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Monde. Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine fait face à une vague de sanctions internationales

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L’invasion de l’Ukraine déclenchée par le président russe Vladimir Poutine a suscité une série d’annonces de sanctions internationales visant les secteurs économiques et financiers.

Les États-Unis et leurs alliés européens ont notamment renforcé les sanctions financières contre la Russie après que l’imposition des sanctions initiales n’ait pas réussi à dissuader Vladimir Poutine.

De nouvelles mesures, ciblant le cœur du système financier russe, sa banque centrale, ont été introduites fin février, notamment l’exclusion de certaines banques russes de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT).

SWIFT est le réseau financier mondial qui permet le transfert rapide d’argent au-delà des frontières. Il a été créé en 1973 et est basé en Belgique. Le réseau relie quelque 11 000 banques et autres institutions financières dans plus de 200 pays et juridictions. Le réseau est détenu conjointement par plus de 2 000 banques et institutions financières.

Le réseau aide à rendre possible un commerce international sécurisé et n’est pas censé prendre parti dans les conflits. L’Iran a cependant été banni du réseau en 2012 en réponse au programme nucléaire du pays.

On ignore pour l’instant combien de banques en Russie sont touchées par cette mesure, mais selon une déclaration de l’Union européenne, des États-Unis et du Royaume-Uni cette mesure « fera en sorte que ces banques soient déconnectées du système financier international et nuira à leur capacité à opérer au niveau mondial. »

On s’attend à ce que les paiements pour les précieux produits énergétiques et agricoles de la Russie soient gravement perturbés et obligent les banques à traiter directement les unes avec les autres, ce qui ajoutera des retards et des coûts supplémentaires à l’activité commerciale régulière tout en coupant les revenus du régime de Poutine.

Anticipant le mouvement, Vladimir Poutine a mis en place un système national de cartes de paiement, surnommé « Mir », pour traiter les paiements par carte, cependant, peu de pays étrangers l’utilisent actuellement.

Une vague de sanctions internationales

Avant de mettre en place des restrictions SWIFT ciblées, le Royaume-Uni a visé des personnes spécifiques du régime de Poutine, dont le président lui-même et plusieurs de ses pairs.

« Depuis mardi, le Royaume-Uni a imposé des sanctions en gelant les actifs et en imposant une interdiction de voyager à 10 personnes nommées et 11 entreprises, dont six banques. Des centaines d’autres personnes siégeant à la Douma de Russie feront également l’objet de sanctions. Les individus seront interdits de toute transaction au Royaume-Uni. Les proches ne seront toutefois pas sanctionnés personnellement », a rapporté The Guardian.

Le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a été sanctionné, ainsi que Kirill Shamalov, le plus jeune milliardaire de Russie et l’ancien gendre de Vladimir Poutine. Petr Fradkov, le président et directeur général de Promsvyazbank et Denis Bortnikov, le président adjoint de la VTB Bank ont également été sanctionnés.

Des personnes impliquées dans la fabrication d’armes ont été ciblées, notamment Yuri Slyusar, le directeur de United Aircraft Corporation et Elena Georgieva, la présidente de Novikombank, une filiale de Rostec, la principale entreprise de défense soutenue par l’État russe.

Les banques spécifiquement visées sont VTB, Rossiya, IS, GenBank, Promsvyazbank et The Black Sea Bank.

Les entreprises ciblées incluent JSC Research, une entreprise publique qui contrôle toutes les grandes entreprises de fabrication d’avions de Russie et qui est un fournisseur majeur d’avions pour l’armée russe.

La United Shipbuilding Corporation, le plus grand constructeur naval de Russie, qui répare, entretient et construit des navires pour l’armée russe, est également visée.

La Corporation des Missiles Tactiques, le plus grand fabricant de missiles de Russie, spécialisé dans l’armement aéronautique et naval, a également été ciblée.

De nombreux pays, dont les États-Unis et le Canada, ont également mis en place des sanctions ciblant les institutions financières et industries russes ainsi que les personnes ayant joué un rôle dans l’agression de la Russie.

Interdiction de l’espace aérien

En plus de tenter de paralyser le secteur financier russe, plus de 30 pays ont fermé leur espace aérien aux avions russes, dont le Canada et une grande partie de l’Union européenne.

Le 25 février, la Grande-Bretagne a annoncé une interdiction immédiate de tous les jets privés russes dans l’espace aérien britannique et la République tchèque, la Pologne et la Bulgarie ont rapidement suivi.

Le 26 février, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie et la Roumanie ont également interdit tous les avions russes de leur espace aérien.

« Il n’y a pas de place pour les avions de l’État agresseur dans les cieux démocratiques », a tweeté la première ministre de l’Estonie Kaja Kallas.

L’Autriche et l’Allemagne ont annoncé à leur tour la fermeture de leur espace aérien aux avions russes.

« Nous faisons tout pour montrer à Vladimir Poutine que nous n’acceptons pas son invasion de l’Ukraine », a tweeté le chancelier Karl Nehammer.

L’ interdiction de l’espace aérien pour les avions russes s’est ensuite étendue à la France et à la Belgique, ainsi qu’aux pays nordiques de Suède, du Danemark, de Norvège et d’Islande.

Le ministre finlandais des Transports, Timo Harakka.

La Finlande, qui partage une frontière de 1 300 kilomètres avec la Russie, est aussi en train de fermer son espace aérien au trafic aérien russe, selon un tweet du ministre finlandais des Transports, Timo Harakka.

La Russie a riposté aux interdictions en fermant son espace aérien aux vols en provenance d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie, de Slovénie, de Bulgarie, de Pologne et de République tchèque et le 25 février, la Russie a fermé son espace aérien à tous les avions liés au Royaume-Uni.

Rédacteur Fetty Adler
Collaboration Jo Ann

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