Le vice-président américain James David Vance a prononcé un discours lors du Sommet international sur la liberté religieuse (IRF Summit) à Washington, le 5 février, soulignant que l'administration Trump rétablira et élargira les protections de la liberté religieuse.`(Image : wikimedia /By Gage Skidmore from Surprise, AZ, United States of America - J. D. Vance,/CC BY-SA 2.0)
Le vice-président américain James David Vance a prononcé un discours lors du Sommet international sur la liberté religieuse (IRF Summit) à Washington, le 5 février, soulignant que l'administration Trump rétablira et élargira les protections de la liberté religieuse. Il a souligné que la liberté religieuse était une valeur fondamentale de la Constitution américaine et un élément important de sa politique étrangère, et que la nouvelle administration prendrait des mesures plus actives pour veiller à ce que les communautés religieuses du monde entier soient protégées des persécutions.
La liberté religieuse au cœur de la politique étrangère des États-Unis
« La liberté religieuse est plus que le droit de pratiquer sa foi : c'est une pierre angulaire de la société civile », a souligné Vance dans son discours. « Nos pères fondateurs l'ont comprise et l'ont rendue sacrée dans la Constitution ». Il a passé en revue les politiques de liberté religieuse de l'administration Trump au cours de son premier mandat, notamment le sauvetage de pasteurs persécutés par des régimes étrangers pour leurs croyances et le soutien humanitaire aux Yazidis, aux chrétiens et à d'autres groupes touchés par le génocide d'ISIS. Il a affirmé que le nouveau gouvernement continuerait à faire avancer ce programme et à prendre des mesures plus fortes.
« En peu de temps, le président Trump a publié des ordonnances mettant fin à la répression armée du gouvernement fédéral contre les Américains religieux et graciant des manifestants anti-avortement injustement emprisonnés », a-t-il indiqué. « En outre, nous mettrons fin à la censure de la parole par le gouvernement fédéral dans nos communautés et sur internet afin que les Américains puissent exprimer librement leur foi et leur conscience. »
Dans son discours, M. Vance a souligné que les États-Unis devaient non seulement protéger la liberté de religion dans leur pays, mais aussi promouvoir cette valeur dans le monde entier. « Les États-Unis doivent faire la distinction entre les pays qui respectent la liberté religieuse et les régimes qui la répriment », a-t-il déclaré. « Nous devons veiller à ce que les communautés religieuses du monde entier soient libres de pratiquer leurs croyances sans être persécutées par leur gouvernement », a-t-il ajouté.
Il a appelé à une coopération mondiale pour résister à la persécution des religions : « Je prie pour que nous puissions mieux protéger la dignité de toutes les personnes et veiller à ce que toutes les communautés religieuses soient libres de pratiquer leur foi selon leurs convictions ».
Les pratiquants de Falun Gong sont gravement persécutés
Lors du sommet international sur la liberté religieuse de cette année, les participants se sont montrés particulièrement préoccupés par la persécution des groupes religieux par le gouvernement chinois. La conférence a rassemblé des responsables religieux et politiques du monde entier pour discuter de la répression des minorités religieuses par des régimes autoritaires en Chine, en Iran et au Viêt Nam, ainsi que du sort des chrétiens en Ukraine et de la propagation de l'extrémisme islamiste en Afrique.
En ce qui concerne la situation de la liberté religieuse en Chine, les participants ont souligné la répression systématique et de longue date du parti communiste chinois à l'encontre des groupes religieux, notamment les pratiquants du Falun Gong, les bouddhistes tibétains, les musulmans ouïgours et les chrétiens.
Mme Lydia Wang, pratiquante du Falun Gong aux États-Unis, a fait part au Sommet de son expérience et de celle de sa famille en matière de persécution par le PCC. « La communauté Falun Gong est l'un des groupes religieux les plus persécutés en Chine », a-t-elle déclaré, « nous croyons en la vérité, la bonté et la tolérance, mais le PCC nous considère comme une menace et nous avons même été victimes de prélèvements forcés d'organes ».
« Notre gouvernement estime que la liberté religieuse n'est pas seulement un principe juridique, mais une réalité », a souligné M. Vance. « Nous devons veiller à ce que toutes les personnes, qu'elles se trouvent aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, soient libres de pratiquer leur foi sans être opprimées.» (Image : Wikimedia /By https://www.flickr.com/people/126057486@N04 -/ Public Domain)
Ces dernières années, le gouvernement américain a pris des mesures pour lutter contre les prélèvements forcés d'organes pratiqués par le gouvernement chinois. M. Vance a mentionné que la loi de 2024 sur la protection du Falun Gong, parrainée par le secrétaire d'État américain Marco Rubio, a été adoptée pour imposer des sanctions aux personnes et aux organisations impliquées dans le prélèvement d'organes en Chine.
