Le Japon et les États-Unis ont tenu un exercice militaire conjoint le mardi 4 octobre en réponse au lancement d’un missile par la Corée du Nord. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Le Japon et les États-Unis ont organisé un exercice militaire conjoint le mardi 4 octobre en réponse au lancement d’un missile par la Corée du Nord.
Une vidéo publiée par le ministère japonais de la Défense a montré des avions de chasse japonais F-15 et F-2, ainsi que des avions de chasse américains F-35b, en vol.
« L’objectif de l’exercice est de confirmer l’état de préparation immédiate des forces armées japonaises et américaines et de montrer que les deux pays peuvent répondre à n’importe quelle situation grâce à leur coopération étroite et sans faille, ainsi que de renforcer les capacités de réponse et la dissuasion de l’alliance Japon-États-Unis », a déclaré le ministère japonais de la Défense dans un communiqué.
La Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, a procédé mardi à un tir d’essai d’un missile balistique, plus loin que jamais auparavant, l’envoyant au-dessus du Japon pour la première fois en cinq ans, et incitant les habitants à se mettre à l’abri.
La portée du missile nord-coréen estimée à 4 600 km
Il s’agissait du premier missile nord-coréen à suivre une telle trajectoire depuis 2017, et sa portée, estimée à 4 600 km, était la plus longue parcourue par un missile d’essai nord-coréen, qui sont généralement « loftés » haut dans l’espace pour éviter de survoler les pays voisins.
En réponse à cet essai, des avions de guerre américains et sud-coréens se sont entraînés à bombarder une cible en mer Jaune et le Japon a averti ses citoyens de se mettre à l’abri et a suspendu certains services ferroviaires pendant que le missile passait au-dessus de la zone nord avant de tomber dans l’océan Pacifique.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a annoncé les exercices conjoints après avoir rencontré l’amiral John Aquilino, commandant du commandement indo-pacifique des États-Unis, plus tôt dans la journée de mardi.
Fumio Kishida a également indiqué qu’il s’entretiendrait par téléphone avec le président Joe Biden dans la journée de mardi.
Une escalade
Il s’agit d’une escalade dans la région. Pour la première fois depuis 2018, un porte-avions américain a fait une escale en Corée du Sud, le 23 septembre, et la Corée du Nord a effectué cinq lancements au cours des 10 derniers jours.
Cette période a également été marquée par des exercices conjoints des États-Unis, de la Corée du Sud et du Japon, et par une visite de la vice-présidente américaine Kamala Harris dans la zone démilitarisée entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, au cours de laquelle elle a accusé la Corée du Nord de porter atteinte à la sécurité.
La Corée du Nord a indiqué que ses récents lancements étaient « étroitement liés » aux exercices militaires menés dans la région par les États-Unis et leurs alliés.
