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Monde. Johnson & Johnson : les conséquences de la publicité mensongère

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L’entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson, fournisseur des vaccins contre la Covid-19 aux Etats-Unis, a fait l’objet de multiples plaintes et de poursuites judiciaires en raison de sa publicité mensongère. Comme pour les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, le vaccin Johnson & Johnson a reçu une autorisation d’utilisation d’urgence (EUA) de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, mais pas l’approbation de la FDA.

Fondée en 1886, l’entreprise Johnson & Johnson est présente dans 60 pays à travers le monde et emploie 135 000 personnes. En 2020, elle a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 82,6 milliards de dollars. Cependant, l’entreprise a fait l’objet de plusieurs procès liés à des produits défectueux, à un marketing malhonnête, ainsi qu’à différents autres problèmes.

En 1995, l’entreprise Ortho Pharmaceutical, une filiale de Johnson & Johnson, a été condamnée à une amende de 7,5 millions de dollars pour avoir détruit des documents dans le but de déjouer une enquête fédérale. À l’époque, les autorités cherchaient à savoir si la société avait illégalement commercialisé sa crème anti-acné Retin-A en tant que produit anti-rides. Ortho a par la suite avoué avoir donné l’ordre à ses employés de détruire les documents.

En 1996, Johnson & Johnson a été contraint de payer une amende dont la somme n’a pas été divulguée, pour avoir fait de fausses déclarations concernant le taux d’échec de ses préservatifs. Puis, en 2001, la société a été condamnée à payer une amende de 860 millions de dollars pour avoir triché sur la durée de vie de lentilles de contact jetables. L’action en justice, intentée par plusieurs clients et combinée par la suite en une action collective, alléguait que les lentilles jetables pouvaient être portées jusqu’à deux semaines malgré la recommandation de Johnson & Johnson de ne les utiliser qu’une seule fois.

En 2004, l’entreprise pharmaceutique a été condamnée à une amende de 90 millions de dollars après que des patients aient signalé des problèmes cardiaques liés à la prise d’un médicament, le Propulsid, destiné à traiter les brûlures d’estomac. Près de 4 000 plaignants ont été inclus dans le règlement, et on estime à 300 le nombre de décès dus à la consommation de ce médicament. Le produit a été retiré du marché américain en juillet 2000, et interdit en Inde et aux Philippines en 2011.

En 2010, Ortho-McNeil-Janssen Pharmaceuticals Inc. et Ortho-McNeil Pharmaceutical LLC, deux filiales de Johnson & Johnson, ont accepté de payer 81 millions de dollars de dommages et intérêts pour la promotion illégale du médicament contre l’épilepsie, Topamax. Ce médicament a été approuvé par la FDA pour le traitement de crises partielles, mais Ortho-McNeil Pharmaceutical en faisait la promotion pour des utilisations psychiatriques non autorisées.

« Par le biais d’une pratique connue sous le nom de programme " Docteur pour un jour "… Ortho-McNeil a engagé des médecins extérieurs pour accompagner les représentants commerciaux dans leurs visites aux bureaux des prestataires de soins de santé et pour , lors de réunions et de dîners, de la prescription de Topamax pour des utilisations et des doses non approuvées », indique un communiqué de presse du ministère de la Justice (DoJ).

En 2013, Johnson & Johnson et ses filiales ont été condamnées à une amende de plus de 2,2 milliards de dollars pour la promotion du Risperdal, de l’Invega et du Natrecor pour des utilisations non approuvées par la FDA.

Le Risperdal avait reçu une approbation pour le traitement de la schizophrénie, alors que la société utilisait la publicité mensongère pour en faire la promotion dans le traitement de symptômes psychotiques et de troubles du comportement associés chez des patients âgés ne souffrant pas de schizophrénie. Le DoJ a qualifié la résolution de « l’une des plus importantes résolutions de fraude dans le domaine de la santé de l’histoire des États-Unis ».

Liens avec le cancer

En 2016, la multinationale a été condamnée à verser 417 millions de dollars à une plaignante qui affirmait que son talc pour bébé de Johnson était à l’origine de son cancer des ovaires. Quatre ans plus tard, une cour d’appel du Missouri a ordonné à Johnson & Johnson de payer 2,1 milliards de dollars de dommages et intérêts à plusieurs plaignantes alléguant que l’utilisation prolongée du talc pour bébé, contenant de l’amiante, avait entraîné des cancers des ovaires. Le tribunal a jugé que la conduite de Johnson & Johnson était « scandaleuse en raison d’un motif malveillant ou d’une indifférence téméraire. »

En 2019, l’entreprise a rappelé des dizaines de milliers de flacons de talc pour bébé après que la FDA ait trouvé un échantillon contenant des traces d’amiante. Johnson & Johnson a déclaré qu’elle cesserait la vente de talc pour bébé aux États-Unis et au Canada en mai 2020, et a réglé pour 100 millions de dollars dans le cadre de plus de 1 000 procès liés au talc, en octobre 2020.

En février 2021, l’entreprise faisait face à 27 168 procès liés au talc, les victimes se plaignant de la survenue de cancers des ovaires et de mésothéliomes, une forme rare de cancers de la plèvre. Le tac pour bébé de Johnson & Johnson est toujours en vente au Royaume-Uni, en Inde, en France, aux Philippines et dans d’autres pays.

L’anticoagulant Xarelto, de Johnson & Johnson et Bayer, a fait l’objet de 13 511 poursuites, les blessures signalées comprenant des lésions, des caillots sanguins, des hémorragies parfois fatales et des infections.

Effets indésirables des vaccins

En ce qui concerne le vaccin de Johnson & Johnson contre la Covid-19, les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont déclaré en mai que ce vaccin était responsable de 28 cas de caillots sanguins. Une femme de l’Oregon a déclaré avoir développé des caillots sanguins dans son cerveau, son estomac, sa gorge et ses poumons après avoir été vaccinée, a rapporté KGW8.

Dans le Michigan, une femme de 35 ans est décédée après avoir reçu le vaccin. La famille a déclaré qu’elle avait développé des complications suite à l’injection. Selon les CDC, le vaccin à usage unique de Johnson & Johnson « a été efficace à 66,3 % dans les essais cliniques, pour la prévention de la maladie Covid-19, confirmée en laboratoire chez les personnes qui n’avaient aucune preuve d’infection antérieure. »

Cependant, la base de données du VAERS (Vaccine Adverse Event Reporting System), des CDC et de la FDA contient des rapports jusqu’au 28 mai 2021 faisant état de 377 décès, 1 925 hospitalisations, 87 cas d’anaphylaxie, 139 cas de paralysie de Bell, 213 crises cardiaques et 1 689 cas de formation de caillots sanguins et d’accidents vasculaires cérébraux après l’administration du vaccin de Johnson & Johnson.

Rédacteur Fetty Adler

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