Les États-Unis seraient vulnérables aux attaques par impulsion électromagnétique, de la part de nations hostiles comme la Chine communiste et la Corée du Nord. Cet avertissement a été lancé par un groupe d’experts participant à un forum organisé par la Fondation universelle pour la paix. Le groupe a également insisté sur le fait que l’Amérique se trouve à un moment « charnière » qui décidera si elle peut éviter de tels scénarios catastrophiques.
Les attaques par impulsion électromagnétique (EMP) visent les infrastructures d’un pays, tels que les réseaux de communication, les systèmes d’approvisionnement en eau, les réseaux d’énergie et les services de transport. Même si ces attaques ne menacent pas directement les gens, les dommages qu’elles infligent aux infrastructures auraient pour conséquence un véritable chaos social. Selon le groupe de travail américain sur la sécurité nationale et intérieure, Pékin possède déjà des « super EMP » capables de libérer une explosion d’énergie massive. En combinant les armes EMP avec des tactiques militaires modernes, la Chine pourrait infliger de graves dommages à l’Amérique.
« La Russie, la Chine, la Corée du Nord et l’Iran considèrent qu’il s’agit potentiellement de la révolution militaire la plus décisive de l’histoire… En attaquant le talon d’Achille technologique d’une nation comme les États-Unis, elles pourraient nous mettre à genoux sans même avoir à livrer bataille aux Marines, à la Marine ou à l’Armée de l’air, et gagner une guerre en 24 heures d’un seul coup - une cyberattaque EMP combinée », a déclaré Peter Vincent Pry, directeur exécutif du groupe de travail, lors du forum.
Selon Peter Vincent Pry, Les attaques par impulsion électromagnétique pourraient permettre à la Chine communiste de gagner une guerre ciblée d’un seul coup. En outre, Pékin pourrait utiliser l’EMP en conjonction avec le sabotage physique et les cyberattaques. À l’heure actuelle, l’Amérique n’a pas la capacité de se protéger contre une telle attaque. Le problème n’est pas d’ordre technologique. Il s’agit plutôt d’un « problème politique », a-t-il dit tout en pointant du doigt la bureaucratie fédérale et d’autres facteurs qui compliquent les prises de décision en la matière.
En mars 2019, l’ancien président Donald Trump a signé un décret visant à préparer les États-Unis à une attaque EMP. Le décret « Coordinating National Resilience to Electromagnetic Pulses » (Coordonner la Résilience Nationale aux Impulsions Électromagnétiques) appelle à une action intégrée de plusieurs agences fédérales.
En août 2020, certains médias ont rapporté que la Chine communiste avait probablement effectué son tout premier test d’armes EMP. Pékin aurait utilisé des impulsions électromagnétiques pour abattre des drones. Récemment, des rapports ont fait état de l’essai par la Chine d’un planeur hypersonique capable de se déplacer à grande vitesse et d’éviter plus facilement la détection radar. Si ces faits sont exacts, ces véhicules hypersoniques pourraient donner à Pékin l’outil parfait pour déployer des armes EMP.
Les États-Unis ne sont pas les seuls à être vulnérables aux attaques EMP. La Chine elle-même n’est pas à l’abri d’attaques EMP de la part des États-Unis.
Non seulement la Chine communiste abrite le plus grand réseau électrique du monde, mais elle possède également les plus grands réseaux 4G et 5G du monde, une population massive d’utilisateurs de smartphones, et un gouvernement qui dépend de plus en plus de l’IA, du big data et d’autres technologies pour diriger le pays. Une attaque pourrait briser ces systèmes et créer d’énormes problèmes pour le régime communiste.
Dans une interview accordée à SCMP, un chercheur anonyme affilié au réseau électrique chinois soutenu par l’État a déclaré que fortifier l’infrastructure actuelle contre les attaques EMP entraînerait un coût énorme, mais que cela pouvait être fait et « ne fera pas sauter la banque. » Il pense que le facteur clé contre une guerre EMP résiderait dans la capacité à se rétablir rapidement après avoir fait face à une attaque.
« Si un black-out (Coupure électrique) se produit, nous serons en mesure de reconstruire nos réseaux plus rapidement que nos concurrents américains… Le gagnant n’est pas celui qui attaque le premier, mais celui qui récupère le premier », a déclaré le chercheur.
Rédacteur Fetty Adler
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