Le président chinois Xi Jinping s’est rendu en Serbie (membre de l’ancienne République fédérale de Yougoslavie) le 7 mai, date qui coïncide avec le 25ème anniversaire du bombardement de l’ambassade chinoise à Belgrade. En réalité, ce bombardement qui a secoué la communauté internationale est étroitement lié à la répression du Falun Gong orchestrée par le Parti communiste chinois (PCC) et son ancien secrétaire général Jiang Zemin.
Le bombardement de l’ambassade chinoise à Belgrade
Le 7 mai 1999, durant le bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN (opération Force alliée), cinq bombes JDAM américaines frappent l’ambassade chinoise, dans le district de Novi Beograd, à Belgrade. Trois Chinois ont été tués, à savoir Shao Yunhuan, journaliste de l’agence de presse Xinhua, Xu Xinghu et Zhu Ying, journalistes du Guangming Daily.
Pourquoi les bombes JDAM américaines ont frappé l’ambassade de Chine ? Qu’a fait le PCC ? Cette question a donné lieu à des spéculations. Bien que la Chine et les États-Unis aient, depuis, gardé le secret sur cet incident, des initiés ont révélé la vérité sur le bombardement de l’ambassade de Chine.
Un bombardement dû aux débris d’un avion de chasse F-117 américain
La cause de l’incident remonte au déclenchement de la guerre du Kosovo qui a éclaté le 24 mars 1999. À cette époque, l’OTAN, sous l’égide des États-Unis, a lancé une attaque aérienne contre la République fédérale de Yougoslavie.
L’armée américaine a déployé des chasseurs F-117 pour frapper des cibles importantes en Yougoslavie. Ces chasseurs invisibles, développés par les États-Unis, ne pouvaient pas être détectés par les radars de la Yougoslavie, si bien que les conseillers militaires du PCC, qui soutenaient secrètement la Yougoslavie, ont trouvé une ruse.
Le 27 mars, plusieurs avions de chasse Lockheed-Martin F-117 Nighthawks d’une base militaire américaine en Italie ont décollé comme d’habitude et se sont dirigés vers la Yougoslavie. Dans le même temps, les agents de renseignement du PCC installés près de la base militaire américaine en Italie ont informé les conseillers militaires du PCC installés en Yougoslavie de l’heure de décollage des F-117.
Les conseillers militaires du PCC ont calculé l’heure approximative à laquelle ces F-117 arriveraient à la frontière yougoslave et ont informé les forces de défense aérienne yougoslaves que, le moment venu, tous les tirs de défense aérienne yougoslaves devraient être lancés. Bien que la Yougoslavie n’ait pas pu détecter ces F-117, elle a pu abattre l’un des F-117 américains grâce à ses tirs intensifs.
Après l’abattage de cet F-117 américain, le PCC a conclu un accord avec le gouvernement yougoslave pour obtenir l’équipement de navigation de cet avion, les restes de sa coque recouverte de peinture furtive et les pièces résistantes à la haute température des tuyères de son moteur. Ces éléments ont été secrètement stockés dans le sous-sol de l’ambassade chinoise en Yougoslavie pour être étudiés par les experts militaires du PCC.
Cependant, les experts militaires chinois ne savaient pas que l’alimentation électrique intégrée au système de navigation du F-117 fonctionnait toujours et envoyait des signaux de positionnement sans interruption. Bien que ces experts aient coupé le courant rapidement, il était déjà trop tard et l’armée américaine savait où se trouvait précisément l’épave de cet F-117.
Surprise de découvrir que les débris de l’F-117 se trouvaient à l’intérieur de l’ambassade chinoise, l’armée américaine a décidé par tous les moyens d’empêcher les Chinois de découvrir le cœur de ses secrets. Les États-Unis ont décidé de bombarder le lieu de cachette avec des missiles, mais en ayant averti à plusieurs reprises Pékin. Ce dernier a toutefois dissimulé ces informations importantes à l’ambassade chinoise en Yougoslavie.
Jiang Zemin a délibérément caché les avertissements des États-Unis en vue de déclencher une crise diplomatique
Epoch Times, un média chinois indépendant, a interviewé en exclusivité un ancien haut diplomate chinois en poste en Europe à l’époque. Cet ex-fonctionnaire a révélé qu’après l’ultimatum lancé par les États-Unis, le secrétaire général du Parti communiste chinois de l’époque, Jiang Zemin, était parfaitement au courant du plan américain sur le bombardement de l’ambassade chinoise, mais il a délibérément caché l’information au personnel de l’ambassade sans prendre les dispositions nécessaires pour évacuer les trois journalistes chinois ainsi que les autres employés de l’ambassade, ce qui a conduit à la tragédie.
