Le 19 décembre, la chaîne de télévision M6 a diffusé un reportage d’une heure sur Taïwan, la République de Chine. Au cours de l’émission, il a été fait état de la menace que représente la Chine pour la démocratie taïwanaise. Le présentateur a fait l’éloge de la démocratie taïwanaise comme étant un modèle pour l’Asie. Il a qualifié les forces pro-chinoises à Taïwan de « cheval de Troie de Pékin ».
L’émission de télévision française M6, Enquête Exclusive, a diffusé le 19 septembre au soir un reportage spécial intitulé Taïwan : une île assiégée par le géant chinois. Cette émission analysait la résilience de la démocratie taïwanaise face à la menace chinoise à travers des interviews de différentes personnalités.
Taïwan « une société progressiste et un modèle de démocratie »
L’animateur, Bernard de la Villardière, a commencé l’émission en faisant l’éloge de Taiwan : une société progressiste, à l’économie florissante et un modèle de démocratie. Il a toutefois précisé que, bien que Taïwan dispose de son propre gouvernement, de son armée, de sa diplomatie, ainsi que d’autres éléments fondamentaux qui constituent une nation, elle n’est officiellement reconnue par aucune puissance en raison des relations complexes entre elle et la Chine.
Près de 10 personnes ont été interviewées pour cette émission, dont des hommes d’affaires taïwanais et des personnes qui tendent à maintenir le statu quo dans le détroit de Taïwan. Parmi ces personnes, il y avait le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu, le conseiller politique Tang Feng, le législateur Lin Chang-zuo et le conservateur Chen Zhihan. Ils ont analysé la situation dans le détroit de Taïwan sous de multiples angles.
Dans une interview exclusive, Joseph Wu a déclaré : « Nous sommes prêts à nous défendre. Même si la guerre arrive demain, nous sommes prêts à faire face à un éventuel conflit avec la Chine, ou République Populaire de Chine. Nous sommes déterminés à nous défendre, car il s’agit de notre territoire, de notre souveraineté et de notre mode de vie ».
Une menace : les forces pro-chinoises à Taïwan
L’émission a analysé le rôle joué par le mouvement des tournesols de 2014 dans le réveil politique de Taïwan. Elle a souligné que la menace de la Chine à l’égard de Taïwan provient non seulement de menaces militaires, diplomatiques et cybernétiques extérieures, mais aussi des forces pro-chinoises à Taïwan, actives sur le territoire.
L’émission a qualifié la menace interne inhérente à Taïwan de « cheval de Troie de Pékin ». Le présentateur a précisé qu’il y a plus d’un parti pro-chinois à Taïwan, et l’un d’entre eux est le Parti de la promotion de l’unification chinoise (PPUC), et au cours de l’émission, il est possible d’apprendre comment les bras de Pékin s’étendent jusqu’à Taïwan et menacent la démocratie taïwanaise.
La séquence a montré le bureau du Parti de l’unification chinoise avec une statue de Deng Xiaoping et un drapeau à cinq étoiles représentant le Parti communiste.
L’émission a aussi mentionné l’assassinat du conservateur Chen Zhihan par des membres de l’Union du Bamboo Gang du Loup blanc, après qu’il a participé activement à des activités contre les médias rouges. Ainsi que le fait que des militants étrangers pour la démocratie à Taïwan ont été éclaboussés de peinture. Tous ces actes ayant également été commis par des militants pro-chinois.
Le reportage se tourne enfin vers la France. L’animateur de l’émission s’est rendu au bureau de représentation de Taïwan en France et a interviewé Wu Chi-chung, représentant de Taïwan en France, afin d’en savoir plus sur la situation diplomatique de Taïwan. Il a mis en lumière le fait que les Nations unies avaient écarté Taïwan pour ne pas déplaire à Pékin.
Bernard de la Villardière a souligné que, bien que Taïwan ne puisse pas être présent là où la Chine est présente, cela n’affectera pas les relations étroites de Taïwan avec la France, notamment en termes économiques.
Rédacteur Charlotte Clémence
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