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Monde. États-Unis : les prix des bovins augmentent en raison de la pénurie de bétail sur le marché

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La flambée attendue des prix des bovins commence à se matérialiser à la suite d’une forte pénurie de bétail. La baisse du nombre de bovins produits, conjuguée à la hausse des coûts des intrants, fait grimper les prix des produits issus des bovins.

Selon Farm Progress, au cours du premier semestre 2023, « les prix sont plus élevés dans tous les domaines, car la diminution du nombre de bovins et la baisse de l’offre de viande de bœuf poussent les marchés vers des niveaux record, voire au-delà. »

Au cours des 24 premières semaines de 2023, la production de viande bovine aux États-Unis a chuté de près de 5 % par rapport à 2022 et les données des quatre dernières semaines indiquent que la production de viande bovine a baissé de 5,3 % d’une année sur l’autre.

La sécheresse en cause

L’augmentation des coûts de la viande bovine est due à un certain nombre de facteurs, mais nombreux sont ceux qui pointent du doigt les conditions de sécheresse dans les principales régions d’élevage comme le principal facteur d’augmentation du coût des intrants. La sécheresse oblige les producteurs à acheter des aliments coûteux pour nourrir leurs troupeaux, car il n’y a rien à brouter.

Face à l’augmentation du coût des intrants, les producteurs n’ont d’autre choix que d’élever moins de bétail, ce qui se traduit par une diminution des quantités de produits arrivant dans les épiceries, et à une augmentation des prix.

Le Canada, grand producteur de bétail et source de viande bovine pour le marché américain, subit également les effets de la flambée des prix au nord de la frontière.

Sylvain Charlebois, expert en sécurité alimentaire de l’université de Dalhousie, a déclaré à CTV News : « depuis le début de l’année, les prix du bœuf ont augmenté de 10 à 15 % dans tout le pays, et nous nous attendons probablement à une nouvelle hausse de 10 % d’ici la fin de l’année, malheureusement, pour de nombreuses coupes autres que le bœuf haché ».

Sylvain Charlebois attribue ces hausses de prix à la sécheresse : « c’est dû aux sécheresses aux États-Unis, aux sécheresses dans les Prairies aussi, et les stocks sont extrêmement bas ou du moins plus bas que d’habitude, ce qui pousse les prix à la hausse, de façon générale. »

Le coût du bétail a grimpé en flèche

Le coût d’achat du bétail pour les producteurs augmente également. Selon un rapport publié le 23 août par l’Ohio’s Country Journal, « le prix moyen pondéré du marché pour un bouvillon en juillet est 27 % plus élevé qu’il ne l’était en juillet 2022 ».

Les autorités américaines indiquent qu’au 1er juillet 2023, il y avait environ 95,9 millions de têtes de bétail dans le pays, soit une baisse de 3 % par rapport à l’année précédente, ce qui représente une diminution plus importante que ce à quoi les analystes s’attendaient.

« Cela ne représente que 200 000 têtes de plus que l’inventaire de 2014, qui était de 95,7 millions de têtes », a indiqué l’Ohios Country Journal.

Le nombre de veaux en attente est également en chute libre, avec une récolte estimée à 33,8 millions de têtes, soit une baisse de 2 % par rapport à juillet 2022.

La production mondiale en baisse

En Argentine et en Nouvelle-Zélande, la sécheresse a provoqué une liquidation des troupeaux de bovins similaires à celle des États-Unis et du Canada.

Un rapport du service agricole étranger de l’USDA estime que la production mondiale de viande bovine n’a augmenté que de 1 % en juillet par rapport à l’année dernière, pour atteindre 59,6 millions de tonnes métriques (mmt).

Entre-temps, les exportations de bœuf des États-Unis sont actuellement inférieures de 14 % aux niveaux de l’année dernière, principalement en raison de la baisse des achats de bœuf par le Japon et la Corée du Sud. Le Japon a acheté 27,3 millions de tonnes de bœuf américain de moins que l’année dernière et la Corée du Sud a acheté 24,3 millions de tonnes de moins au cours de la même période.

Le Canada et le Mexique semblent toutefois essayer de combler cette lacune. Les exportations vers le Canada ont augmenté d’environ 11 % et celles vers le Mexique d’environ 16 %.

Les analystes estiment que les prix de la viande bovine continueront à grimper jusqu’en 2024, malgré une demande intérieure et internationale saine.

« Le resserrement de l’offre de bétail combiné à une demande continue signifient une hausse pour les prix du bétail et la viande de bœuf jusqu’à la fin de l’année », a rapporté l’Ohio’s Country Journal.

Rédaction Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

Source : Cattle Prices Rising as Livestock Shortage Hits the Market

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