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Monde. Guerre au Yémen : l’ONU annonce un bilan de 377 000 morts d’ici la fin de l’année

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Selon un rapport des Nations Unies, la guerre au Yémen aura fait 337 000 morts d’ici fin 2021. Les décès seraient principalement dûs à des conséquences indirectes du conflit.

« Dans le cas du Yémen, nous pensons que le nombre de personnes qui sont réellement mortes en raison du conflit dépasse le nombre de personnes mortes sur le champ de bataille », a déclaré Achim Steiner, administrateur du PNUD.

La guerre au Yémen touche surtout les enfants

Selon le rapport, près de 60 % des décès sont dûs à des conséquences indirectes, comme le manque d’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé, et touchent plus particulièrement « les jeunes enfants qui sont particulièrement vulnérables à la sous-alimentation et à la malnutrition ».

« Une proportion croissante de ces décès se produira (…) en raison des impacts secondaires que la crise exerce sur les moyens de subsistance, les prix des denrées alimentaires et la détérioration des services de base tels que la santé et l’éducation », lit-on dans le rapport.

« En 2021, un enfant yéménite de moins de cinq ans meurt toutes les neuf minutes à cause du conflit », indique le rapport, selon The Epoch Times.

Un conflit international

Depuis 2015, le pays qui compte 30,7 millions d’habitants, s’enfonce dans un conflit meurtrier entre les combattants du gouvernement soutenu par les Saoudiens, et les rebelles Houthis soutenus par l’Iran, qui contrôlent la partie occidentale du pays la plus densément peuplée, dont la capitale, Sanaa.

Les Saoudiens ont à leur tour scellé les territoires des Houthis afin de priver les rebelles - et les citoyens - de leurs moyens de survie.

Le conflit a eu « des effets catastrophiques sur le développement de la nation », indique le rapport. « Si la guerre au Yémen se poursuit jusqu’en 2030, nous estimons que 1,3 million de personnes en mourront, plus de 70 % de ces décès étant dus à des causes indirectes ».

« Par rapport à un scénario sans conflit, 22,2 millions de personnes supplémentaires pourraient potentiellement être contraintes à la pauvreté et 9,2 millions de personnes supplémentaires pourraient également souffrir de malnutrition. » commente le rapport.

Les récents combats

Ces dernières semaines, les combats se sont intensifiés, notamment près de la ville de Marib dans le nord du Yémen, riche en pétrole et stratégiquement le dernier grand bastion des forces gouvernementales reconnues par la communauté internationale et soutenues par une coalition d’Arabes.

Guerre au Yémen : l’ONU annonce un bilan de 377 000 morts d’ici la fin de l’année
Selon le rapport des Nations Unies, près de 60 % des décès sont dûs à des conséquences indirectes, comme le manque d’accès à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé, et touchent plus particulièrement « les jeunes enfants qui sont particulièrement vulnérables à la sous-alimentation et à la malnutrition ». (Image : Capture d’écran / YouTube)

Le 23 novembre, l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a commenté le rapport en déclarant qu’elle était « gravement préoccupée par la sécurité des civils dans le gouvernorat de Marib au Yémen, notamment par le fait que plus d’un million de personnes seraient déplacées ».

Se tourner vers l’avenir

Selon Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement, (PUND) « l’étude présente une image claire de ce à quoi l’avenir pourrait ressembler avec une paix durable comprenant de nouvelles opportunités durables pour les gens ».

D’après le rapport, si seulement le conflit cessait maintenant, il y aurait « l’espoir d’un avenir plus radieux au Yémen » et même la possibilité d’obtenir le statut de pays à revenu intermédiaire d’ici à 2050. Cependant, « la situation continue de se propager dans une spirale descendante ».

Le rapport suggère en outre que parallèlement à la fin des combats, une tendance à la hausse soit consolidée par des initiatives de relance économique privées et publiques mettant en œuvre des programmes de redressement inclusifs et holistiques centrés sur la population.

Khalida Bouzar, la directrice du bureau régional du PNUD pour les États arabes, a déclaré : « Le peuple du Yémen est impatient d’aller de l’avant vers un redressement du développement durable et inclusif », rapporte Al Jazeera.

« Le PNUD est prêt à renforcer encore son soutien à leur égard dans ce voyage pour ne laisser personne derrière », poursuit-elle. « Pour que le potentiel du Yémen et de la région puisse être pleinement réalisé - et pour qu’une fois la paix assurée, elle puisse être maintenue. »

L’implication des États-Unis

Pendant ce temps, aux États-Unis, des initiatives ont été prises par une coalition de législateurs dirigée par le sénateur Rand Paul (R-Ky.), visant à interdire une vente d’armes de 650 millions de dollars à l’Arabie saoudite, Parce que « soutenir les Saoudiens dans ce conflit ne fait que conduire à une escalade de la tragédie humanitaire. »

« Un message doit être envoyé à l’Arabie saoudite pour lui dire que nous n’approuvons pas leur guerre contre le Yémen », a déclaré Rand Paul lorsqu’il a déposé la proposition. « En participant à cette vente, nous ne ferions pas que récompenser un comportement répréhensible, mais nous exacerberions également une crise humanitaire au Yémen. »

Rédacteur Fetty Adler

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