La Russie mène une véritable guerre éclair en Ukraine, poursuivant son offensive vers Kiev, après avoir pris le contrôle de l’aéroport militaire de Gostomel, situé près de la capitale ukrainienne. La communauté internationale a unanimement condamné cette attaque.
Les troupes russes ont traversé la frontière ukrainienne à plusieurs endroits le jeudi 24 février, vers 4h30 heure locale et ont envahi le pays de trois côtés, de la péninsule de Crimée au sud vers Kherson, du Belarus au nord vers Kiev, et du nord-est vers Kharkov, la deuxième plus grande ville d’Ukraine.
Des affrontements violents ont été signalés. Les troupes russes se sont emparées de l’aéroport Antonov, également connu sous le nom d’aéroport de Gostomel, un important aéroport international de fret, situé à 25 kilomètres au sud-ouest du centre-ville de Kiev.
Des témoins oculaires capturent des images du conflit
Les troupes russes essaient de prendre le contrôle des principaux aéroports et d’envoyer des forces aéroportées pour s’emparer de la capitale Kiev et d’autres villes plus importantes comme Kharkov, Odessa, Kherson et Mariupol.
« La #Russie tente de larguer des parachutistes dans l’aéroport de Gostomel près de Kiev #Ukraine en utilisant des hélicoptères. C’est l’un des aspects les plus audacieux de l’invasion de la Russie jusqu’à présent. Ils essaient de s’emparer de la capitale et de décapiter le pays », a remarqué un utilisateur de Twitter se faisant appeler Ukraine Reporter.
Les médias occidentaux ont d’abord déclaré que les troupes russes avaient réussi à sécuriser l’aéroport de Gostomel.
Le journaliste de CNN Matthew Chance a rapporté à 15h37 : « Ils nous ont permis d’entrer et d’être avec eux alors qu’ils défendent le périmètre de cette base aérienne, où les troupes héliportées ont été débarquées aux premières heures du matin pour faire et exécuter un pont aérien afin de permettre l’arrivée d’autres troupes. »
l’OSINT (Open source intelligence) en Ukraine, un compte qui suit le développement du conflit, a fait remarquer sur Twitter : « Selon des sources russes, Melitopol est passée sous contrôle russe, et les militaires sont déjà à sa périphérie en direction de Zaporizhzhia. »
Les Ukrainiens ont ensuite contesté le contrôle russe de l’aéroport, qui sera essentiel pour débarquer davantage de forces à l’ouest du Dniepr - et ainsi sécuriser l’avancée de la Russie sur Kiev et au-delà.
La centrale nucléaire de Tchernobyl, qui a été fermée à la suite d’un accident nucléaire aux conséquences catastrophiques en 1986, a également été capturée par les Russes sur leur chemin vers KIev.
Des dommages mutuels signalés
Les deux parties impliquées ont affirmé avoir infligé de lourdes pertes à leur adversaire. Les responsables ukrainiens ont affirmé que leurs troupes avaient abattu six ou sept avions de guerre, plusieurs hélicoptères, et démoli plus de 10 chars, selon un rapport de RT.
« L’armée de l’air ukrainienne affirme avoir abattu le 6ème avion militaire de la #Russie aujourd’hui ».
Ukraine News Today a rapporté sur Twitter qu’au moins un avion militaire ukrainien avait été touché. Cinq personnes seraient mortes.
« Un hélicoptère russe Ka-52 a été abattu par la défense aérienne ukrainienne aujourd’hui. Un pilote aurait été fait prisonnier » a rapporté OSINT.
La pression internationale s’accentue sur la Russie
Les dirigeants des pays du G7, actuellement présidé par le gouvernement allemand, ont publié une déclaration commune après une réunion virtuelle jeudi, annonçant des « sanctions économiques et financières sévères et coordonnées » face à cette guerre éclair.
Ils ont appelé « tous les partenaires et membres de la communauté internationale à condamner cette attaque dans les termes les plus forts possibles, à se tenir aux côtés de l’Ukraine et à élever la voix contre cette violation flagrante des principes fondamentaux de la paix et de la sécurité internationales. »
Des centaines de manifestants du monde entier sont descendus dans les rues, notamment à Londres et à Prague, pour demander le retour à la paix et la fin des violences. De grandes manifestations anti-guerre à Saint-Pétersbourg et à Moscou ont été réprimées par la police anti-émeute russe.
Dans un même temps, l’OTAN va déployer des forces supplémentaires, incluant de l’artillerie et des avions de guerre vers trois de ses États membres : l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, comme l’a annoncé cette semaine le président américain Joe Biden.
Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann
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