Nouveau record ! Le superpétrolier TI Europe a déchargé 376 000 tonnes de pétrole brut dans un terminal pétrolier du port de Ningbo-Zhoushan, dans le sud-est de la Chine. Il s’agirait de la plus grande quantité de pétrole brut jamais déchargée dans un port chinois. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Les importations chinoises de pétrole brut en provenance de Russie ont grimpé de 28 % en août par rapport à l’année précédente. Cependant, selon des données officielles publiées le 20 septembre, l’Arabie saoudite se classe au premier rang des principaux fournisseurs de pétrole brut de la Chine, surpassant la Russie.
Les importations de pétrole russe, y compris les approvisionnements pompés via l’oléoduc Sibérie orientale-Océan Pacifique et par voie maritime, ont totalisé 8,342 millions de tonnes, selon les données de l’Administration générale chinoise des douanes.
Le volume du mois d’août, qui équivaut à 1,96 million de barils par jour (bpj), est légèrement inférieur au record de mai, qui était de près de 2 millions de bpj. La Chine est le principal importateur de pétrole russe.
Les importations de pétrole russe ont augmenté
Les importations de pétrole russe ont augmenté car les raffineurs indépendants chinois ont bénéficié d’approvisionnements russes à prix réduit, au détriment des importations en provenance d’Afrique de l’Ouest et du Brésil.
Emma Li, analyste de la Chine chez Vortexa Analytics, a déclaré que les approvisionnements russes réels sont probablement équivalents aux expéditions saoudiennes, soit près de 8,5 millions de tonnes. Plusieurs cargaisons de pétrole brut russe de l’Oural ont été signalées comme provenant de Malaisie, selon les données de suivi des navires qu’elle a compilées.
Les données douanières de mardi montrent que les importations en provenance de Malaisie, souvent utilisées comme point de transfert ces deux dernières années pour le pétrole provenant d’Iran, du Venezuela et plus récemment de Russie, ont presque doublé par rapport à l’année précédente, pour atteindre 3,37 millions de tonnes, soit 794 000 bpj, un niveau record.
La situation en Chine
Les importations chinoises de pétrole russe ont grimpé, un bond qui s’explique par la chute des prix du pétrole russe en raison des sanctions imposées à Moscou suite à la crise ukrainienne.
Les importations chinoises en provenance d’Arabie saoudite ont néanmoins rebondi le mois dernier pour atteindre 8,475 millions de tonnes, soit 1,99 million de bpj, ce qui représente une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente.
L’Arabie saoudite reste également le plus grand fournisseur depuis le début de l’année, avec 58,31 millions de tonnes de pétrole expédiées vers la Chine de janvier à août, soit une baisse de 0,3 % sur l’année, contre 55,79 millions de tonnes en provenance de Russie, soit une hausse de 7,3 % par rapport à la même période de l’année précédente.
En août, les importations de pétrole brut de la Chine ont chuté de 9,4 % par rapport à l’année précédente, car les pannes des raffineries d’État et la baisse des activités des usines indépendantes due à la faiblesse des marges ont limité les achats.
Les achats importants de pétrole russe ont continué à peser sur les approvisionnements concurrents de l’Angola et du Brésil, qui ont chuté en août respectivement de 34 % et 47 % en glissement annuel.
Les douanes n’ont signalé aucune importation en provenance du Venezuela ou de l’Iran le mois dernier. Les entreprises pétrolières d’État ont évité les achats depuis la fin de 2019, de peur de tomber sous le coup des sanctions américaines.
Reuters a cependant rapporté que la China Aerospace Science and Industry Corp (CASIC), axée sur la défense, a transféré 25 millions de barils de brut vénézuélien en Chine depuis fin 2020, ce que les douanes chinoises ne signalent pas.
La Chine n’a pas importé de brut en provenance des États-Unis, selon les données.