Les musulmans ouïghours face au génocide
Outre le Falun Gong, le sort des musulmans ouïghours a été également un thème important du sommet de cette année. Mme Louisa Greve, responsable du plaidoyer mondial pour le projet des droits de l'homme des Ouïghours, a déclaré que la première administration Trump avait officiellement reconnu la persécution des Ouïghours par le gouvernement chinois comme un « crime contre l'humanité » et un « génocide ».
Elle a appelé la nouvelle administration à réaffirmer cette décision et à prendre des mesures concrètes pour assurer la sécurité des Ouïghours dans le monde entier.
Elle a fait remarquer que de nombreux réfugiés ouïghours continuent de vivre dans la peur, en particulier dans les pays de transit comme la Thaïlande, où ils risquent d'être rapatriés de force. « Le gouvernement chinois fait pression sur des gouvernements tels que la Thaïlande pour qu'ils rapatrient les demandeurs d'asile ouïghours. S'ils sont renvoyés en Chine, ils seront immédiatement emprisonnés, torturés, voire envoyés dans des « camps de rééducation .»
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a promis, lors de son audition de confirmation au Sénat des États-Unis le 15 janvier, que les États-Unis feraient pression sur la Thaïlande pour empêcher le rapatriement des 48 réfugiés ouïghours. « Le gouvernement chinois exerce une telle pression sur la Thaïlande que les États-Unis doivent se lever et dire clairement que la Thaïlande ne doit pas céder aux exigences de Pékin », a-t-il déclaré.
Répression des églises de maison et des églises clandestines
Outre le Falun Gong et les musulmans ouïghours, les églises chrétiennes en Chine ont également été la cible du gouvernement communiste chinois. Ces dernières années, le gouvernement chinois a renforcé son contrôle sur les églises de maison, exigeant de toutes les organisations chrétiennes qu'elles adhèrent aux « trois églises » officiellement approuvées, faute de quoi elles sont considérées comme se livrant à des activités religieuses illégales.
Au cours des sessions de discussion du sommet, un certain nombre de chrétiens persécutés par le Parti communiste chinois ont parlé de leur vécu. « Notre église a fait l'objet d'une descente de police, une douzaine de croyants ont été arrêtés et nos bibles et objets religieux ont été confisqués », a déclaré Mme Manping Ouyang, une chrétienne qui a été missionnaire secrète en Chine. « Le gouvernement tente de contrôler la foi chrétienne et de punir les croyants qui refusent de prêter serment au parti. »
En 2021, le département d'État américain a publié un rapport sur la liberté religieuse internationale qui condamnait le gouvernement chinois pour la répression des églises de maison et accusait le Parti communiste chinois de tenter « de faire disparaître les pratiques religieuses indépendantes ». M. Vance a déclaré que l'administration Trump continuerait à se préoccuper du sort des chrétiens en Chine et prendrait des mesures pour sanctionner les fonctionnaires et les organisations concernés.
Promouvoir la liberté de religion en tant qu'objectif de sécurité nationale
Mme Katrina L. Sweet, coprésidente du Sommet international sur la liberté religieuse et ancienne présidente de la Commission américaine sur la liberté de religion internationale (USCIRF) a déclaré que la rivalité entre les États-Unis et la Chine n'est pas seulement une bataille économique ou politique, mais aussi un concours de foi et de valeurs.
« Les États-Unis sont un pays fondé par des personnes en quête de liberté religieuse, tandis que la Chine est un régime communiste fondé sur le marxisme et l'athéisme », a-t-elle fait remarquer. « Il s'agit d'une confrontation de deux idéologies. »
Le dernier Livre blanc publié par l'International Religious Freedom Summit 2025 recommande au gouvernement américain de rétablir la liberté de religion en tant qu'objectif de sécurité nationale, de nommer un conseiller spécial de la Maison Blanche pour la liberté de religion internationale et de veiller à ce que cette question soit intégrée à la stratégie de sécurité nationale.
« Notre gouvernement estime que la liberté religieuse n'est pas seulement un principe juridique, mais une réalité », a souligné M. Vance. « Nous devons veiller à ce que toutes les personnes, qu'elles se trouvent aux États-Unis ou ailleurs dans le monde, soient libres de pratiquer leur foi sans être opprimées ».
Rédacteur Yi Ming Collaboration Charlotte Clémence Reportage Jin Yan
