Le gouvernement britannique a récemment fourni plus de détails sur sa proposition visant à faciliter l’immigration en Grande-Bretagne pour les Hongkongais éligibles. Cette mesure ne s’appliquera qu’aux détenteurs d’un visa britannique spécial - les passeports BNO (esure ne s’appliquera qu’aux détenteurs d’un visa britannique spécial - les passeports BNO (British National Overseas - Britannique d’outre-mer). Le ministère chinois des affaires étrangères a aussitôt publié une déclaration selon laquelle il cesserait de reconnaître les passeports BNO et a averti le Royaume-Uni de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures du pays.
Visa britannique
Environ 2,9 millions de Hongkongais peuvent obtenir un passeport BNO. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
En réaction à la loi sur la sécurité nationale imposée à Hong Kong par Pékin, considérée comme « la violation manifeste de l’autonomie » de l’ancienne colonie britannique, le Royaume-Uni a décidé de faciliter l’accès à la citoyenneté britannique des titulaires d’un passeport estampillé BNO.
Les Hongkongais détenteurs d’un passeport BNO peuvent bénéficier d’un assouplissement des règles d’immigration. Ces détenteurs de passeports peuvent aller au Royaume-Uni et y séjourner pour une période de 30 mois, qui peut être prolongée de 30 mois supplémentaires. En principe, un Hongkongais détenteur du BNO aura le droit de rester au Royaume-Uni pendant 5 ans, puis il pourra demander la citoyenneté britannique. Pendant cette période de cinq ans, le détenteur du BNO sera autorisé à travailler et à étudier...
Selon le consulat général britannique à Hong Kong, environ 300 000 Hongkongais possèdent actuellement un passeport BNO, alors que 2,9 millions de personnes y ont droit. En effet, tous les Hongkongais nés avant 1997 sont éligibles au BNO. La nouvelle loi sur les visas devrait attirer prés d’un million de Hongkongais au Royaume-Uni au cours des cinq prochaines années. Les nouvelles règles du passeport BNO entreront en vigueur à partir de janvier de l’année prochaine.
Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, s’est opposé à la proposition britannique, le passeport BNO n’ouvrant pas à un droit de résidence au Royaume-Uni, selon l’accord de rétrocession de Hong Kong à la Chine en 1997. « Le gouvernement chinois envisage de ne pas reconnaître le passeport BNO comme un document de voyage valide et se réserve le droit d’imposer d’autres mesures », a-t-il déclaré, selon South China Morning Post.
Asile
Le nombre de Hongkongais demandant l’asile dans d’autres pays a augmenté depuis le début des manifestations l’année dernière. En septembre de cette année, près de 136 personnes avaient demandé l’asile en Australie, contre seulement 50 en 2018. En effet, de nombreux Hongkongais envisagent d’immigrer en Australie. Le gouvernement australien s’est montré réceptif à une telle immigration et a annoncé qu’il soutiendrait les personnes fuyant Hong Kong.
De nombreux Hongkongais demandent l’asile en Australie.(Image : Pixabay / CC0 1.0)
Outre le Royaume-Uni et l’Australie, les États-Unis,Taïwan et le Canada sont les pays de prédilection des Hongkongais pour l’immigration.Un grand nombre de citoyens hongkongais pourraient quitter Hong Kong. Le régime de Pékin tente de limiter l’exode des Hongkongais en menaçant les nations qui sont prêtes à leur offrir un refuge.
Rédacteur Fetty Adler
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