’opérer le garçon. Après de nombreuses démarches, un hôpital d’Athènes a accepté de réaliser l’opération.
Un responsable du ministère de la santé allemand a déclaré plus tard que le pays n’imposait aucune règle empêchant les hôpitaux de traiter les personnes non vaccinées ou leurs proches. Cependant, chaque hôpital a ses propres règles, a déclaré le fonctionnaire. Un porte-parole du département de la santé de la Commission européenne a insisté sur le fait que les politiques de la santé relèvent de la responsabilité des États membres et que l’organisation n’a aucun rôle en ce qui concerne ces questions.
« Je sais que des patients non vaccinés sont admis dans des hôpitaux en Allemagne… Je ne savais pas que je devais être vacciné pour que mon enfant soit opéré dans cet hôpital. Si je l’avais su, bien sûr que je l’aurais fait… Je suis en bonne santé et je ne voulais pas être vacciné. Je trouve inapproprié qu’une personne en bonne santé soit vaccinée », a déclaré le père du garçon.
Les parents sont maintenant vaccinés. Les autorités chypriotes ont suggéré aux parents de recevoir le vaccin Johnson & Johnson en une seule dose pour accélérer le processus. Cependant, les parents ont fini par prendre un vaccin Pfizer sur les conseils d’un hôpital allemand.
Des soins médicaux refusés
Un cas similaire s’est produit aux États-Unis, où un hôpital de Boston a refusé une greffe cardiaque à un patient âgé de 31 ans. Le Brigham and Women’s Hospital de Boston a retiré le patient de la liste des greffes parce qu’il n’était pas vacciné. Dans une déclaration à la BBC, l’hôpital a indiqué qu’en raison du manque d’organes disponibles, il devait tout faire « pour s’assurer qu’un patient qui reçoit un organe greffé ait les meilleures chances de survie.
Selon un communiqué, un porte-parole de l’hôpital a déclaré que l’hôpital exige « le vaccin Covid-19 et des comportements liés au mode de vie pour des candidats à la transplantation pour créer à la fois les meilleures chances de succès de l’opération et pour optimiser la survie du patient après la transplantation, étant donné que son système immunitaire est considérablement affaibli ».
David Ferguson, le père de DJ Ferguson, a insisté sur le fait que la vaccination contre la Covid-19 va à l’encontre des « principes fondamentaux » de son fils, car il n’y croit pas. DJ Ferguson est hôpitalisé depuis le week-end de Thanksgiving. Son problème cardiaque héréditaire fait que ses poumons se remplissent de sang et de liquides.
Dans une interview accordée à CBS, le Dr Arthur Caplan, responsable de l’éthique médicale à l’école de médecine NYU Grossman, a affirmé qu’il est essentiel de se faire vacciner contre la Covid-19 avant de subir de telles opérations, malgré la possibilité presque inexistante qu’un jeune ou un enfant en bonne santé meure de la maladie.
« Après n’importe quelle greffe, d’un rein, d’un cœur, peu importe, votre système immunitaire est à l’arrêt… La grippe pourrait vous tuer, un rhume pourrait vous tuer, la Covid pourrait vous tuer. Les organes sont rares, nous n’allons pas les distribuer à quelqu’un qui a peu de chances de vivre alors que d’autres qui sont vaccinés ont plus de chances de survivre après la chirurgie », a déclaré Arthur Caplan.
Rédacteur Fetty Adler Collaboration Jo Ann
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