À l’époque, après que l’OTAN a ouvert le feu sur le régime de Yougoslavie, les ambassades de divers pays se sont retirées pour échapper à la guerre, tandis que Jiang Zemin a demandé à l’ambassade chinoise à Belgrade de maintenir leurs activités comme d’habitude tout en aidant secrètement le gouvernement yougoslave pour lui fournir des équipements de missiles sol-air, escaladant ainsi volontairement le conflit avec les États-Unis.
À la mi-avril de 1999, suite à la demande du président yougoslave Milosevic, Jiang Zemin a accepté que les trois principales divisions des services de renseignement yougoslaves s’installent en douce dans le sous-sol de l’ambassade chinoise, où elles développeraient la technologie de l’antenne du radar à ondes métriques.
Les États-Unis et l’OTAN ont été très contrariés par le comportement du PCC. A l’époque, le président américain Bill Clinton avait personnellement téléphoné à Jiang Zemin pour lancer un ultimatum. Bill Clinton avait mis le PCC en garde contre son soutien à la Yougoslavie avant de déclarer que s’il continuait à soutenir la Yougoslavie, l’ambassade chinoise serait bombardée. Mais Jiang Zemin a sciemment ignoré ses avertissements et dissimulé cette information. Pourquoi ?
L’opération secrète mise en place par le camps de Jiang Zemin
Selon certaines sources, Jiang Zemin cherchait à l’époque une occasion pour inverser son déclin politique au sein du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois. À la suggestion de Zeng Qinghong, alors chef du département de l’organisation du comité central du PCC, et avec la participation de Luo Gan, conseiller d’État du PCC, Jiang Zemin a fini par mettre en place une opération secrète.
Ayant appris que l’ambassade chinoise serait bombardée, Jiang Zemin a voulu profiter de cette occasion pour atteindre son but politique. Il n’a pas évacué le personnel de l’ambassade dans le but de déclencher une crise diplomatique pour provoquer un événement médiatique sensationnel, afin de détourner l’attention de la société chinoise et celle de la communauté internationale sur le bombardement de l’ambassade chinoise, dans l’intention de faire passer inaperçu le 10ème anniversaire du massacre de Tiananmen le 4 juin et notamment pour se préparer pour la répression imminente du Falun Gong.
Le 8 mai 1999, l’armée américaine est passée à l’action. Un bombardier stratégique américain B2 s’est envolé du sol américain vers l’ambassade chinoise en Yougoslavie et a largué plusieurs bombes perforantes, tuant trois journalistes chinois sur place. Cependant, l’épave du F-117 n’a pas été détruite et le PCC a pu par la suite plagier la technologie furtive des avions de guerre américains.
Selon des sources proches du dossier, lors d’une réunion privée d’amiraux chinois, quelqu’un s’est exclamé que même si quelques personnes avaient perdu la vie dans le bombardement de l’ambassade, le PCC avait pu progresser de plus d’une décennie dans le développement de matériaux furtifs.
D’après les médias de Hong Kong, outre les trois journalistes qui se trouvaient dans les étages supérieurs de l’ambassade et qui ont été tués sur le coup lors de la frappe, au moins 14 ingénieurs sont aussi morts dans les sous-sols, mais le PCC n’a fait aucune mention de la mort de ces ingénieurs.
Après cet événement, le PCC a manifesté de manière symbolique sa protestation. Mais il n’a pas pu se défendre lorsque les États-Unis ont présenté des preuves que les services de renseignement yougoslaves opéraient dans les sous-sols de l’ambassade du PCC. Tandis que Jiang Zemin était considéré comme la « mauviette » numéro un dans cet incident.
La vraie intention de Jiang Zemin : utiliser la crise diplomatique pour impliquer les membres du gouvernement dans la persécution du Falun Gong
La vraie intention de Jiang Zemin, qui a « agi comme un lâche » face aux États-Unis, consistait à alimenter la ferveur patriotique et la haine des Chinois à l’égard des États-Unis, afin de détourner l’attention des communautés nationales et internationales qui était plutôt sur l’appel pacifique des pratiquants du Falun Gong qui ayant eu lieu deux semaines plus tôt, le 25 avril 1999
Le 25 avril 1999, plus de 10 000 pratiquants de Falun Gong, « guidés » par la police chinoise, se sont rendus à Zhongnanhai, le siège du gouvernement chinois à Pékin, pour demander la libération des pratiquants de Tianjin arrêtés sans raison. Le premier ministre de l’époque, Zhu Rongji, a accueilli les représentants des manifestants avant de résoudre cet incident de manière pacifique. La communauté internationale a salué l’attitude pacifique et rationnelle des deux parties lors de la manifestation, ce qui était sans précédent dans l’histoire de la Chine. La communauté internationale a également fait l’éloge de Zhu Rongji.
Cet appel a été considéré comme « la manifestation la plus importante, la plus rationnelle, la plus pacifique et la plus réussie dans l’histoire de la Chine ». Cependant, Jiang Zemin était depuis longtemps jaloux de la popularité du Falun Gong et de son fondateur, M. Li Hongzhi, d’où son rejet de la manière adoptée par Zhu Rongji dans la gestion de cet évènement et les éloges que ce dernier a reçus. Jiang Zemin a décidé de renforcer son pouvoir au sein du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois par la suppression du Falun Gong.
