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Monde. L’avenir de Tesla en Chine incertain après une manifestation

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Le constructeur américain de voitures électriques Tesla pourrait avoir des ennuis avec les autorités chinoises après qu’une cliente de Tesla mécontente ait manifesté, juchée sur une voiture, au salon de l’automobile de Shanghai le 19 avril, et déclaré qu’elle avait failli être tuée à cause d’une défaillance des freins.

Selon un article d'Irish Times, un grand nombre de manifestants ont protesté contre l’événement en portant des t-shirts alléguant que Tesla avait « des freins défectueux ». Une manifestante, identifiée comme une cliente de Tesla, avait apparemment demandé un remboursement après un accident en février, qui, selon elle, était causé par une défaillance des freins. Les négociations ont été bloquées après que la propriétaire ait refusé une enquête sur les causes de l’accident.

Tesla annonce ne pas faire de compromis

Tesla a répondu qu’il prendrait la responsabilité de tout problème avec ses véhicules, mais a ajouté : « Notre attitude est que nous ne faisons pas de compromis avec les plaintes déraisonnables. »

Les médias d’État chinois, ainsi que la Commission centrale des affaires politiques et juridiques de Chine, la plus haute autorité juridique du Parti communiste, ont accusé la société américaine de ne pas pouvoir accepter les critiques et lui ont reproché de « se soustraire à ses responsabilités ». La missive a été publiée sur la plateforme de médias sociaux de Tencent : WeChat.

Selon les rapports, les critiques émanant de l’organe du Parti déclarent que la popularité de Tesla provient de la confiance des consommateurs dans l’entreprise, mais que « l’arrogance, sans parler d’un manque de respect pour le marché et les consommateurs chinois, ne peut pas être la réponse à cette foi. »

Dans un article qui n’augure rien de bon pour Tesla, le porte-parole du Parti, Xinhua, a demandé : « Qui donne à Tesla la confiance pour " ne pas faire de compromis " ? »

Tesla a fait marche arrière ?

Après avoir été critiqué par les autorités de l’État, le siège social de Tesla à Palo Alto a fait marche arrière, affirmant qu’il avait mis en place une équipe pour gérer le cas de la manifestante, et qu’il « acceptait toute enquête gouvernementale ».

La manifestante a été détenue par la police de Shanghai pendant cinq jours pour « avoir troublé l’ordre public », selon l'AFP.

Selon Detroit News, en mars, les propriétaires de Tesla en Chine ont été interdits de garer leurs véhicules dans les complexes militaires chinois en raison d’allégations que les caméras intégrées dans les véhicules pourraient constituer une menace pour la sécurité.

Elon Musk, le PDG de Telsa, a minimisé les inquiétudes, affirmant que la société n’utiliserait jamais la technologie de la voiture pour l’espionnage, ajoutant que les caméras Tesla, qui sont intégrées à ses véhicules électriques, ne sont pas activées en dehors de l’Amérique du Nord.

Les marques étrangères dans le viseur du PCC

Afin d’attiser le sentiment d’insatisfaction à l’égard des entreprises étrangères, le Parti communiste chinois (PCC) s’en est pris à des marques de vêtements telles que Nike et H&M après qu’elles aient exprimé leur inquiétude quant au recours présumé au travail forcé des musulmans ouïghours pour la récolte du coton dans la zone autonome du Xinjiang, sujette au génocide.

Pendant ce temps, l’Union européenne (UE), les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni ont imposé des sanctions à plusieurs hauts responsables chinois pour le génocide. Les 27 pays membres de l’UE étaient tous d’accord avec les sanctions.

Rédacteur Nello Tinazzo

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