Les feux de forêt qui font rage en Europe ont fait exploser des obus datant de la Première Guerre mondiale, mettant en danger la vie des pompiers qui tentaient de maîtriser les incendies.
Dans la région de Kras, au sud-ouest de la Slovénie, un feu de forêt a fait exploser des munitions enfouies dans le sol depuis la Première Guerre mondiale.
Le feu s’est étendu sur environ 2000 hectares dans la région, nécessitant l’évacuation d’au moins trois villages à la frontière entre la Slovénie et l’Italie, y compris la ville frontalière d’Opatje Selo.
Plus de 1 000 pompiers et membres de l’armée slovène sont intervenus pour lutter contre l’incendie.
En plus du risque évident que représentent les incendies pour les intervenants, l’explosion des munitions rend le travail beaucoup plus dangereux.
Les médias locaux ont rapporté qu’une explosion a dangereusement projeté des éclats d’obus près d’un groupe de pompiers.
La Slovénie a fait appel à des équipes de démineurs pour faire face à la menace, et L’Autriche et la Croatie ont dépêché des équipes de pompiers en hélicoptères pour participer aux efforts, selon un rapport de Task and Purpose.
Les nombreux incendies dus à la vague de chaleur qui ravage l’Europe ont incité certains gouvernements à émettre des ordres d’évacuation.
Les températures extrêmes auraient fait fondre la piste de la Royal Air Force, la plus grande base aérienne britannique, la semaine dernière. En Espagne, la vague de chaleur aurait coûté la vie à 500 personnes.
Selon Simon Jones, historien spécialiste de la Première Guerre mondiale, il semble que ces munitions soient des explosifs standard et il est très peu probable que les bombes contiennent du gaz moutarde ou d’autres armes chimiques.
Simon Jones a déclaré à Reuters qu’en 1918, les forces austro-hongroises disposaient d’obus contenant du gaz moutarde pour forcer les lignes italiennes. Cependant, rien ne prouve qu’ils aient été effectivement utilisés.
Les incendies de forêt ravagent l’Europe
Au cours du week-end du 23 au 24 juillet, au moins 53 nouveaux feux de forêt ont éclaté en Grèce, alors que le service national des incendies s’efforçait de contenir les flammes qui brûlaient à Evros, Lesbos et près de la ville de Genève, dans l’ouest du pays, rapporte Euronews.
Giannis Oikonomou, porte-parole du gouvernement grec, a déclaré aux journalistes : « La crise climatique est désormais évidente dans toute l’Europe, avec une intensité particulière dans la région méditerranéenne, au sens large. Le cocktail de températures élevées, de vents en rafales et de forte sécheresse conduit inévitablement à des incendies de forêt. »
Inverser la crise climatique
« L’Europe doit agir de manière coordonnée et rapide pour inverser la crise climatique. La solution ne peut être donnée au niveau national, car le problème est transnational et énorme », a-t-il ajouté.
En Pologne, les températures ont atteint 36,7 degrés Celsius dans la ville de Kornik, dans l’ouest du pays. Les autorités ont lancé des alertes à la chaleur pour de nombreuses régions du pays.
En Italie, les incendies continuent de brûler en Toscane et dans la région du Frioul-Vénétie Julienne, frontalière de l’Autriche et de la Slovénie mais ne semblent pas se propager, tandis que de nouveaux incendies se sont déclarés dans la province montagneuse de Bologne et au nord de Milan.
Selon le ministère de la santé du pays, 14 villes, dont Rome et Milan, ont été placées en alerte canicule au niveau le plus élevé.
Au Portugal la chaleur a causé le décès de plus de 1 000 personnes
La semaine dernière, au Portugal, les autorités ont affirmé que la vague de chaleur serait responsable du décès de plus de 1 000 personnes et qu’elle aurait provoqué de nombreux incendies de forêt dans le pays. Le système de santé a déclaré à Reuters que le pays avait enregistré 1 063 décès dus à la canicule du 17 au 18 juillet.
Le 19 juillet, les pompiers ont lutté pour contenir le plus grand incendie de forêt de la région depuis plus de trois décennies. Les autorités ont déclaré qu’un homme avait été arrêté pour suspicion d’incendie criminel, selon Reuters.
L’incendie s’est étendu sur plus de 100 km² et a forcé l’évacuation de plus de 30 000 personnes.
Carlos Antunes, chercheur de la faculté des sciences de l’université de Lisbonne, a déclaré que les données indiquent que les personnes âgées étaient les plus susceptibles de succomber à la vague de chaleur.
« Avec le changement climatique, on s’attend à ce que cette augmentation de la mortalité s’intensifie et nous devons donc prendre des mesures au niveau de la santé publique pour minimiser l’impact », a-t-il expliqué à Reuters.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
Source : European Wildfires Are Detonating Unexploded 100-year-old Shells Fired in WWI
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