Il a organisé une réunion au sein du gouvernement pour faire voter son plan de répression. Cependant, Zhu Rongji, Hu Jintao, Li Ruihuan et Wei Jianxing, alors membres du comité, ont voté contre la motion, seul Li Peng s’étant abstenu. Le plan de Jiang Zemin s’est avéré impopulaire, et il s’est retrouvé dans une situation politique très embarrassante.
Ainsi, Jiang Zemin et Zeng Qinghong ont orchestré le bombardement de l’ambassade chinoise en Yougoslavie, espérant détourner l’attention intérieure et internationale portée sur le Falun Gong vers le bombardement et se préparer pour la répression imminente du Falun Gong.
Zeng Qinghong attendait le bombardement américain pour inciter les manifestations des étudiants devant l’ambassade des États-Unis en Chine
A peine la frappe sur l’ambassade chinoise à Belgrade a eu lieu, après 23 heures, heure locale, le 7 mai (5 heures du matin le 8 mai, heure de Pékin), à 15 heures le 8 mai en Chine, que les agents secrets de Zeng Qinghong ont déjà commencé leur opération. L’Université de Pékin a même mobilisé des bus scolaires pour amener leurs étudiants devant l’ambassade des États-Unis à Pékin.
Toutes les grandes universités ont été informées qu’elles devaient inciter leurs étudiants à descendre dans la rue. À l’époque, Zeng Qinghong, en collaboration avec Wang Gang, alors directeur du bureau central et confident de Jiang Zemin, ainsi qu’avec Luo Gan, alors secrétaire de la commission des affaires politiques et législatives, avait préparé les documents même avant le bombardement. Dès que cet incident a eu lieu le 8 mai, les documents ont été immédiatement transmis aux différentes universités et aux départements de sécurité publique.
Ainsi, dès que la frappe a eu lieu tôt dans la matinée, les bus scolaires de certaines universités de Pékin se sont mis en action pour conduire les étudiants dans les rues. À 16h30 le 8 mai, les étudiants provenant de dizaines d’universités de Pékin se sont rassemblés devant l’ambassade des États-Unis à Pékin pour protester contre le bombardement de l’ambassade chinoise.
Sous la bannière patriotique du renforcement de la cohésion et de la performance au combat pour affronter les États-Unis, Jiang Zemin a pris en otage l’ensemble du Politburo. Au nom du politiquement correct, il a empêché les autres dirigeants d’élever la voix contre lui, centralisant ainsi le pouvoir entre ses mains, pour ensuite, plus de deux mois plus tard, mener ouvertement une répression à grande échelle contre le Falun Gong.
La Serbie arrête des pratiquants du Falun Gong avant la visite de Xi Jinping
En mai 2024, à la veille de la visite en Serbie de Xi Jinping, secrétaire général du PCC, les autorités serbes ont arrêté un certain nombre de pratiquants du Falun Gong et les ont libérés seulement après le départ de Xi Jinping. Quelques jours avant cette action de la Serbie, les autorités russes ont également perquisitionné cinq résidences et arrêté quatre pratiquants russes du Falun Gong avant la rencontre entre Vladimir Poutine et Xi Jinping.
Le Falun Gong est une pratique spirituelle pacifique fondée sur les principes d’authenticité, de compassion et de tolérance. Depuis 1999, le régime communiste chinois cherche à étendre sa politique de répression du Falun Gong au-delà de ses frontières. Les pratiquants serbes du Falun Gong, parmi lesquels se trouvait une femme de 80 ans, ont été détenus pendant environ 24 heures.
Selon des documents obtenus par The Epoch Times, après que Xi Jinping ait quitté la Serbie, les pratiquants détenus ont reçu un document attestant qu’ils ne constituaient plus une menace. Les autorités serbes n’ont pas encore commenté publiquement ces arrestations et les détenus n’ont été inculpés d’aucune infraction.
Les pratiquants du Falun Gong envisagent de poursuivre le gouvernement serbe pour ces détentions. Ils ont déjà intenté deux procès contre le gouvernement serbe, l’un concernant les arrestations de 2014, qu’ils ont fini par gagner devant la Cour suprême. Ils estiment qu’ils obtiendront gain de cause cette fois-ci également.
L’un des pratiquants arrêtés, Dejan Markovic, a fait savoir qu’il était certain que l’arrestation ciblée résultait d’un ordre du PCC. L’UE est également de plus en plus préoccupée par le fait que la Serbie, pays candidat à l’adhésion à l’UE, est fortement dépendante des milliards de dollars d’investissements chinois et qu’elle fait partie du projet « La nouvelle route de la soie » du PCC.
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