Le représentant américain Christopher Smith (R-NJ) (G) membre du Congrès, délivre un message lors d’un webinaire organisé à l’occasion de la Journée mondiale des Nations unies contre la traite des personnes, Le 1er août 2020. (Image : Capture d’écran /YouTube)
Chris Smith, membre républicain du Congrès représentant le New Jersey a réintroduit un projet de loi visant à révoquer les privilèges commerciaux de la Chine, en raison de « l’espionnage économique systématique de Pékin contre les États-Unis et des violations flagrantes des droits de l’homme ».
Le représentant a souligné l’importance de confronter le Parti communiste chinois (PCC) à ses tentatives de saper les États-Unis ainsi qu’à ses nombreux crimes, notamment l’industrie massive de transplantation d’organes alimentée par le meurtre de prisonniers politiques et religieux.
S’exprimant sur Fox News avec l’animateur populaire Tucker Carlson le 7 février, Chris Smith a noté que, malgré des décennies de traitement commercial préférentiel présenté comme aidant la Chine à se libéraliser, le PCC est « passé de mauvais à extrêmement mauvais ».
Le projet de loi , intitulé China Trade Relations Act of 2023 (HR 638), fait suite à une précédente tentative de Chris Smith, en mars 2022, de rétablir les droits de l’homme comme facteur efficace dans les relations économiques entre les États-Unis et la Chine.
Les abus croissants du régime chinois ont été ignorés
Il vise la décision prise en 1994 par Bill Clinton, alors président, de mettre de côté les préoccupations relatives aux droits de l’homme dans les relations économiques des États-Unis avec la Chine, en accordant à Pékin un statut commercial préférentiel.
Cette année-là, Christopher Smith a tenu une conférence de presse au Capitole pour protester contre le fait que Bill Clinton et d’autres aient ignoré les abus croissants du régime chinois.
Cinq ans auparavant, le PCC avait déployé des chars et des soldats armés pour tuer des milliers d’étudiants manifestant sur la place Tiananmen à Pékin.
Aujourd’hui, « le PCC a obtenu un laissez-passer pour ses violations flagrantes des droits de l’homme tout en profitant énormément du vol d’emplois américains et de sa croissance pour devenir la superpuissance économique qu’elle est aujourd’hui », a déclaré Chris Smith sur le site web de son congrès.
« La Chine est une nation exportatrice », a-t-il expliqué lors de l’émission de Tucker Carlson. « Sans exportations, cette économie s’assèche jusqu’à devenir un filet d’eau. … Ils doivent faire le ménage dans leurs affaires, sinon leur capacité à exporter vers les marchés américains sera sévèrement et substantiellement tarifée. »
Enclin à la tyrannie
Le PCC a pris le pouvoir en Chine continentale en 1949, après une longue lutte pour s’étendre aux campagnes chinoises appauvries avant de conquérir les villes du pays et de devenir le régime le plus meurtrier de l’histoire avec sa politique de persécution et les famines de masse.
Le PCC vise à établir la domination de son système marxiste-léniniste dans le monde entier et rivalise activement avec les États-Unis dans le but ultime de les supplanter en tant que superpuissance mondiale. Un livre célèbre écrit par deux officiers militaires chinois, Unrestricted Warfare, détaille les divers efforts déployés par le PCC pour surpasser et écraser les États-Unis.
Alors que de nombreux érudits et élites occidentaux préconisaient un renforcement des liens commerciaux avec la Chine pour encourager les réformes politiques, le PCC n’en a pas tenu compte et a plutôt redoublé d’efforts pour maintenir son idéologie et sa dictature.
« Les Ouïghours font l’objet d’un génocide, la liberté religieuse est décimée dans toute la Chine, (le PCC) opprime horriblement le peuple chinois », a expliqué Chris Smith, ajoutant que Pékin menace désormais Taïwan la démocratique, après avoir récemment détruit les libertés dont jouissent les résidents de Hong Kong après que des millions de personnes se soient soulevées pour réclamer des réformes politiques lors des manifestations de 2019.
Chris Smith s’est souvent exprimé contre les violations des droits de l’homme commises par le PCC. Il a été l’un des premiers législateurs américains à condamner ouvertement le prélèvement forcé d’organes, un crime odieux perpétré par le régime chinois.
« Je viens d’avoir une audience en juillet sur cette pratique horrible qui consiste à voler les organes des gens. Cinquante mille à cent mille personnes, des victimes, qui sont tuées chaque année pour leurs organes », s’est-il indigné. « Il s’agit de personnes comme les chrétiens, les bouddhistes tibétains, les Ouïghours et les pratiquants de Falun Gong », les principales communautés religieuses que le régime communiste vise à persécuter. « C’est quelque chose comme le nazisme qui se passe en ce moment ».
L’industrie chinoise de la transplantation a connu un essor considérable à partir de l’an 2000, juste après que Jiang Zemin, alors chef du PCC, ait ordonné la suppression de la discipline spirituelle Falun Gong et de ses dizaines de millions de pratiquants. Pendant les nombreuses années de l’essor économique de la Chine, la majorité des personnes tuées pour leurs organes concernerait des pratiquants de Falun Gong.
Changer les relations entre les États-Unis et la Chine
L’Amérique ne devrait jamais laisser le génocide et l’esclavage devenir une partie « permanente » ou « normale » du « commerce américain », a déclaré le représentant Tom Tiffany (R-WI), l’un des coauteurs de la législation, cité sur le site Web de Christopher Smith.
Il est temps que nous cessions de considérer les violations généralisées des droits de l’homme comme le simple « coût des affaires » en Chine communiste et que nous rétablissions l’examen annuel par le Congrès du statut commercial de « nation la plus favorisée » de « la Chine », a-t-il ajouté.
« La législation Smith-Tiffany relierait le statut commercial de la Chine à son bilan en matière de droitsde l’homme et exigerait que le président affirme chaque année que le PCC apporte des améliorations sérieuses et durables en matière de respect des droits de l’homme afin d’obtenir un traitement préférentiel dans les protocoles commerciaux, parfois appelé statut de la nation la plus favorisée (NPF) », peut-on lire sur le site Web de Chris Smith, qui préside la Commission exécutive du Congrès sur la Chine (CECC) depuis que les républicains ont pris la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat de novembre dernier.
Les États-Unis ont commencé à adopter une position plus dure à l’égard du régime chinois sous l’administration de Donald Trump, lorsque le gouvernement a activement dénoncé l’idéologie communiste du PCC et imposé des tarifs douaniers croissants sur les exportations chinoises vers les États-Unis. L’administration Joe Biden a poursuivi certains de ces efforts, tout en évitant la dimension idéologique.
Tucker Carlson a décrit le futur projet de loi comme « le seul levier qui pourrait obtenir un quelconque changement dans les relations avec la Chine ».
Lors de leur conversation, Chris Smith a déclaré qu’il s’efforçait d’obtenir un soutien pour le projet HR 638.
« Nous sommes en train de constituer un groupe, j’ai parlé à beaucoup de gens, nous allons obtenir beaucoup de coparrains ».
« Beaucoup, sinon la plupart, des chefs d’entreprise et des dirigeants politiques ont longtemps adhéré au "fantasme de la Chine" qui néglige les violations des droits de l’homme tout en affirmant que l’augmentation des échanges commerciaux rendra la Chine plus semblable à nous », a signalé Chris Smith, selon son site Web. « Ce n’était pas vrai à l’époque et ce n’est pas vrai aujourd’hui ».
