À l’occasion du 24ème anniversaire de la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC), la Commission exécutive du Congrès sur la Chine (CECC) a exprimé sa position résolue contre l’acharnement du régime communiste à l’encontre de cette pratique spirituelle.
Le 20 juillet, la CECC s’est exprimée sur Twitter pour condamner fermement la persécution, appelant le PCC à libérer tous les pratiquants de Falun Gong détenus et à mettre un terme à la campagne haineuse qui dure depuis plus de vingt ans.
« Au cours des 24 dernières années, les pratiquants de Falun Gong ont subi les violations des droits de l’homme les plus épouvantables que l’on puisse imaginer, des violations qui se poursuivent. Les prisonniers du FLG doivent être libérés et les responsables de la RPC tenus pour responsables de leurs crimes, y compris par @UNHumanRights, déclarent les présidents du @CECCgov », ont écrit le président et représentant Chris Smith (R-NJ), et le coprésident et sénateur Jeff Merkley (D-OR).
Par la suite, la CECC a appelé le gouvernement de la République populaire de Chine (RPC) à « libérer tous les pratiquants détenus, sans condition ». Le tweet de l’organisation a mis en avant des individus tels que #XuNa, #DengCuiping, #ZhouDeyong, et bien d’autres dont les cas peuvent être trouvés dans la base de données consultable des prisonniers politiques du @CECCgov.
Lori Chavez-DeRemer, membre du Congrès pour le 5e district de l’Oregon, a également publié une proclamation le 20 juillet condamnant la persécution continue du Falun Gong par le PCC, appelant à la fin des pratiques odieuses du PCC en matière de prélèvement forcé d’organes, de détentions arbitraires, de torture et d’exécutions extrajudiciaires.
Mme Lori Chavez-DeRemer a souligné que le traitement réservé par le PCC aux pratiquants du Falun Gong et à d’autres prisonniers de conscience était « déchirant » et témoignait du « manque de reconnaissance de la dignité humaine fondamentale » de la part des autorités chinoises.
« J’attends avec impatience le jour où les pratiquants de Falun Gong et toutes les minorités religieuses de Chine pourront jouir de la liberté de religion sans craindre d’être persécutés », a-t-elle ajouté.
Qu’est-ce que le Falun Gong
Présenté pour la première fois au public par M. Li Hongzhi en 1992, le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle qui associe des exercices de méditation à une philosophie centrée sur les principes de vérité, de compassion et de tolérance. Les pratiquants suivent ces principes directeurs pour cultiver des vertus vertueuses, améliorer leur caractère et élever leur position morale et leur caractère à travers les conflits interpersonnels et sociaux.
Bien que la pratique ait été adoptée par des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux hauts fonctionnaires, les responsables du PCC, sous la houlette de Jiang Zemin, alors chef du parti, ont lancé une répression impitoyable et systématique de la pratique en 1999, après avoir constaté que sa popularité croissante constituait une menace pour le régime autoritaire. Depuis lors, des milliers de pratiquants du Falun Gong ont péri aux mains de la police chinoise, le nombre réel de décès étant supposé être beaucoup plus élevé, voire se chiffrer en millions.
Selon Minghui, un site web basé aux États-Unis qui documente la persécution du Falun Gong, plus de 4 000 pratiquants ont été torturés et persécutés à mort, et ce nombre continue d’augmenter. De nombreux pratiquants du Falun Gong vivant en dehors de la Chine ont également fait l’objet de harcèlement, de surveillance électronique, d’interdictions de voyager, ainsi que d’arrestations et d’emprisonnements arbitraires.
Des décennies d’injustice
L’une des personnes mentionnées dans les proclamations de la CECC est Mme Xu Na, une artiste basée à Pékin. Son dévouement à sa foi lui ont valu de fréquents démêlés avec la justice au cours des vingt dernières années. En 2001, elle a été condamnée à cinq ans de prison pour avoir hébergé des pratiquants venus de l’extérieur de la ville. Mme Xu et son époux, M. Yu Zhou, ont notamment été arrêtés en 2008, quelques semaines avant les Jeux olympiques de Pékin.
La situation est devenue tragique : M. Yu Zhou a été torturé à mort en détention au bout de 11 jours, et Mme Xu a été condamnée à une peine de trois ans d’emprisonnement. En janvier 2022, Mme Xu a de nouveau été arrêtée, condamnée à huit ans de prison et à une amende de 20 000 yuans (environ 2 783 dollars).
De même, la vie de Mme Deng Cuiping, une enseignante d’école primaire de la ville de Yuxi, dans la province du Yunnan, a été mise en lumière par la CECC. Après avoir subi une violation de domicile en août 1999 et en octobre 2000, la vie de Mme Deng a été marquée par des conflits en raison de son adhésion au Falun Gong. En 2006, Mme Deng a été condamnée à une peine de trois ans à la prison pour femmes n° 2 de la province du Yunnan. Privée de son poste d’enseignante, elle s’est retrouvée sans ressources.
En février 2017, elle a de nouveau été arrêtée et condamnée à six ans de prison par le tribunal populaire du comté d’Eshan. Alors que sa peine aurait dû prendre fin en 2022, Mme Deng est maintenue en prison en raison de son refus de dénoncer le Falun Gong.
La CECC s’est aussi penchée sur le cas de M. Zhou Deyong, ingénieur géologue principal au champ pétrolifère de Shengli, dans la ville de Dongying, province de Shandong. Son arrestation le 23 avril 2021 a donné lieu à une série de comparutions devant les tribunaux pendant deux ans. Le 22 avril dernier, il a été condamné à une peine de huit ans de prison et à une amende de 100 000 yuans (près de 14 000 dollars).
Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : Congress’s CECC Condemns the CCP’s 24-Year Persecution of Falun Gong, Demands Release of Detainees
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